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La ruée vers l'eau minérale
La filière connaît une croissance de 30 %
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 08 - 2007

L'eau minérale ou l'eau de source (selon les appellations adoptées par la tutelle) sont devenues un complément indispensable à la vie quotidienne. D'où la nécessité de veiller à leur qualité intrinsèque, notamment en ce qui concerne leur composition en sels minéraux.
L'eau minérale ou l'eau de source (selon les appellations adoptées par la tutelle) sont devenues un complément indispensable à la vie quotidienne. D'où la nécessité de veiller à leur qualité intrinsèque, notamment en ce qui concerne leur composition en sels minéraux.
En ces temps de grande chaleur, qu'y a-t-il de mieux qu'un grand verre d'eau fraîche pour étancher sa soif et reconstituer ses réserves hydriques ? Le commerce est juteux, la demande est forte et les autorités sont intervenues pour réguler un secteur où des abus étaient constatés.
L'eau, source de vie. Dans un pays semi-aride, et où la désertification est une menace permanente, l'eau est encore plus précieuse. Pendant longtemps à Alger, on ne pouvait pas obtenir un verre d'eau dans un café. On était obligé de consommer quelque chose : limonade, thé, tasse de café, mais cela ne vous donnait pas droit à un verre d'eau, ou bien alors ce sera l'eau de la citerne ou puisée à même le jerrican, chaude et javellisée. Imbuvable. Un breuvage infecte qui vous laissait un arrière-goût de chlore dans la bouche.
Mais depuis le milieu des années 90, le secteur connaît un boom extraordinaire, soit une croissance de 30 % annuellement. Notamment depuis l'apparition de l'emballage en PET, très pratique et très hygiénique, voire esthétique, surtout quand les bouteilles sont conçues par des designers. Le profit est également garanti pour les producteurs. Vu que la demande est très importante et que les frais de revient ne sont pas trop lourds, puisque la matière première est abondante.
On a vu s'installer rapidement une rude concurrence. Les concessions d'exploitations étaient attribuées au niveau des wilayas et les contrôles laissaient à désirer. Sur les étiquettes, les opérateurs mettaient les spécifications qu'ils voulaient, presque à des fins publicitaires, sans qu'aucun laboratoire qualifié, algérien ou étranger, n'ait à délivrer de certificat de garantie.
Une rude concurrence
Certes, lorsque le monopole de l'Etat a été levé, et que des opérateurs privés ont commencé à exploiter le filon, le plus urgent était d'achalander le marché pour satisfaire une demande de plus en plus importante. Surtout dans un pays de coupure et de rationnement d'eau.
C'est la principale raison qui a amené les géants de l'agro-alimentaire internationaux à s'intéresser de près au créneau, et de l'investir pour acquérir des parts de marché. Il en est ainsi de Danone, qui a commercialisé une eau sous la marque Hayet, et qui ambitionne de se positionner comme une référence de qualité. Il en est également ainsi de Nestlé Waters qui s'est associé à Sidi Lekbir. En plus de ces leaders internationaux, il faut également compter désormais avec les spécialistes nationaux en la matière, que ce soit Ifri, ou Cevital qui vient de relancer Lalla Khedidja mise en bouteille à Agoubi Gueghrane, alors que Guedila continue son bonhomme de chemin. Le ministère du Commerce et celui des Ressources en eau avaient recensé plus d'une centaine de marques activant sur le marché, sans qu'il soit toujours possible de vérifier si les indications portées sur l'étiquette sont vraies. C'est la raison qui a amené le ministre des Ressources en eau, M. Sellal, à taper du poing sur la table, au cours d'une émission télévisée. «Nombre d'opérateurs n'hésitent pas à mentionner sur leur étiquette la qualité de minéralier alors qu'ils ne le sont pas, car les sources renfermant ce type d'eau, et qui sont en activité, se comptent sur les doigts d'une seule main. »
Après ce coup de semonce, il fallait prendre les mesures y afférentes : l'adoption d'un décret exécutif fixant les spécifications d'une eau minérale et les conditions de son exploitation, ainsi que les moyens de contrôle.
Ce que l'on peut dire, c'est que le défaut d'étiquetage est un sport national. Une spécificité bien algérienne, tout comme le socialisme le fut à son époque et que l'économie de marché l'est encore : une anarchie totale. L'hégémonie de l'informel. On ignore toujours la traçabilité des produits de consommation mis sur le marché : viandes, légumes, fruits, conserves. Produits cosmétiques. Une caractéristique qui est un handicap dans les négociations avec l'OMC. D'où viennent les dentifrices commercialisés en Algérie ? En 2006 ; une épidémie de gingivite, dont les journaux n'ont pas parlé, à notre connaissance, a duré quelques bons mois et aucun laboratoire n'a songé à vérifier la composition des pâtes dentifrices commercialisées. L'impunité continue toujours dans le secteur. Des produits taïwan de consommation courante (alimentaires ou cosmétiques) sont sur les étals et personne ne semble s'en inquiéter. Passons.
