Cela fait plusieurs années que l'on cherche à comprendre pourquoi les produits à base de soja peuvent avoir une influence positive sur les os. Des chercheurs japonais viennent d'élucider une partie du mystère : le soja favoriserait la formation de l'os… De nombreuses études dès 1966 se sont intéressées à la relation existant entre le soja et la décalcification osseuse. Ces recherches ont été incitées par les nombreuses études épidémiologiques mettant en avant l'excellente santé osseuse des populations asiatiques, malgré leur faible consommation de laitages. De ces différentes observations, un dénominateur commun ressortait systématiquement : une forte consommation de produits à base de soja (tofu, tempeh, lait de soja…). Et pourtant, aucun véritable lien de cause à effet n'a pu être établi depuis lors. Des hormones végétales protectrices des os Au cours des nombreux travaux portant sur le sujet, il est apparu que la présence importante d'isoflavones, des hormones végétales du soja qui s'apparentent structurellement aux hormones de la femme, pouvaient jouer un rôle protecteur à l'endroit des os. Mais si les données étaient évidentes chez l'animal, les études humaines probantes restaient assez rares pour tirer de réelles conclusions. Pire encore, ces dernières années, plusieurs controverses ont quelque peu atténué l'enthousiasme scientifique général autour de la petite graine jaune, mettant un léger frein à la recherche. os refaits à neuf Contrairement aux apparences, l'os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence : du tissu meurt et est remplacé par un autre. Cette extraordinaire faculté est cependant fragilisée à la ménopause. L'érosion de l'os s'accélère, car le renouvellement est moins efficace. Or, c'est précisément sur cet aspect des choses que se sont penchés des chercheurs de l'Université de Yamanashi, au Japon. Ils ont passé au crible neuf études d'intervention impliquant au total 432 femmes en bonne santé âgées de 51 à 63 ans, et qui n'avaient subi aucun traitement pour l'ostéoporose. Dans le cadre des études, ces femmes ont recu soit des isoflavones du soja, soit un placebo. Plus de vivant, moins de mort L'effet sur la formation et la dégradation osseuse a ensuite été examiné. Les chercheurs en sont arrivés à la conclusion que les isoflavones stimulent de manière significative la formation osseuse et réduisent fortement la dégradation osseuse, toutes deux mesurées à partir de marqueurs sanguins et urinaires. Un effet positif a été constaté sur les os, tant dans le cadre d'études impliquant une prise élevée d'isoflavones (plus de 90 mg par jour) que dans celles caractérisées par une prise plus faible (moins de 90 mg par jour). Pour donner un ordre de grandeur, une prise quotidienne de 90 mg d'isoflavones correspond à une consommation journalière de l'ordre de 800 à 1.200 ml de produits au lait de soja. Une consommation qui demeure accessible à toutes les femmes, puisqu'elle représente l'équivalent de 3 à 4 "laitages" de soja par jour. Cela fait plusieurs années que l'on cherche à comprendre pourquoi les produits à base de soja peuvent avoir une influence positive sur les os. Des chercheurs japonais viennent d'élucider une partie du mystère : le soja favoriserait la formation de l'os… De nombreuses études dès 1966 se sont intéressées à la relation existant entre le soja et la décalcification osseuse. Ces recherches ont été incitées par les nombreuses études épidémiologiques mettant en avant l'excellente santé osseuse des populations asiatiques, malgré leur faible consommation de laitages. De ces différentes observations, un dénominateur commun ressortait systématiquement : une forte consommation de produits à base de soja (tofu, tempeh, lait de soja…). Et pourtant, aucun véritable lien de cause à effet n'a pu être établi depuis lors. Des hormones végétales protectrices des os Au cours des nombreux travaux portant sur le sujet, il est apparu que la présence importante d'isoflavones, des hormones végétales du soja qui s'apparentent structurellement aux hormones de la femme, pouvaient jouer un rôle protecteur à l'endroit des os. Mais si les données étaient évidentes chez l'animal, les études humaines probantes restaient assez rares pour tirer de réelles conclusions. Pire encore, ces dernières années, plusieurs controverses ont quelque peu atténué l'enthousiasme scientifique général autour de la petite graine jaune, mettant un léger frein à la recherche. os refaits à neuf Contrairement aux apparences, l'os est un tissu vivant qui se renouvelle en permanence : du tissu meurt et est remplacé par un autre. Cette extraordinaire faculté est cependant fragilisée à la ménopause. L'érosion de l'os s'accélère, car le renouvellement est moins efficace. Or, c'est précisément sur cet aspect des choses que se sont penchés des chercheurs de l'Université de Yamanashi, au Japon. Ils ont passé au crible neuf études d'intervention impliquant au total 432 femmes en bonne santé âgées de 51 à 63 ans, et qui n'avaient subi aucun traitement pour l'ostéoporose. Dans le cadre des études, ces femmes ont recu soit des isoflavones du soja, soit un placebo. Plus de vivant, moins de mort L'effet sur la formation et la dégradation osseuse a ensuite été examiné. Les chercheurs en sont arrivés à la conclusion que les isoflavones stimulent de manière significative la formation osseuse et réduisent fortement la dégradation osseuse, toutes deux mesurées à partir de marqueurs sanguins et urinaires. Un effet positif a été constaté sur les os, tant dans le cadre d'études impliquant une prise élevée d'isoflavones (plus de 90 mg par jour) que dans celles caractérisées par une prise plus faible (moins de 90 mg par jour). Pour donner un ordre de grandeur, une prise quotidienne de 90 mg d'isoflavones correspond à une consommation journalière de l'ordre de 800 à 1.200 ml de produits au lait de soja. Une consommation qui demeure accessible à toutes les femmes, puisqu'elle représente l'équivalent de 3 à 4 "laitages" de soja par jour.