A 68 ans, Guy Roux quitte cette fois définitivement la scène et laisse sa place sur le banc de Lens à Jean-Pierre Papin, 43 ans, qui va, lui, découvrir la Ligue 1. Roux, 894 matches en L1 en tant qu'entraîneur, croise Papin, zero match. A 68 ans, Guy Roux quitte cette fois définitivement la scène et laisse sa place sur le banc de Lens à Jean-Pierre Papin, 43 ans, qui va, lui, découvrir la Ligue 1. Roux, 894 matches en L1 en tant qu'entraîneur, croise Papin, zero match. Le président Gervais Martel ne voulait pas présenter son nouvel entraîneur avant aujourd'hui, mais le secret a été éventé, notamment par Guy Roux lui-même : «Papin est déjà embauché ! Je vais l'attendre pour le renseigner sur l'équipe, et aussi bien-sûr sur les Young Boys Berne puisque je les ai étudiés». Le club suisse sera d'ailleurs le premier adversaire du Racing version Papin, jeudi à Bollaert, en match retour du 2e tour préliminaire retour de la Coupe de l'UEFA (1-1 à l'aller). Papin, au chômage après avoir été évincé de Strasbourg malgré une indéniable réussite sportive (la remontée en L1), a évoqué ses "grands débuts en L1. Lens fait partie des cinq grands clubs français et c'est une grande fierté de prendre le club de la région qui m'a vu naître (il est de Boulogne-sur-Mer)". "Succéder à un monument comme M. Guy Roux est un grand honneur, a ajouté 'JPP'. C'est assez exceptionnel pour moi. Si un jour je peux faire aussi bien que lui dans ce difficile métier d'entraîneur..." "Ma dernière joie est de passer le flambeau à un jeune entraîneur français, a insisté le démissionnaire. Je suis très, très, très content qu'il ait un poste de premier plan". Cet enthousiasme pour celui à qui il passe le flambeau n'est certainement pas feint. Il y a bien des rapprochements à faire entre les deux hommes. Si Roux, contrairement à "JPP", n'a pas été un grand joueur, ils se rejoignent sur la modestie de leurs débuts de carrière sur le banc. Comme Roux, qui a pris son AJA au niveau régional au début des années 1960, Papin, patiemment, a commencé par apprendre le métier en division d'honneur, à Arcachon, quand d'autres internationaux commençaient sur le banc de Monaco, comme Didier Deschamps (2001), ou de Bordeaux, comme Laurent Blanc cette année. Papin, Ballon d'Or 1991, acceptait de reprendre une carrière à zéro, d'accord pour retourner à l'école du football amateur pour y apprendre son nouveau métier. Respectant les délais de rodage d'un diesel, l'ancien capitaine de l'OM et de l'équipe de France a ensuite pris son premier club professionnel en Ligue 2, modestement, l'été dernier : le RC Strasbourg. Malgré la remontée immédiate, le président Philippe Ginestet n'a pas gardé son entraîneur. Il semble notamment qu'une partie de son vestiaire critiquait les méthodes de JPP. Vexé d'avoir été éconduit, Papin rebondit donc déjà, à Lens. Le Racing, lui, va continuer avec lui une saison alors qu'un autre avait mis la machine sur les rails, assuré la préparation, et teinté de bleu Auxerre le recrutement (Akalé, Kalou, Pieroni et Le Crom). "Mon retour a été précipité", reconnaît Guy Roux, qui dégage en touche quand on lui fait remarquer qu'il laisse les Sang et Or au milieu du chemin. "Ce n'est pas totalement négatif pour Lens, qui, quand je suis arrivé, était dans un état de sinistrose à cause de sa Ligue des champions manquée (le RCL n'a lâché la 3e place qu'à la dernière journée), a assuré Roux. Il y eu le record d'abonnements de battu avec 26.000..." Il ne s'est pas non plus laissé entraîner dans la polémique sur cette fin en queue de poisson alors qu'en juillet son retour avait fait parler la France entière, jusqu'au président Nicolas Sarkozy. La Ligue avait refusé de valider son contrat parce qu'à 68 ans il avait dépassé la limite d'âge (65 ans) et même le chef de l'Etat s'était indigné qu'on