Le comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage (AMA) va finaliser aujourd'hui et demain à Montréal la version du nouveau code qui sera adopté en novembre, valider la liste 2008 des produits interdits et tenter de débrouiller l'imbroglio de la succession de Dick Pound. Le comité exécutif de l'Agence mondiale antidopage (AMA) va finaliser aujourd'hui et demain à Montréal la version du nouveau code qui sera adopté en novembre, valider la liste 2008 des produits interdits et tenter de débrouiller l'imbroglio de la succession de Dick Pound. Jean-François Lamour, longtemps unique candidat à la présidence, va rencontrer quelques-uns de ses électeurs et, peut-être, son nouveau rival, John Fahey, ancien ministre australien, inconnu des habitués de l'AMA. Même s'il se dit "serein", l'ex-ministre français des Sports, soutenu par le mouvement olympique, est désormais en campagne obligée jusqu'à la Conférence mondiale de Madrid où se jouera, mi-novembre, l'élection à la succession du président historique de l'Agence, Dick Pound. Une campagne qui va s'intensifier ce week-end en coulisses et que Lamour, vice-président de l'AMA, présente comme l'opposition entre sa "constance dans l'effort" et l'avenir incertain offert par un concurrent sans passé, considéré par quelques observateurs comme le simple instrument d'un complot. Automaticité contre flexibilité Complot anti-Lamour, quatre mois après l'affaire de ses supposés contrôles positifs, réchauffée 20 ans plus tard par trois journaux étrangers? Ou complot plus généralement anti-français, tenants d'une ligne dure en matière d'antidopage, à l'heure où l'on révise le Code mondial vers une souplesse qui nécessitera une extrême vigilance? Les membres du Comex vont ainsi devoir, ce week-end, faire preuve d'une grande attention en apportant la dernière main au brouillon du Code mondial antidopage révisé qui sera validé à Madrid. Sous la pression des fédérations internationales et de pays — comme la France — dont le droit s'accommode mal de l'automaticité des sanctions, l'AMA va ainsi proposer plus de flexibilité aux juges. Au risque de renoncer à la mission d'harmonisation qui fut, en 1999, la raison d'être de sa création. Pratiquement, une première infraction au règlement antidopage sera désormais passible de 0 à 4 ans de suspension selon le produit incriminé et les circonstances de son utilisation. Du sur mesure qu'il faut éviter de voir glisser vers l'arbitraire. "Les fédérations — qui instruisent les cas en première instance —pourront difficilement faire n'importe quoi parce que le Code va établir un échelonnage", explique M. Lamour. "Il y aura un principe, l'AMA vérifiera qu'il est bien appliqué et sinon fera appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS)". Discussions acharnées pour un statu quo Un tour de force prévisible tant sont différentes les conceptions de fédérations comme la FIFA (football), traditionnellement partisane de la clémence, par rapport aux tenants de l'extrême sévérité représentés par l'IAAF (athlétisme) qui a annoncé avant même l'adoption du Code et au risque de froisser l'AMA son intention de passer à quatre ans pour une première infraction. Outil central de la répression, la liste 2008 des produits et méthodes interdites qui sera adoptée ce week-end devrait rester pratiquement inchangée. Comme d'habitude, on a discuté, et souvent avec acharnement, de la fusion des deux listes (en et hors compétition), de la notion de substance spécifique (moins lourdement sanctionnée), du relèvement des seuils de détection (des corticoïdes ou des bêta-2-agonistes) ou de la place des drogues sociales, sans qu'aucun consensus se dégage pour une modification. Comme le dit Lamour, le rôle de l'AMA est de "trouver un juste équilibre" entre les différentes conceptions de la lutte antidopage, quitte parfois à rester sur un statu quo. Jean-François Lamour, longtemps unique candidat à la présidence, va rencontrer quelques-uns de ses électeurs et, peut-être, son nouveau rival, John Fahey, ancien ministre australien, inconnu des habitués de l'AMA. Même s'il se dit "serein", l'ex-ministre français des Sports, soutenu par le mouvement olympique, est désormais en campagne obligée jusqu'à la Conférence mondiale de Madrid où se jouera, mi-novembre, l'élection à la succession du président historique de l'Agence, Dick Pound. Une campagne qui va s'intensifier ce week-end en coulisses et que Lamour, vice-président de l'AMA, présente comme l'opposition entre sa "constance dans l'effort" et l'avenir incertain offert par un concurrent sans passé, considéré par quelques observateurs comme le simple instrument d'un complot. Automaticité contre flexibilité Complot anti-Lamour, quatre mois après l'affaire de ses supposés contrôles positifs, réchauffée 20 ans plus tard par trois journaux étrangers? Ou complot plus généralement anti-français, tenants d'une ligne dure en matière d'antidopage, à l'heure où l'on révise le Code mondial vers une souplesse qui nécessitera une extrême vigilance? Les membres du Comex vont ainsi devoir, ce week-end, faire preuve d'une grande attention en apportant la dernière main au brouillon du Code mondial antidopage révisé qui sera validé à Madrid. Sous la pression des fédérations internationales et de pays — comme la France — dont le droit s'accommode mal de l'automaticité des sanctions, l'AMA va ainsi proposer plus de flexibilité aux juges. Au risque de renoncer à la mission d'harmonisation qui fut, en 1999, la raison d'être de sa création. Pratiquement, une première infraction au règlement antidopage sera désormais passible de 0 à 4 ans de suspension selon le produit incriminé et les circonstances de son utilisation. Du sur mesure qu'il faut éviter de voir glisser vers l'arbitraire. "Les fédérations — qui instruisent les cas en première instance —pourront difficilement faire n'importe quoi parce que le Code va établir un échelonnage", explique M. Lamour. "Il y aura un principe, l'AMA vérifiera qu'il est bien appliqué et sinon fera appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS)". Discussions acharnées pour un statu quo Un tour de force prévisible tant sont différentes les conceptions de fédérations comme la FIFA (football), traditionnellement partisane de la clémence, par rapport aux tenants de l'extrême sévérité représentés par l'IAAF (athlétisme) qui a annoncé avant même l'adoption du Code et au risque de froisser l'AMA son intention de passer à quatre ans pour une première infraction. Outil central de la répression, la liste 2008 des produits et méthodes interdites qui sera adoptée ce week-end devrait rester pratiquement inchangée. Comme d'habitude, on a discuté, et souvent avec acharnement, de la fusion des deux listes (en et hors compétition), de la notion de substance spécifique (moins lourdement sanctionnée), du relèvement des seuils de détection (des corticoïdes ou des bêta-2-agonistes) ou de la place des drogues sociales, sans qu'aucun consensus se dégage pour une modification. Comme le dit Lamour, le rôle de l'AMA est de "trouver un juste équilibre" entre les différentes conceptions de la lutte antidopage, quitte parfois à rester sur un statu quo.