Nombreuses sont les personnes qui, arrivant à un certain âge, sont appelées à mettre un terme à leur vie professionnelle et prendre, par conséquent, ce qui est communément appelé une retraite. Nombreuses sont les personnes qui, arrivant à un certain âge, sont appelées à mettre un terme à leur vie professionnelle et prendre, par conséquent, ce qui est communément appelé une retraite. La retraite marque un virage important dans la vie de l'individu. D'abord, elle plonge la personne dans une oisiveté obligatoire qu'elle refuse de concevoir. L'idée de devoir percevoir mensuellement sa retraite sans accomplir un travail quelconque renvoie la personne à l'idée de son inutilité. Elle a l'impression que sa période de validité est expirée et qu'elle n'est plus utile ni pour ses enfants qui ont grandi ni pour l'administration qui lui accorde un repos définitif. Cependant, la retraite est-elle pour autant une fatalité ? Prendre sa retraite signifie-t-il n'être plus producteur ? La retraite met-elle un terme à la création d'une personne ? Tout comme l'enfance et l'adolescence, la retraite est un détour capital dans la vie de l'individu. Cette période est génératrice d'angoisse, de peur et d'appréhension. La personne qui s'apprête à prendre sa retraite ressent intérieurement une douleur intense qu'elle seule peut comprendre. Elle évalue sa vie, contemple son passé défiler sous ses yeux, se plaint du présent et redoute le futur porteur de craintes parfois insurmontables. La question envahissante qui presse la personne est : J'ai certainement accompli mon rôle. Que va devenir ma vie dans les quelques années qui suivent ? Le retraité se préoccupe de sa place dans la société maintenant qu'il n'est plus actif. Le travail permet à la personne de se rassurer sur son utilité. Quand on travaille et qu'une famille dépend de nous, nous ressentons toute l'importance que les autres nous accordent. Subvenir aux besoins de sa famille est synonyme de toute supériorité. Or, lorsqu'on est à la retraite, les fondements de notre existence sont remis en question. Personne ne dépend financièrement du retraité et parfois lui-même est pris en charge par sa famille. Ce changement de rôle peu significatif pour l'entourage affecte profondément le retraité. La retraite témoigne d'une rupture brusque entre l'individu et la vie professionnelle. Elle est perçue par la personne comme la limite entre l'activité et la passivité et plus profondément entre la vie et la mort. La retraite signifie à la personne que sa période d'utilité est terminée. Cette idée dure à supporter altère le fonctionnement psychologique de l'individu et le plonge dans un état de tristesse sévère. La retraite n'est pas synonyme de vieillissement car beaucoup de personnes retraitées sont encore capables de s'occuper adéquatement d'eux-mêmes. La retraite ne doit donc pas être systématiquement associée au processus de vieillissement dont la survenue diffère d'une personne à l'autre. Il est important de prendre conscience de son vieillissement car rien ne sert de se le cacher, et mieux vaut sans doute le connaître si l'on veut s'y adapter, le compenser et le corriger. La retraite engendre une douleur profonde à la personne. Ce n'est pas le fait de cesser l'activité professionnelle en lui-même qui est responsable de cet état, mais plutôt la prise de conscience du processus de vieillissement qui se déclenche insidieusement. Ce vieillissement est pour chacun synonyme de perte, et c'est cela qui le rend douloureux. Il va falloir abandonner cet idéal de toute-puissance, de croissance indéfinie que tout homme peut éprouver jusqu'à sa maturité. La personne estime marcher à petit pas vers la mort qui est une fin inévitable et tant redoutée. Au cours de cette période, le retraité se centralise sur ses peurs et son angoisse et n'a, par conséquent, plus le temps de vivre pleinement sa vie. C'est ce qui explique la baisse de l'espérance de vie fréquente chez les personnes qui s'apprêtent à partir en retraite. Le passage à la retraite engendre une blessure narcissique plus ou moins importante et contraint le sujet à faire le deuil d'une certaine image de lui-même d'où la nécessité d'une prise en charge psychologique. L'apport du psychologue ne peut être que bénéfique puisqu'il permet à la personne d'accepter les changements qui s'opèrent sur son corps ainsi que les changements sociaux afin de mieux vivre cette étape inévitable. L'accompagnement