Côté réaction, c'est le tollé général à gauche et beaucoup de réticences dans la droite gaulliste. Le Parti socialiste a condamné l'amendement, estimant qu'il annonce «une dérive front-nationalisante d'une partie de la droite». Côté réaction, c'est le tollé général à gauche et beaucoup de réticences dans la droite gaulliste. Le Parti socialiste a condamné l'amendement, estimant qu'il annonce «une dérive front-nationalisante d'une partie de la droite». Hier, les sénateurs débattaient toujours du projet de loi du ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale visant à durcir les conditions du regroupement familial, notamment par le recours à un test ADN pour prouver la filiation des demandeurs. Pour rappel, le 20 septembre dernier, l'Assemblée nationale avait adopté un amendement proposé par un député de l'UMP (majorité) prévoyant ce test. La commission des lois du Sénat l'a rejeté le 26 du mois. Le gouvernement a alors présenté un nouvel amendement qui stipule que le recours au test est volontaire, qu'il ne concernera que la mère pour éviter des drames familiaux au cas où l'époux découvre qu'il n'est pas le père biologique et l'obligation de soumettre la procédure à la commission d'éthique. En dépit de ces réaménagements et du plaidoyer de Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, le projet n'était pas adopté hier, le vote étant de 18 voix contre 18. Côté réaction, c'est le tollé général à gauche et beaucoup de réticences dans la droite gaulliste. Le Parti socialiste a condamné l'amendement, estimant qu'il annonce «une dérive front-nationalisante d'une partie de la droite». Charles Pasqua, sénateur de droite, a déclaré que ce test «rappelle de mauvais souvenirs à nous les gaullistes» évoquant les rafles et les pratiques nazies. Une pétition adressée au président de la République, notamment, a été initiée et déjà signée par plusieurs personnalités de premier plan. Tous les responsables politiques de gauche, François Hollande, Ségolène Royal, Marie-George Buffet, Fabius, Jospin, des leaders du centre comme François Bayrou, des responsables syndicaux et de nombreux artistes et intellectuels tels que Smaïn, Isabelle Adjani, Jeanne Moreau, Josiane Balasko, l'écrivain Jorge Sumprun, Mme de Fontenay du comité Miss France , Ghaleb Bencheikh, le footballeur Lilian Thuram, toute l'équipe de Charlie Hebdo. On notera la signature de l'avocat Francis Spizner qui avait défendu la mosquée de Paris justement contre Charlie Hebdo dans l'affaire des caricatures. Bien entendu, on retrouve aussi Dominique de Villepin devenu un opposant acharné à Sarkozy. Ce texte qui rassemble toute l'opposition anti-Sarkozy affirme que le test ADN «renforce la suspicion récurrente contre les étrangers et fait voler en éclats le consensus précieux de la loi sur la bioéthique qui éloignait les utilisations de la génétique contraires à notre idée de la civilisation et de la liberté». La déclaration s'élève contre l'idée qu'on puisse apporter une réponse biologique à une question politique et «briser durablement les conditions d'un débat démocratique sur les questions liées à l'immigration". A l'étranger aussi des voix se sont manifestées contre cette mesure, celles notamment du président du Sénégal et du président de la commission de l'Union africaine, Alpha Konaré. Les représentants des trois religions dans l'Hexagone se sont dits hostiles au test ADN et ont, pour certains, comme le recteur de la Mosquée de Lyon, écrit au président du Sénat. Si le bras de fer semble engagé, entre sénateurs et députés et entre gauche et droite autour de ce test, la situation des sans-papiers continue d'être extrêmement difficile. La mort d'une Chinoise, qui s'était jetée de la fenêtre de crainte d'être expulsée, a suscité réprobation et indignation. Des élus de la gauche (Verts , PS et PC) ont exigé du préfet de Paris des comptes sur ce «climat de terreur», de «criminalisation des plus faibles» et ont dénoncé la politique du chiffre. Le préfet lui refuse de se prononcer sur les «quotas» d'expulsions et se contente de dire que les chiffres seront donnés en fin d'année. En attendant, des policiers estiment inefficace cette chasse aux sans-papiers car «fixer des quotas ça ne peut pas marcher ; les policiers ont la pression et les étrangers sont terrorisés». Il