Ce n'est pas le cas des eaux mises en bouteille et vendues en Algérie. Du reste, aucune unité de production n'a été fermée, ni en 2004 ni en 2005. Ce point a du reste été signalé par les responsables du secteur, mais la mise en ordre est venue à temps, justement pour organiser le marché des eaux minérales.
Alors que le décret exécutif relatif à l'exploitation et la protection des eaux minérales naturelles et eaux de source du 15 juillet 2004 décrit l'eau minérale naturelle comme étant "une eau microbiologiquement saine provenant d'une nappe ou d'un gisement souterrain, exploitée à partir d'une ou plusieurs émergences naturelles ou forées, à proximité desquelles elle est conditionnée», l'eau de source est définie comme "une eau d'origine exclusivement souterraine, apte à la consommation humaine, microbiologiquement saine et protégée contre les risques de pollution».
Contrôle de la qualité
Pour ce, les exploitants sont tenus d'installer et de faire fonctionner un système de contrôle interne de la qualité de l'eau à tous les niveaux de la production, comportant un laboratoire intégré à l'usine de conditionnement. Une fois la définition donnée, le législateur insiste sur d'autres paramètres. Entre autres, il faut que la composition de l'eau de source ou de l'eau minérale, soit conforme en toute période, hiver comme été. «Il faut que ces composants soient constants et ne varient pas selon les saisons et doivent être conformes aux normes internationales».
Des instances de régulation et de contrôle ont été mises en place. Outre l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) qui est chargé de vérifier la qualité microbiologique de l'eau, d'autres organismes interviennent, soit au niveau local, soit au niveau national. Le même décret prévoit également la mise en place d'une commission permanente, qui aura pour prérogative d'accorder des concessions d'exploitations et de donner un avis technique sur le classement des eaux et d'en déterminer la conformité. C'est une commission interministérielle, composée des représentants des départements de l'Intérieur, de l'Agriculture, de l'Environnement, du Commerce, des Finances et de la Culture. Parmi les autres intervenants, il y a lieu de citer le Centre national de toxicologie (CNT), seul habilité à donner le feu vert à d'éventuels investisseurs. L'eau minérale ou l'eau de source (selon les appellations adoptées par la tutelle) sont devenues un complément indispensable à la vie quotidienne. D'où la nécessité de veiller à leur qualité intrinsèque, notamment en ce qui concerne leur composition en sels minéraux. En plus des insuffisants rénaux, des personnes âgées, des nourrissons et des femmes enceintes, l'eau minérale est entrée dans les habitudes de consommation des Algériens qui l'achètent par fardeaux entiers.
Une habitude
de consommation
Les supérettes et les grandes surfaces réservent toujours un espace important à ce produit. L'arrêté ministériel de janvier 2005 insiste sur l'obligation d'un étiquetage conforme, indiquant les teneurs en nitrate, nitre, potassium, calcium, magnésium, sodium, sulfate et chlorure, Ph, et résidus secs qui doivent respecter des proportions strictes.
C'est ainsi qu'après avoir fait étudier par des laboratoires de contrôle la compositionlyse microbiologique des eaux mises sur le marché, la commission permanente des eaux minérales naturelles et des eaux de source installée au ministère des Ressources en eau a rendu son verdict se rapportant à la classification de ces eaux, au mois de janvier 2007. Sur une soixantaine de dossiers déposés auprès de la commission, treize seulement ont pu décrocher le label « eau minérale naturelle » et sont considérés comme présentant des propriétés thérapeutiques. Du reste, seul le ministère de la Santé est habilité à reconnaître les vertus thérapeutiques d'une eau ou de tout autre produit. Ces marques, heureuses élues, sont Beni-Haroun, Guedila, Saïda, Youkous, Djemila, Mouzaïa, El-Goléa, Batna, Toudja, Ifri, Messerghine, Sidi Dris et Hammamet. Dix marques ont été classées dans la catégorie eau de source. Ce sont Sidi Khelifa, Hayet, Alma, El-Melez, Halouane, Oumalou, Togi, Ayris, Ovital, et Theves.
A signaler qu'une nouvelle eau minérale a fait son apparition sur le marché. Il s'agit de Lalla Khedidja, qui s'était éclipsée pendant de nombreuses années, et qui a été rachetée par le groupe Cevital auprès de l'entreprise touristique de Kabylie. Tant mieux, pourrait-on dire, la concurrence est une bonne chose pour satisfaire une clientèle exigeante, comme cet incident qui s'était produit il y a quelque temps à Alger, lorsqu'on avait annoncé la présence de mazout dans l'eau de robinet, incident qui avait créé une panique dans les foyers de la capitale, fournissant aux commerçants l'occasion de liquider leurs stocks d'eau minérale.
