La recul "vertigineux" de l'allaitement maternel exclusif constitue un risque sérieux pour la santé future de toute la nation, a affirmé le professeur Djamil Leban, appelant les pouvoirs publics à "s'impliquer sérieusement" pour sa promotion afin de garantir la santé des générations futures. L'allaitement maternel pendant les premiers mois de la vie protège l'enfant des infections et lui procure des éléments nutritifs indispensables à sa croissance, a rappelé, dans un entretien à l'APS, le professeur, chef de service de néonatologie au CHU Mustapha-Pacha. Les données d'une enquête nationale montrent que l'allaitement maternel exclusif ne concerne que 10,4% des enfants de moins de 3 mois (10,6% chez les garçons et 10,1% chez les filles). L'enquête nationale à indicateurs multiples MICS 3 Algérie 2006, sur la première mise au sein, montre que chez les enfants de moins de 6 mois, cette proportion chute à 6,9% (7,2% chez les garçons et 6,7% chez les filles). Entre 6 et 9 mois, 39,0% des enfants sont nourris au sein tout en consommant des aliments solides et la proportion des enfants âgés entre 12 et 15 mois qui sont toujours allaités au sein est de 46,5% et baisse à 22,2% pour ceux qui sont âgés entre 20 et 23 mois. Cette proportion est plus importante au milieu rural qu'au milieu urbain (53,%). Selon les régions, cette proportion passe de 64,1% au Sud, à 54,2% à l'Ouest, 51,0% à l'Est et 39,4% au Centre. Les bienfaits de l'allaitement exclusif à la naissance sont multiples, a-t-il indiqué. Il protège l'enfant contre la diarrhée et les affections aiguës des voies respiratoires et stimule son système immunitaire et sa réaction à la vaccination, sans compter qu'il contient des centaines d'anticorps et d'enzymes favorisant une bonne santé, rappellent les praticiens. De plus, a tenu à souligner le professeur Leban, l'allaitement au sein permet d'éviter les frais liés à l'achat de lait maternisé et aide les familles à espacer les naissances en retardant la reprise de l'ovulation après l'accouchement. "Généralement les bébés nourris au sein sont davantage stimulés ce qui favorise leur croissance et leur développement", dit-il. Les bienfaits et les bénéfices du lait maternel sur la santé de la mère et de son enfant sont connus des pédiatres mais, a-t-il déploré, "peu d'entre nous se sent concerné par la promotion de cet allaitement auprès des mères", expliquant que l'enseignement universitaire, en la matière, "reste insignifiant et ne permet pas de répondre à toutes les questions pratiques posées quotidiennement par les mamans". la promotion de l'allaitement maternel auprès des mères sans offrir les conditions de son bon démarrage mène "souvent à la frustration et à la culpabilisation". "Les accouchées se plaignent souvent d'un manque de cohésion dans les multiples conseils qui leur sont donnés", a-t-il expliqué. L'OMS a mis en garde contre le recours aux substituts du lait maternel dans le code international de commercialisation des substituts du lait maternel, qui interdit la promotion auprès du public des biberons et les tétines. De plus, les substituts du lait maternel coûtent chers, ils n'ont pas la valeur nutritive du lait maternel et s'ils ne sont pas utilisés de façon sécuritaire, ils peuvent représenter une menace pour la santé du nourrisson. La recul "vertigineux" de l'allaitement maternel exclusif constitue un risque sérieux pour la santé future de toute la nation, a affirmé le professeur Djamil Leban, appelant les pouvoirs publics à "s'impliquer sérieusement" pour sa promotion afin de garantir la santé des générations futures. L'allaitement maternel pendant les premiers mois de la vie protège l'enfant des infections et lui procure des éléments nutritifs indispensables à sa croissance, a rappelé, dans un entretien à l'APS, le professeur, chef de service de néonatologie au CHU Mustapha-Pacha. Les données d'une enquête nationale montrent que l'allaitement maternel exclusif ne concerne que 10,4% des enfants de moins de 3 mois (10,6% chez les garçons et 10,1% chez les filles). L'enquête nationale à indicateurs multiples MICS 3 Algérie 2006, sur la première mise au sein, montre que chez les enfants de moins de 6 mois, cette proportion chute à 6,9% (7,2% chez les garçons et 6,7% chez les filles). Entre 6 et 9 mois, 39,0% des enfants sont nourris au sein tout en consommant des aliments solides et la proportion des enfants âgés entre 12 et 15 mois qui sont toujours allaités au sein est de 46,5% et baisse à 22,2% pour ceux qui sont âgés entre 20 et 23 mois. Cette proportion est plus importante au milieu rural qu'au milieu urbain (53,%). Selon les régions, cette proportion passe de 64,1% au Sud, à 54,2% à l'Ouest, 51,0% à l'Est et 39,4% au Centre. Les bienfaits de l'allaitement exclusif à la naissance sont multiples, a-t-il indiqué. Il protège l'enfant contre la diarrhée et les affections aiguës des voies respiratoires et stimule son système immunitaire et sa réaction à la vaccination, sans compter qu'il contient des centaines d'anticorps et d'enzymes favorisant une bonne santé, rappellent les praticiens. De plus, a tenu à souligner le professeur Leban, l'allaitement au sein permet d'éviter les frais liés à l'achat de lait maternisé et aide les familles à espacer les naissances en retardant la reprise de l'ovulation après l'accouchement. "Généralement les bébés nourris au sein sont davantage stimulés ce qui favorise leur croissance et leur développement", dit-il. Les bienfaits et les bénéfices du lait maternel sur la santé de la mère et de son enfant sont connus des pédiatres mais, a-t-il déploré, "peu d'entre nous se sent concerné par la promotion de cet allaitement auprès des mères", expliquant que l'enseignement universitaire, en la matière, "reste insignifiant et ne permet pas de répondre à toutes les questions pratiques posées quotidiennement par les mamans". la promotion de l'allaitement maternel auprès des mères sans offrir les conditions de son bon démarrage mène "souvent à la frustration et à la culpabilisation". "Les accouchées se plaignent souvent d'un manque de cohésion dans les multiples conseils qui leur sont donnés", a-t-il expliqué. L'OMS a mis en garde contre le recours aux substituts du lait maternel dans le code international de commercialisation des substituts du lait maternel, qui interdit la promotion auprès du public des biberons et les tétines. De plus, les substituts du lait maternel coûtent chers, ils n'ont pas la valeur nutritive du lait maternel et s'ils ne sont pas utilisés de façon sécuritaire, ils peuvent représenter une menace pour la santé du nourrisson.