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Une institution qui s'offre les moyens
Musée du Bardo
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 08 - 2007

La conservatrice du musée du Bardo, Mme Fatima Azzoug, estime qu'il est important de démystifier le musée. Le musée n'est pas l'apanage des archéologues et des anthropologues, c'est une institution ouverte au public au sens large du mot.
Avec passion et amour, elle a évoqué son métier. Un métier qui lui a appris à faire «parler» l'objet muséal, pour pouvoir «lire» la culture d'un peuple.
Diplômée de l'université de sociologie, la conservatrice reconnaît avoir atterri par hasard au musée. Mais, 18 ans durant, elle a exercé ce métier avec abnégation et dévouement.
Même si a priori aucun lien n'est apparent entre la sociologie et la muséographie, notre interlocutrice croit, dur comme fer le contraire. Il suffit de bien «regarder».
«Durant mon cursus universitaire, j'ai appris à travailler sur les groupes sociaux et la dynamique sociale. Lorsque j'ai embrassé ma carrière professionnelle, j'ai appris à travailler sur des objets. Des objets témoins et qui font partie de ces groupes sociaux. Le lien est très étroit entre les deux domaines», explique-elle.
Interrogée sur le rôle du musée dans une société, Mme Fatima Azzoug, conservatrice du musée du Bardo, a tenu à préciser que le musée est une institution ouverte au public au sens large, soit de l'enfant à l'adulte et du profane au spécialiste.
Notre interlocutrice estime qu'il y a un lien étroit entre le musée et le secteur du tourisme.
«Lorsque le secteur du tourisme est développé, cela se répercute positivement sur l'activité des institutions muséales. Ces dernières enregistrent forcément un nombre important de visiteurs. Les touristes préfèrent visiter les musées pour avoir une idée générale sur la culture et l'histoire du pays. Le tourisme donne un certain dynamisme aux activités des musées. Malheureusement, ce n'est pas le cas en Algérie, car, depuis quelques années, le secteur du tourisme est en état de «somnolence». Et, les Algériens n'ont pas, il faut le dire, la culture muséale.»
Devant cette situation, Mme Azzoug estime que la responsabilité est partagée entre les musées, l'école, la famille, les médias, etc.
Pour instaurer cette culture, il faut entreprendre des actions à la base, soit dans la cellule familiale. «Les parents doivent intégrer dans le programme de détente de leurs enfants des visites aux musées. Si c'est bien d'aller passer un après-midi à la plage ou au parc zoologique, c'est bien aussi de découvrir la culture et l'histoire de son pays via des objets-témoins. C'est de cette façon que nous allons contribuer à l'épanouissement de nos enfants», a-t-elle expliqué.
Il est important de noter que le Bardo est parmi les musées les plus visités d'Alger. Car lorsqu'on visite le Bardo, on visite trois thèmes : le monument, l'aspect architectural, les collections préhistoires, l'aspect archéologique, l'art populaire et l'aspect ethnographique.
En 2005, le musée a enregistré 10. 078 visiteurs nationaux, 1. 813 visiteurs étrangers et 2. 048 groupes scolaires. Durant cette même période, le musée du Bardo a reçu la visite de 38 délégations officielles.
Toutefois, le premier problème des musées reste la communication. «Depuis l'autonomie financière, les responsables des musées ont déployé des efforts considérables pour rapprocher cette institution du public. Des expositions et des manifestations sont organisées pour encourager les citoyens à visiter ces lieux de culture. Les médias n'accordent pas une grande importance à ce secteur. Ils ne parlent des musées que lorsqu'il y a un pillage. Il est important de dénoncer ces actes criminels, mais il aussi important de donner des informations positives sur les musées», a indiqué la première responsable du musée du Bardo.
«La valise muséale» est parmi les actions lancées dans ce sens. «Nous nous sommes dit que puisque le citoyen ne peut pas venir au musée, nous, nous allons à la rencontre du public. Certes, nous ne pouvons pas déplacer le musée et les collections, mais nous pouvons présenter le musée via des supports de communication. Cette opération a ciblé les écoles et les maisons de jeunes dans plusieurs wilayas comme El-Bayadh et Biskra.» En sus, le musée du Bardo organise régulièrement des ateliers pour les élèves. «Chaque jeudi, nous invitons les élèves d'une des écoles de la capitale pour une visite guidée à l'intérieur du musée. L'objectif est de faire découvrir le travail dans un musée : quel est le processus appliqué à un objet muséal avant d'être exposé, c'est quoi un conservateur de musée, en quoi consiste le travail d'un restaurateur, d'un scénographe, d'un muséographe, etc.», a-t-elle affirmé.
Le musée du Bardo recèle des collections de valeur inestimable.
«Le Bardo possède plusieurs collections archéologiques et préhistoires, regroupées en fonction des périodes. Nous avons également des collections ethnographiques (poterie, cuir, tissage, costume, bijoux, vannerie, etc.). Chaque collection comporte des pièces originales et anciennes, certaines datent du 17e, 19e ou 20e siècle. Par contre, des objets préhistoriques remontent à des millions d'années.»
Ni totalement préhistorique ni totalement ethnographique, Tinhinan peut être considérée comme la collection phare du musée.
«Tinhinan, en tant que témoin, en tant que femme, ayant marqué l'histoire de l'Algérie, même s'il ne s'agit que d'un mythe, représente l'importance et le poids de la femme dans la société algérienne», a indiqué avec fierté notre interlocutrice.
