Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos a déclaré à l'Assemblée générale des Nations unies que l'Espagne était convaincue que les négociations en cours sur le Sahara Occidental aboutiraient à un règlement définitif. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos a déclaré à l'Assemblée générale des Nations unies que l'Espagne était convaincue que les négociations en cours sur le Sahara Occidental aboutiraient à un règlement définitif. Selon M. Moratinos, ce règlement est l'un des obstacles majeurs au succès de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). "Nous sommes activement engagés dans un accord politique juste et définitif, un accord qui respecte le principe d'autodétermination au sein des Nations unies", a-t-il déclaré. Décodées, ces affirmations veulent dire que l'Espagne ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. D'ailleurs, plusieurs diplomates espagnols ont affirmé que leurs collègues ont cédé, en 1975, l'administration mais pas la souveraineté sur ces territoires, dans l'attente de l'organisation d'une consultation à travers «l'exercice de l'autodétermination». Du point de vue du droit international, le propos n'a rien d'exceptionnel. L'ONU, qui dispose toujours d'une mission chargée de préparer le référendum au Sahara Occidental, ne reconnaît pas non plus une souveraineté marocaine sur le territoire. Par contre, au plan politique, cette déclaration faite par Miguel Angel Moratinos semble confirmer un recentrage du gouvernement espagnol vers la politique traditionnelle de l'Espagne visant à parvenir à un exercice effectif du droit d'autodétermination des Sahraouis. L'arrivée au pouvoir des socialistes avait été marquée par un réchauffement des relations avec le Maroc - elles étaient plutôt exécrables avec le gouvernement d'Aznar - et, pour la première fois, pointait une tentative espagnole de s'éloigner de l'optique référendaire dans le cadre de l'ONU. A chaque visite en Algérie, les officiels espagnols de passage à Alger évitent les expressions qui fâchent à Rabat, comme le plan Baker ou le référendum d'autodétermination. L'apparente convergence franco-espagnole, qui s'était manifestée immédiatement avec l'arrivée de Zapatero au pouvoir, n'a pas résisté à une situation bloquée. Son objectif, conforme au souhait marocain, était de sortir le dossier des mains de l'ONU et de chercher une bi latéralisation de la question. L'Algérie avait fini par réagir avec vigueur en signifiant à Madrid et à Paris qu'elle n'entendait pas être un interlocuteur de substitution aux Sahraouis. Tout en poursuivant son objectif d'amélioration des relations avec le Maroc, l'Espagne prenait la mesure du caractère contre-productif d'une politique destinée à mettre l'ONU hors du coup. Aujourd'hui, le gouvernement espagnol l'admet : ce n'est pas un désengagement de l'ONU qui mènera à une solution acceptable mais un engagement plus grand et plus fort de l'institution internationale. Ce retour en grâce de l'ONU et de l'option référendaire a été encore confirmé par Moratinos, qui a parlé «d'engagement actif» du gouvernement espagnol pour une solution au conflit du Sahara Occidental qui «garantit le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui» dans le cadre des Nations unies. Pas de quoi faire bondir de joie Rabat. Par ailleurs, plusieurs délégations continuent à appeler, depuis la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, à la décolonisation du Sahara Occidental occupé militairement par le royaume du Maroc depuis 1975 à la faveur du départ précipité de l'ancien colonisateur, l'Espagne. Pour rappel, a la suite de la résolution 1754 du Conseil de sécurité des Nations unies, le Maroc et le Front Polisario ont déjà tenu deux cycles de négociations en juin et août, sans progrès significatif. Selon M. Moratinos, ce règlement est l'un des obstacles majeurs au succès de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). "Nous sommes activement engagés dans un accord politique juste et définitif, un accord qui respecte le principe d'autodétermination au sein des Nations unies", a-t-il déclaré. Décodées, ces affirmations veulent dire que l'Espagne ne reconnaît pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. D'ailleurs, plusieurs diplomates espagnols ont affirmé que leurs collègues ont cédé, en 1975, l'administration mais pas la souveraineté sur ces territoires, dans l'attente de l'organisation d'une consultation à travers «l'exercice de l'autodétermination». Du point de vue du droit international, le propos n'a rien d'exceptionnel. L'ONU, qui dispose toujours d'une mission chargée de préparer le référendum au Sahara Occidental, ne reconnaît pas non plus une souveraineté marocaine sur le territoire. Par contre, au plan politique, cette déclaration faite par Miguel Angel Moratinos semble confirmer un recentrage du gouvernement espagnol vers la politique traditionnelle de l'Espagne visant à parvenir à un exercice effectif du droit d'autodétermination des Sahraouis. L'arrivée au pouvoir des socialistes avait été marquée par un réchauffement des relations avec le Maroc - elles étaient plutôt exécrables avec le gouvernement d'Aznar - et, pour la première fois, pointait une tentative espagnole de s'éloigner de l'optique référendaire dans le cadre de l'ONU. A chaque visite en Algérie, les officiels espagnols de passage à Alger évitent les expressions qui fâchent à Rabat, comme le plan Baker ou le référendum d'autodétermination. L'apparente convergence franco-espagnole, qui s'était manifestée immédiatement avec l'arrivée de Zapatero au pouvoir, n'a pas résisté à une situation bloquée. Son objectif, conforme au souhait marocain, était de sortir le dossier des mains de l'ONU et de chercher une bi latéralisation de la question. L'Algérie avait fini par réagir avec vigueur en signifiant à Madrid et à Paris qu'elle n'entendait pas être un interlocuteur de substitution aux Sahraouis. Tout en poursuivant son objectif d'amélioration des relations avec le Maroc, l'Espagne prenait la mesure du caractère contre-productif d'une politique destinée à mettre l'ONU hors du coup. Aujourd'hui, le gouvernement espagnol l'admet : ce n'est pas un désengagement de l'ONU qui mènera à une solution acceptable mais un engagement plus grand et plus fort de l'institution internationale. Ce retour en grâce de l'ONU et de l'option référendaire a été encore confirmé par Moratinos, qui a parlé «d'engagement actif» du gouvernement espagnol pour une solution au conflit du Sahara Occidental qui «garantit le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui» dans le cadre des Nations unies. Pas de quoi faire bondir de joie Rabat. Par ailleurs, plusieurs délégations continuent à appeler, depuis la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, à la décolonisation du Sahara Occidental occupé militairement par le royaume du Maroc depuis 1975 à la faveur du départ précipité de l'ancien colonisateur, l'Espagne. Pour rappel, a la suite de la résolution 1754 du Conseil de sécurité des Nations unies, le Maroc et le Front Polisario ont déjà tenu deux cycles de négociations en juin et août, sans progrès significatif.