semble que le gouvernement Fillon se soit engagé dans une bataille très risquée à la veille des élections municipales. Le danger pour Sarkozy et sa majorité est d'autant plus grand que leur cote de popularité commence à baisser. Hier, les sénateurs débattaient toujours du projet de loi du ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale visant à durcir les conditions du regroupement familial, notamment par le recours à un test ADN pour prouver la filiation des demandeurs. Pour rappel, le 20 septembre dernier, l'Assemblée nationale avait adopté un amendement proposé par un député de l'UMP (majorité) prévoyant ce test. La commission des lois du Sénat l'a rejeté le 26 du mois. Le gouvernement a alors présenté un nouvel amendement qui stipule que le recours au test est volontaire, qu'il ne concernera que la mère pour éviter des drames familiaux au cas où l'époux découvre qu'il n'est pas le père biologique et l'obligation de soumettre la procédure à la commission d'éthique. En dépit de ces réaménagements et du plaidoyer de Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, le projet n'était pas adopté hier, le vote étant de 18 voix contre 18. Côté réaction, c'est le tollé général à gauche et beaucoup de réticences dans la droite gaulliste. Le Parti socialiste a condamné l'amendement, estimant qu'il annonce «une dérive front-nationalisante d'une partie de la droite». Charles Pasqua, sénateur de droite, a déclaré que ce test «rappelle de mauvais souvenirs à nous les gaullistes» évoquant les rafles et les pratiques nazies. Une pétition adressée au président de la République, notamment, a été initiée et déjà signée par plusieurs personnalités de premier plan. Tous les responsables politiques de gauche, François Hollande, Ségolène Royal, Marie-George Buffet, Fabius, Jospin, des leaders du centre comme François Bayrou, des responsables syndicaux et de nombreux artistes et intellectuels tels que Smaïn, Isabelle Adjani, Jeanne Moreau, Josiane Balasko, l'écrivain Jorge Sumprun, Mme de Fontenay du comité Miss France , Ghaleb Bencheikh, le footballeur Lilian Thuram, toute l'équipe de Charlie Hebdo. On notera la signature de l'avocat Francis Spizner qui avait défendu la mosquée de Paris justement contre Charlie Hebdo dans l'affaire des caricatures. Bien entendu, on retrouve aussi Dominique de Villepin devenu un opposant acharné à Sarkozy. Ce texte qui rassemble toute l'opposition anti-Sarkozy affirme que le test ADN «renforce la suspicion récurrente contre les étrangers et fait voler en éclats le consensus précieux de la loi sur la bioéthique qui éloignait les utilisations de la génétique contraires à notre idée de la civilisation et de la liberté». La déclaration s'élève contre l'idée qu'on puisse apporter une réponse biologique à une question politique et «briser durablement les conditions d'un débat démocratique sur les questions liées à l'immigration". A l'étranger aussi des voix se sont manifestées contre cette mesure, celles notamment du président du Sénégal et du président de la commission de l'Union africaine, Alpha Konaré. Les représentants des trois religions dans l'Hexagone se sont dits hostiles au test ADN et ont, pour certains, comme le recteur de la Mosquée de Lyon, écrit au président du Sénat. Si le bras de fer semble engagé, entre sénateurs et députés et entre gauche et droite autour de ce test, la situation des sans-papiers continue d'être extrêmement difficile. La mort d'une Chinoise, qui s'était jetée de la fenêtre de crainte d'être expulsée, a suscité réprobation et indignation. Des élus de la gauche (Verts , PS et PC) ont exigé du préfet de Paris des comptes sur ce «climat de terreur», de «criminalisation des plus faibles» et ont dénoncé la politique du chiffre. Le préfet lui refuse de se prononcer sur les «quotas» d'expulsions et se contente de dire que les chiffres seront donnés en fin d'année. En attendant, des policiers estiment inefficace cette chasse aux sans-papiers car «fixer des quotas ça ne peut pas marcher ; les policiers ont la pression et les étrangers sont terrorisés». Il semble que le gouvernement Fillon se soit engagé dans une bataille très risquée à la veille des élections municipales. Le danger pour Sarkozy et sa majorité est d'autant plus grand que leur cote de popularité commence à baisser.