empêche de travailler un senior.Il n'a pas perdu son art de la pirouette, peaufiné par trente années de fréquentation de plus en plus assidue des médias, et va pouvoir retrouver avec bonheur son rôle de consultant, sur Europe1 et Canal+. Le président Gervais Martel ne voulait pas présenter son nouvel entraîneur avant aujourd'hui, mais le secret a été éventé, notamment par Guy Roux lui-même : «Papin est déjà embauché ! Je vais l'attendre pour le renseigner sur l'équipe, et aussi bien-sûr sur les Young Boys Berne puisque je les ai étudiés». Le club suisse sera d'ailleurs le premier adversaire du Racing version Papin, jeudi à Bollaert, en match retour du 2e tour préliminaire retour de la Coupe de l'UEFA (1-1 à l'aller). Papin, au chômage après avoir été évincé de Strasbourg malgré une indéniable réussite sportive (la remontée en L1), a évoqué ses "grands débuts en L1. Lens fait partie des cinq grands clubs français et c'est une grande fierté de prendre le club de la région qui m'a vu naître (il est de Boulogne-sur-Mer)". "Succéder à un monument comme M. Guy Roux est un grand honneur, a ajouté 'JPP'. C'est assez exceptionnel pour moi. Si un jour je peux faire aussi bien que lui dans ce difficile métier d'entraîneur..." "Ma dernière joie est de passer le flambeau à un jeune entraîneur français, a insisté le démissionnaire. Je suis très, très, très content qu'il ait un poste de premier plan". Cet enthousiasme pour celui à qui il passe le flambeau n'est certainement pas feint. Il y a bien des rapprochements à faire entre les deux hommes. Si Roux, contrairement à "JPP", n'a pas été un grand joueur, ils se rejoignent sur la modestie de leurs débuts de carrière sur le banc. Comme Roux, qui a pris son AJA au niveau régional au début des années 1960, Papin, patiemment, a commencé par apprendre le métier en division d'honneur, à Arcachon, quand d'autres internationaux commençaient sur le banc de Monaco, comme Didier Deschamps (2001), ou de Bordeaux, comme Laurent Blanc cette année. Papin, Ballon d'Or 1991, acceptait de reprendre une carrière à zéro, d'accord pour retourner à l'école du football amateur pour y apprendre son nouveau métier. Respectant les délais de rodage d'un diesel, l'ancien capitaine de l'OM et de l'équipe de France a ensuite pris son premier club professionnel en Ligue 2, modestement, l'été dernier : le RC Strasbourg. Malgré la remontée immédiate, le président Philippe Ginestet n'a pas gardé son entraîneur. Il semble notamment qu'une partie de son vestiaire critiquait les méthodes de JPP. Vexé d'avoir été éconduit, Papin rebondit donc déjà, à Lens. Le Racing, lui, va continuer avec lui une saison alors qu'un autre avait mis la machine sur les rails, assuré la préparation, et teinté de bleu Auxerre le recrutement (Akalé, Kalou, Pieroni et Le Crom). "Mon retour a été précipité", reconnaît Guy Roux, qui dégage en touche quand on lui fait remarquer qu'il laisse les Sang et Or au milieu du chemin. "Ce n'est pas totalement négatif pour Lens, qui, quand je suis arrivé, était dans un état de sinistrose à cause de sa Ligue des champions manquée (le RCL n'a lâché la 3e place qu'à la dernière journée), a assuré Roux. Il y eu le record d'abonnements de battu avec 26.000..." Il ne s'est pas non plus laissé entraîner dans la polémique sur cette fin en queue de poisson alors qu'en juillet son retour avait fait parler la France entière, jusqu'au président Nicolas Sarkozy. La Ligue avait refusé de valider son contrat parce qu'à 68 ans il avait dépassé la limite d'âge (65 ans) et même le chef de l'Etat s'était indigné qu'on empêche de travailler un senior.Il n'a pas perdu son art de la pirouette, peaufiné par trente années de fréquentation de plus en plus assidue des médias, et va pouvoir retrouver avec bonheur son rôle de consultant, sur Europe1 et Canal+.