En ces temps de grande chaleur, qu'y a-t-il de mieux qu'un grand verre d'eau fraîche pour étancher sa soif et reconstituer ses réserves hydriques ? Le commerce est juteux, la demande est forte et les autorités sont intervenues pour réguler un secteur où des abus étaient constatés.
L'eau, source de vie. Dans un pays semi-aride, et où la désertification est une menace permanente, l'eau est encore plus précieuse. Pendant longtemps à Alger, on ne pouvait pas obtenir un verre d'eau dans un café. On était obligé de consommer quelque chose : limonade, thé, tasse de café, mais cela ne vous donnait pas droit à un verre d'eau, ou bien alors ce sera l'eau de la citerne ou puisée à même le jerrican, chaude et javellisée. Imbuvable. Un breuvage infecte qui vous laissait un arrière-goût de chlore dans la bouche.
Mais depuis le milieu des années 90, le secteur connaît un boom extraordinaire, soit une croissance de 30 % annuellement. Notamment depuis l'apparition de l'emballage en PET, très pratique et très hygiénique, voire esthétique, surtout quand les bouteilles sont conçues par des designers. Le profit est également garanti pour les producteurs. Vu que la demande est très importante et que les frais de revient ne sont pas trop lourds, puisque la matière première est abondante.
On a vu s'installer rapidement une rude concurrence. Les concessions d'exploitations étaient attribuées au niveau des wilayas et les contrôles laissaient à désirer. Sur les étiquettes, les opérateurs mettaient les spécifications qu'ils voulaient, presque à des fins publicitaires, sans qu'aucun laboratoire qualifié, algérien ou étranger, n'ait à délivrer de certificat de garantie.
Une rude concurrence
Certes, lorsque le monopole de l'Etat a été levé, et que des opérateurs privés ont commencé à exploiter le filon, le plus urgent était d'achalander le marché pour satisfaire une demande de plus en plus importante. Surtout dans un pays de coupure et de rationnement d'eau.
C'est la principale raison qui a amené les géants de l'agro-alimentaire internationaux à s'intéresser de près au créneau, et de l'investir pour acquérir des parts de marché. Il en est ainsi de Danone, qui a commercialisé une eau sous la marque Hayet, et qui ambitionne de se positionner comme une référence de qualité. Il en est également ainsi de Nestlé Waters qui s'est associé à Sidi Lekbir. En plus de ces leaders internationaux, il faut également compter désormais avec les spécialistes nationaux en la matière, que ce soit Ifri, ou Cevital qui vient de relancer Lalla Khedidja mise en bouteille à Agoubi Gueghrane, alors que Guedila continue son bonhomme de chemin. Le ministère du Commerce et celui des Ressources en eau avaient recensé plus d'une centaine de marques activant sur le marché, sans qu'il soit toujours possible de vérifier si les indications portées sur l'étiquette sont vraies. C'est la raison qui a amené le ministre des Ressources en eau, M. Sellal, à taper du poing sur la table, au cours d'une émission télévisée. «Nombre d'opérateurs n'hésitent pas à mentionner sur leur étiquette la qualité de minéralier alors qu'ils ne le sont pas, car les sources renfermant ce type d'eau, et qui sont en activité, se comptent sur les doigts d'une seule main. »
Après ce coup de semonce, il fallait prendre les mesures y afférentes : l'adoption d'un décret exécutif fixant les spécifications d'une eau minérale et les conditions de son exploitation, ainsi que les moyens de contrôle.
Ce que l'on peut dire, c'est que le défaut d'étiquetage est un sport national. Une spécificité bien algérienne, tout comme le socialisme le fut à son époque et que l'économie de marché l'est encore : une anarchie totale. L'hégémonie de l'informel. On ignore toujours la traçabilité des produits de consommation mis sur le marché : viandes, légumes, fruits, conserves. Produits cosmétiques. Une caractéristique qui est un handicap dans les négociations avec l'OMC. D'où viennent les dentifrices commercialisés en Algérie ? En 2006 ; une épidémie de gingivite, dont les journaux n'ont pas parlé, à notre connaissance, a duré quelques bons mois et aucun laboratoire n'a songé à vérifier la composition des pâtes dentifrices commercialisées. L'impunité continue toujours dans le secteur. Des produits taïwan de consommation courante (alimentaires ou cosmétiques) sont sur les étals et personne ne semble s'en inquiéter. Passons.
