Deuxième opus d'Akli D. sorti en avril 2006 en France, Ma yela, qu'on peut traduire par "Si possible", est sans aucun doute l'une des plus belles surprises de la saison. Riche et inventif, grave et festif à la fois, c'est aussi un album plein d'espoir. En douze titres, avec banjo, mandole et percussions chaabies, ballades orientalisantes ou folk, incursions gnawies ou reggaes, sonorités de guitare manouche et jusqu'à un air d'Irlande, où l'artiste a séjourné, c'est en outre le disque d'un voyageur impénitent. Compositeur doué, interprète doté d'une voix aux douces modulations, Akli D. est également un auteur qui parvient à nous émouvoir avec des couplets mélancoliques ou gais, en berbère le plus souvent. En ces temps de crispations notamment autour de l'islam et des caricatures du Prophète QSSSL, mais aussi en pleine incompréhension entre Juifs et Arabes, "Salam" (re)pose la question du rôle de la chanson dans les débats qui agitent le monde, sur la voie du dialogue et de la paix. Une note d'espoir encore audible avec "Arouah", une complainte cristalline qui en appelle à l'étoile du matin pour chasser les inquiétudes d'une nuit persistante, ou encore le très beau "Tchetchenia", habillé de cordes et de rythmes afro-maghrébins, en forme d'hommage aux enfants de ce pays pour toutes les souffrances endurées. Dans ce nouvel album, Akli D. chante bien évidemment l'émigration et le pays natal. Dédié aux femmes d'Algérie, "Tabrats", qui invoque les héroïnes du Hoggar, des Aurès et du Djurdjura, égrène les pages d'une histoire écrite sur un "champ de batailles transformé en chant d'amour" pour une terre et ses habitants. "Tamurt" se mire dans le rétroviseur de l'enfance au pays, pendant que "C'est facile" fait un clin d'œil, façon guitare manouche, à Slimane Azem et Cheikh El-Hasnaoui et que l'excellent et prenant "Barman" s'épanche sur le vin de l'exil. Mêlant "le reggae pour la contestation" et "le mandole pour les origines kabyles", l'émouvant "Malik" est écrit à la mémoire du jeune Malik Oussekine mort rossé par la police, lors d'une manifestation étudiante, le 6 décembre 1986 à Paris. "Ma yela" enfin, qui donne son titre à l'album, est l'occasion d'un hommage appuyé au quartier Ménilmontant dans le 20e arrondissement de Paris. Ménilmuche où Akli D. s'est trouvé de nouvelles marques et a noué des amitiés, en particulier avec un certain Manu Chao qui a mis son talent dans la production de l'album. Résultat, un disque de belle facture sorti le 24 avril. Chaudement recommandé. Avec le succès des tournées "African Soul Rebels" 2005 (Rachid Taha, Tinariwen, Daara J) et 2006 (Amadou & Mariam, Souad Massi, Emmanuel Jal), une troisième édition a vu le jour en 2007 avec le Nigérian Femi Kuti, l'Algérien Akli D. et le Guinéen Ba Cissoko. Deuxième opus d'Akli D. sorti en avril 2006 en France, Ma yela, qu'on peut traduire par "Si possible", est sans aucun doute l'une des plus belles surprises de la saison. Riche et inventif, grave et festif à la fois, c'est aussi un album plein d'espoir. En douze titres, avec banjo, mandole et percussions chaabies, ballades orientalisantes ou folk, incursions gnawies ou reggaes, sonorités de guitare manouche et jusqu'à un air d'Irlande, où l'artiste a séjourné, c'est en outre le disque d'un voyageur impénitent. Compositeur doué, interprète doté d'une voix aux douces modulations, Akli D. est également un auteur qui parvient à nous émouvoir avec des couplets mélancoliques ou gais, en berbère le plus souvent. En ces temps de crispations notamment autour de l'islam et des caricatures du Prophète QSSSL, mais aussi en pleine incompréhension entre Juifs et Arabes, "Salam" (re)pose la question du rôle de la chanson dans les débats qui agitent le monde, sur la voie du dialogue et de la paix. Une note d'espoir encore audible avec "Arouah", une complainte cristalline qui en appelle à l'étoile du matin pour chasser les inquiétudes d'une nuit persistante, ou encore le très beau "Tchetchenia", habillé de cordes et de rythmes afro-maghrébins, en forme d'hommage aux enfants de ce pays pour toutes les souffrances endurées. Dans ce nouvel album, Akli D. chante bien évidemment l'émigration et le pays natal. Dédié aux femmes d'Algérie, "Tabrats", qui invoque les héroïnes du Hoggar, des Aurès et du Djurdjura, égrène les pages d'une histoire écrite sur un "champ de batailles transformé en chant d'amour" pour une terre et ses habitants. "Tamurt" se mire dans le rétroviseur de l'enfance au pays, pendant que "C'est facile" fait un clin d'œil, façon guitare manouche, à Slimane Azem et Cheikh El-Hasnaoui et que l'excellent et prenant "Barman" s'épanche sur le vin de l'exil. Mêlant "le reggae pour la contestation" et "le mandole pour les origines kabyles", l'émouvant "Malik" est écrit à la mémoire du jeune Malik Oussekine mort rossé par la police, lors d'une manifestation étudiante, le 6 décembre 1986 à Paris. "Ma yela" enfin, qui donne son titre à l'album, est l'occasion d'un hommage appuyé au quartier Ménilmontant dans le 20e arrondissement de Paris. Ménilmuche où Akli D. s'est trouvé de nouvelles marques et a noué des amitiés, en particulier avec un certain Manu Chao qui a mis son talent dans la production de l'album. Résultat, un disque de belle facture sorti le 24 avril. Chaudement recommandé. Avec le succès des tournées "African Soul Rebels" 2005 (Rachid Taha, Tinariwen, Daara J) et 2006 (Amadou & Mariam, Souad Massi, Emmanuel Jal), une troisième édition a vu le jour en 2007 avec le Nigérian Femi Kuti, l'Algérien Akli D. et le Guinéen Ba Cissoko.