La conservatrice du musée du Bardo, Mme Fatima Azzoug, estime qu'il est important de démystifier le musée. Le musée n'est pas l'apanage des archéologues et des anthropologues, c'est une institution ouverte au public au sens large du mot.
Avec passion et amour, elle a évoqué son métier. Un métier qui lui a appris à faire «parler» l'objet muséal, pour pouvoir «lire» la culture d'un peuple.
Diplômée de l'université de sociologie, la conservatrice reconnaît avoir atterri par hasard au musée. Mais, 18 ans durant, elle a exercé ce métier avec abnégation et dévouement.
Même si a priori aucun lien n'est apparent entre la sociologie et la muséographie, notre interlocutrice croit, dur comme fer le contraire. Il suffit de bien «regarder».
«Durant mon cursus universitaire, j'ai appris à travailler sur les groupes sociaux et la dynamique sociale. Lorsque j'ai embrassé ma carrière professionnelle, j'ai appris à travailler sur des objets. Des objets témoins et qui font partie de ces groupes sociaux. Le lien est très étroit entre les deux domaines», explique-elle.
Interrogée sur le rôle du musée dans une société, Mme Fatima Azzoug, conservatrice du musée du Bardo, a tenu à préciser que le musée est une institution ouverte au public au sens large, soit de l'enfant à l'adulte et du profane au spécialiste.
Notre interlocutrice estime qu'il y a un lien étroit entre le musée et le secteur du tourisme.
«Lorsque le secteur du tourisme est développé, cela se répercute positivement sur l'activité des institutions muséales. Ces dernières enregistrent forcément un nombre important de visiteurs. Les touristes préfèrent visiter les musées pour avoir une idée générale sur la culture et l'histoire du pays. Le tourisme donne un certain dynamisme aux activités des musées. Malheureusement, ce n'est pas le cas en Algérie, car, depuis quelques années, le secteur du tourisme est en état de «somnolence». Et, les Algériens n'ont pas, il faut le dire, la culture muséale.»
Devant cette situation, Mme Azzoug estime que la responsabilité est partagée entre les musées, l'école, la famille, les médias, etc.
Pour instaurer cette culture, il faut entreprendre des actions à la base, soit dans la cellule familiale. «Les parents doivent intégrer dans le programme de détente de leurs enfants des visites aux musées. Si c'est bien d'aller passer un après-midi à la plage ou au parc zoologique, c'est bien aussi de découvrir la culture et l'histoire de son pays via des objets-témoins. C'est de cette façon que nous allons contribuer à l'épanouissement de nos enfants», a-t-elle expliqué.
Il est important de noter que le Bardo est parmi les musées les plus visités d'Alger. Car lorsqu'on visite le Bardo, on visite trois thèmes : le monument, l'aspect architectural, les collections préhistoires, l'aspect archéologique, l'art populaire et l'aspect ethnographique.
En 2005, le musée a enregistré 10. 078 visiteurs nationaux, 1. 813 visiteurs étrangers et 2. 048 groupes scolaires. Durant cette même période, le musée du Bardo a reçu la visite de 38 délégations officielles.
Toutefois, le premier problème des musées reste la communication. «Depuis l'autonomie financière, les responsables des musées ont déployé des efforts considérables pour rapprocher cette institution du public. Des expositions et des manifestations sont organisées pour encourager les citoyens à visiter ces lieux de culture. Les médias n'accordent pas une grande importance à ce secteur. Ils ne parlent des musées que lorsqu'il y a un pillage. Il est important de dénoncer ces actes criminels, mais il aussi important de donner des informations positives sur les musées», a indiqué la première responsable du musée du Bardo.
«La valise muséale» est parmi les actions lancées dans ce sens. «Nous nous sommes dit que puisque le citoyen ne peut pas venir au musée, nous, nous allons à la rencontre du public. Certes, nous ne pouvons pas déplacer le musée et les collections, mais nous pouvons présenter le musée via des supports de communication. Cette opération a ciblé les écoles et les maisons de jeunes dans plusieurs wilayas comme El-Bayadh et Biskra.» En sus, le musée du Bardo organise régulièrement des ateliers pour les élèves. «Chaque jeudi, nous invitons les élèves d'une des écoles de la capitale pour une visite guidée à l'intérieur du musée. L'objectif est de faire découvrir le travail dans un musée : quel est le processus appliqué à un objet muséal avant d'être exposé, c'est quoi un conservateur de musée, en quoi consiste le travail d'un restaurateur, d'un scénographe, d'un muséographe, etc.», a-t-elle affirmé.
Le musée du Bardo recèle des collections de valeur inestimable.
«Le Bardo possède plusieurs collections archéologiques et préhistoires, regroupées en fonction des périodes. Nous avons également des collections ethnographiques (poterie, cuir, tissage, costume, bijoux, vannerie, etc.). Chaque collection comporte des pièces originales et anciennes, certaines datent du 17e, 19e ou 20e siècle. Par contre, des objets préhistoriques remontent à des millions d'années.»
Ni totalement préhistorique ni totalement ethnographique, Tinhinan peut être considérée comme la collection phare du musée.
«Tinhinan, en tant que témoin, en tant que femme, ayant marqué l'histoire de l'Algérie, même s'il ne s'agit que d'un mythe, représente l'importance et le poids de la femme dans la société algérienne», a indiqué avec fierté notre interlocutrice.


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