Les Sierra-Léonais sont appelés à voter samedi pour des élections présidentielles et législatives aux allures de test en vue de renouer avec la paix et le développement après une traumatisante décennie de guerre civile dans ce petit pays ouest-africain très pauvre. Quelque 2,6 millions d'électeurs doivent choisir parmi sept candidats un successeur au président sortant Ahmad Tejan Kabbah, arrivé au pouvoir en pleine guerre civile en 1996 et qui ne peut se représenter après deux mandats. Les Sierra-Léonais devront également élire pour cinq ans 112 des 124 députés du Parlement monocaméral parmi 566 candidats. Un deuxième tour est prévu le 3 septembre. Ces scrutins font figure de ballon d'essai démocratique pour l'ancienne colonie britannique à l'image ternie par des coups d'Etat et une guerre civile (1991-2001) qui figure parmi les plus violentes de l'histoire moderne, avec son lot de mutilations, recrutements forcés d'enfants soldats et d'autres graves violations des droits de l'Homme. "C'est un test décisif qui déterminera la place de la Sierra Leone sur le chemin de la démocratie", affirme l'analyste politique Ibrahim Kargbo, rappelant que les élections de 2002 avaient été organisées sous l'étroite supervision des Casques bleus de l'ONU, qui ont quitté le pays fin 2005. Pour le représentant des Nations unies Victor Angelo, si les élections sont crédibles, "elles constitueront un indicateur majeur de la consolidation de la paix". Les scrutins joueront également un rôle de révélateur sur la capacité des forces de sécurité à maintenir l'ordre et à demeurer impartiales. "Nous sommes inquiets au sujet de la neutralité de la police, particulièrement lorsqu'il s'agit du parti au pouvoir", affirme Valnora Edwin, directrice de l'ONG Campagne pour la bonne gouvernance. Celle-ci s'est également déclarée préoccupée par les violences politiques qui ont perturbé le début de la campagne dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Freetown. De son côté, le chef-adjoint de la police Richard Moigbeh a appelé ses troupes à faire preuve de "neutralité et d'impartialité" alors que le porte-parole de l'armée, le général de brigade Arthur Nelson-Williams, prédisait au début du mois "une élection paisible, crédible et sans violence". Un inconnue météorologique conditionne par ailleurs la bonne tenue du scrutin, car en cas de fortes averses, courantes en cette saison, les opérations de vote pourraient être sérieusement perturbées. Selon les observateurs, la bataille de la présidentielle devrait se résumer à une lutte serrée entre trois hommes. Le vice-président sortant et candidat du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP, au pouvoir) Solomon Berewa, coopté par le président Kabbah, aura fort à faire face à Ernest Koroma, chef du Congrès de tout le peuple (APC, principal parti d'opposition) et à l'ex-ministre Charles Margai, dissident du SLPP. Dans les programmes des trois candidats, la lutte contre le chômage figure en bonne place, dans un pays comptant 60% de sans-emploi. La construction d'hôpitaux ainsi que la fourniture d'eau potable et d'électricité aux 5,5 millions de Sierra-Léonais arrivent aussi en tête des thèmes de campagne. Les Sierra-Léonais sont appelés à voter samedi pour des élections présidentielles et législatives aux allures de test en vue de renouer avec la paix et le développement après une traumatisante décennie de guerre civile dans ce petit pays ouest-africain très pauvre. Quelque 2,6 millions d'électeurs doivent choisir parmi sept candidats un successeur au président sortant Ahmad Tejan Kabbah, arrivé au pouvoir en pleine guerre civile en 1996 et qui ne peut se représenter après deux mandats. Les Sierra-Léonais devront également élire pour cinq ans 112 des 124 députés du Parlement monocaméral parmi 566 candidats. Un deuxième tour est prévu le 3 septembre. Ces scrutins font figure de ballon d'essai démocratique pour l'ancienne colonie britannique à l'image ternie par des coups d'Etat et une guerre civile (1991-2001) qui figure parmi les plus violentes de l'histoire moderne, avec son lot de mutilations, recrutements forcés d'enfants soldats et d'autres graves violations des droits de l'Homme. "C'est un test décisif qui déterminera la place de la Sierra Leone sur le chemin de la démocratie", affirme l'analyste politique Ibrahim Kargbo, rappelant que les élections de 2002 avaient été organisées sous l'étroite supervision des Casques bleus de l'ONU, qui ont quitté le pays fin 2005. Pour le représentant des Nations unies Victor Angelo, si les élections sont crédibles, "elles constitueront un indicateur majeur de la consolidation de la paix". Les scrutins joueront également un rôle de révélateur sur la capacité des forces de sécurité à maintenir l'ordre et à demeurer impartiales. "Nous sommes inquiets au sujet de la neutralité de la police, particulièrement lorsqu'il s'agit du parti au pouvoir", affirme Valnora Edwin, directrice de l'ONG Campagne pour la bonne gouvernance. Celle-ci s'est également déclarée préoccupée par les violences politiques qui ont perturbé le début de la campagne dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Freetown. De son côté, le chef-adjoint de la police Richard Moigbeh a appelé ses troupes à faire preuve de "neutralité et d'impartialité" alors que le porte-parole de l'armée, le général de brigade Arthur Nelson-Williams, prédisait au début du mois "une élection paisible, crédible et sans violence". Un inconnue météorologique conditionne par ailleurs la bonne tenue du scrutin, car en cas de fortes averses, courantes en cette saison, les opérations de vote pourraient être sérieusement perturbées. Selon les observateurs, la bataille de la présidentielle devrait se résumer à une lutte serrée entre trois hommes. Le vice-président sortant et candidat du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP, au pouvoir) Solomon Berewa, coopté par le président Kabbah, aura fort à faire face à Ernest Koroma, chef du Congrès de tout le peuple (APC, principal parti d'opposition) et à l'ex-ministre Charles Margai, dissident du SLPP. Dans les programmes des trois candidats, la lutte contre le chômage figure en bonne place, dans un pays comptant 60% de sans-emploi. La construction d'hôpitaux ainsi que la fourniture d'eau potable et d'électricité aux 5,5 millions de Sierra-Léonais arrivent aussi en tête des thèmes de campagne.