environnemental est aussi salutaire du fait que la personne se sentira secondée par sa famille et ses proches qui l'aident dans son adaptation à la réalité de cette période délicate. La retraite marque un virage important dans la vie de l'individu. D'abord, elle plonge la personne dans une oisiveté obligatoire qu'elle refuse de concevoir. L'idée de devoir percevoir mensuellement sa retraite sans accomplir un travail quelconque renvoie la personne à l'idée de son inutilité. Elle a l'impression que sa période de validité est expirée et qu'elle n'est plus utile ni pour ses enfants qui ont grandi ni pour l'administration qui lui accorde un repos définitif. Cependant, la retraite est-elle pour autant une fatalité ? Prendre sa retraite signifie-t-il n'être plus producteur ? La retraite met-elle un terme à la création d'une personne ? Tout comme l'enfance et l'adolescence, la retraite est un détour capital dans la vie de l'individu. Cette période est génératrice d'angoisse, de peur et d'appréhension. La personne qui s'apprête à prendre sa retraite ressent intérieurement une douleur intense qu'elle seule peut comprendre. Elle évalue sa vie, contemple son passé défiler sous ses yeux, se plaint du présent et redoute le futur porteur de craintes parfois insurmontables. La question envahissante qui presse la personne est : J'ai certainement accompli mon rôle. Que va devenir ma vie dans les quelques années qui suivent ? Le retraité se préoccupe de sa place dans la société maintenant qu'il n'est plus actif. Le travail permet à la personne de se rassurer sur son utilité. Quand on travaille et qu'une famille dépend de nous, nous ressentons toute l'importance que les autres nous accordent. Subvenir aux besoins de sa famille est synonyme de toute supériorité. Or, lorsqu'on est à la retraite, les fondements de notre existence sont remis en question. Personne ne dépend financièrement du retraité et parfois lui-même est pris en charge par sa famille. Ce changement de rôle peu significatif pour l'entourage affecte profondément le retraité. La retraite témoigne d'une rupture brusque entre l'individu et la vie professionnelle. Elle est perçue par la personne comme la limite entre l'activité et la passivité et plus profondément entre la vie et la mort. La retraite signifie à la personne que sa période d'utilité est terminée. Cette idée dure à supporter altère le fonctionnement psychologique de l'individu et le plonge dans un état de tristesse sévère. La retraite n'est pas synonyme de vieillissement car beaucoup de personnes retraitées sont encore capables de s'occuper adéquatement d'eux-mêmes. La retraite ne doit donc pas être systématiquement associée au processus de vieillissement dont la survenue diffère d'une personne à l'autre. Il est important de prendre conscience de son vieillissement car rien ne sert de se le cacher, et mieux vaut sans doute le connaître si l'on veut s'y adapter, le compenser et le corriger. La retraite engendre une douleur profonde à la personne. Ce n'est pas le fait de cesser l'activité professionnelle en lui-même qui est responsable de cet état, mais plutôt la prise de conscience du processus de vieillissement qui se déclenche insidieusement. Ce vieillissement est pour chacun synonyme de perte, et c'est cela qui le rend douloureux. Il va falloir abandonner cet idéal de toute-puissance, de croissance indéfinie que tout homme peut éprouver jusqu'à sa maturité. La personne estime marcher à petit pas vers la mort qui est une fin inévitable et tant redoutée. Au cours de cette période, le retraité se centralise sur ses peurs et son angoisse et n'a, par conséquent, plus le temps de vivre pleinement sa vie. C'est ce qui explique la baisse de l'espérance de vie fréquente chez les personnes qui s'apprêtent à partir en retraite. Le passage à la retraite engendre une blessure narcissique plus ou moins importante et contraint le sujet à faire le deuil d'une certaine image de lui-même d'où la nécessité d'une prise en charge psychologique. L'apport du psychologue ne peut être que bénéfique puisqu'il permet à la personne d'accepter les changements qui s'opèrent sur son corps ainsi que les changements sociaux afin de mieux vivre cette étape inévitable. L'accompagnement environnemental est aussi salutaire du fait que la personne se sentira secondée par sa famille et ses proches qui l'aident dans son adaptation à la réalité de cette période délicate.