Ce n'est pas le cas des eaux mises en bouteille et vendues en Algérie. Du reste, aucune unité de production n'a été fermée, ni en 2004 ni en 2005. Ce point a du reste été signalé par les responsables du secteur, mais la mise en ordre est venue à temps, justement pour organiser le marché des eaux minérales.
Alors que le décret exécutif relatif à l'exploitation et la protection des eaux minérales naturelles et eaux de source du 15 juillet 2004 décrit l'eau minérale naturelle comme étant "une eau microbiologiquement saine provenant d'une nappe ou d'un gisement souterrain, exploitée à partir d'une ou plusieurs émergences naturelles ou forées, à proximité desquelles elle est conditionnée», l'eau de source est définie comme "une eau d'origine exclusivement souterraine, apte à la consommation humaine, microbiologiquement saine et protégée contre les risques de pollution».
Contrôle de la qualité
Pour ce, les exploitants sont tenus d'installer et de faire fonctionner un système de contrôle interne de la qualité de l'eau à tous les niveaux de la production, comportant un laboratoire intégré à l'usine de conditionnement. Une fois la définition donnée, le législateur insiste sur d'autres paramètres. Entre autres, il faut que la composition de l'eau de source ou de l'eau minérale, soit conforme en toute période, hiver comme été. «Il faut que ces composants soient constants et ne varient pas selon les saisons et doivent être conformes aux normes internationales».
Des instances de régulation et de contrôle ont été mises en place. Outre l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) qui est chargé de vérifier la qualité microbiologique de l'eau, d'autres organismes interviennent, soit au niveau local, soit au niveau national. Le même décret prévoit également la mise en place d'une commission permanente, qui aura pour prérogative d'accorder des concessions d'exploitations et de donner un avis technique sur le classement des eaux et d'en déterminer la conformité. C'est une commission interministérielle, composée des représentants des départements de l'Intérieur, de l'Agriculture, de l'Environnement, du Commerce, des Finances et de la Culture. Parmi les autres intervenants, il y a lieu de citer le Centre national de toxicologie (CNT), seul habilité à donner le feu vert à d'éventuels investisseurs. L'eau minérale ou l'eau de source (selon les appellations adoptées par la tutelle) sont devenues un complément indispensable à la vie quotidienne. D'où la nécessité de veiller à leur qualité intrinsèque, notamment en ce qui concerne leur composition en sels minéraux. En plus des insuffisants rénaux, des personnes âgées, des nourrissons et des femmes enceintes, l'eau minérale est entrée dans les habitudes de consommation des Algériens qui l'achètent par fardeaux entiers.
Une habitude
de consommation
Les supérettes et les grandes surfaces réservent toujours un espace important à ce produit. L'arrêté ministériel de janvier 2005 insiste sur l'obligation d'un étiquetage conforme, indiquant les teneurs en nitrate, nitre, potassium, calcium, magnésium, sodium, sulfate et chlorure, Ph, et résidus secs qui doivent respecter des proportions strictes.
C'est ainsi qu'après avoir fait étudier par des laboratoires de contrôle la compositionlyse microbiologique des eaux mises sur le marché, la commission permanente des eaux minérales naturelles et des eaux de source installée au ministère des Ressources en eau a rendu son verdict se rapportant à la classification de ces eaux, au mois de janvier 2007. Sur une soixantaine de dossiers déposés auprès de la commission, treize seulement ont pu décrocher le label « eau minérale naturelle » et sont considérés comme présentant des propriétés thérapeutiques. Du reste, seul le ministère de la Santé est habilité à reconnaître les vertus thérapeutiques d'une eau ou de tout autre produit. Ces marques, heureuses élues, sont Beni-Haroun, Guedila, Saïda, Youkous, Djemila, Mouzaïa, El-Goléa, Batna, Toudja, Ifri, Messerghine, Sidi Dris et Hammamet. Dix marques ont été classées dans la catégorie eau de source. Ce sont Sidi Khelifa, Hayet, Alma, El-Melez, Halouane, Oumalou, Togi, Ayris, Ovital, et Theves.
A signaler qu'une nouvelle eau minérale a fait son apparition sur le marché. Il s'agit de Lalla Khedidja, qui s'était éclipsée pendant de nombreuses années, et qui a été rachetée par le groupe Cevital auprès de l'entreprise touristique de Kabylie. Tant mieux, pourrait-on dire, la concurrence est une bonne chose pour satisfaire une clientèle exigeante, comme cet incident qui s'était produit il y a quelque temps à Alger, lorsqu'on avait annoncé la présence de mazout dans l'eau de robinet, incident qui avait créé une panique dans les foyers de la capitale, fournissant aux commerçants l'occasion de liquider leurs stocks d'eau minérale.


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