Octobre 88-Octobre 2007. Dix-neuf ans sont déjà passés depuis la révolte des jeunes qui a embrasé tout le pays faisant plusieurs centaines de victimes et des dégâts matériels considérables. La jeunesse algérienne, malgré la répression féroce qui s'est abattue sur elle durant plusieurs jours, n'a pas reculé. Elle a fait savoir au pouvoir en place qu'elle désirait le changement et l'ouverture. Un changement radical et une ouverture sur tous les plans, notamment sur celui politique. Sur ce plan, il y a bien eu l'ouverture du champ politique qui a permis à une multitude de formations politiques de voir le jour et de consacrer ainsi le pluralisme politique et la démocratie. Il était de bon temps, en ce temps-là, de s'afficher et de claironner son opposition au pouvoir. Ce foisonnement de partis politiques a-t-il pour autant fait avancer le processus démocratique ? Passé les premiers temps d'euphorie, la normalisation du champ politique par le verrouillage des divers canaux d'expression engagée par le pouvoir s'est mise en branle. Il n'a pas eu à déployer les grands moyens pour parvenir à ses fins. Le résultat est que la majorité des formations politiques, sans programme, sans base militante ni encrage populaire, a fait long feu. Faut-il s'étonner aujourd'hui que la révolte des jeunes d'octobre 88 a presque disparu de la mémoire ? Le message qu'elle a délivré lui aussi est vite oublié par la classe politique qui s'accommode bien de bénéficier de quelques strapontins. Un message qui ne trouve aucun relais et à plus forte raison de ceux qui ont été les premiers bénéficiaires. Il importe aujourd'hui d'analyser et de disséquer en faisant une halte sur cet évènement. Une étape qui aurait pu apporter de grands chamboulements sur les plans politique, économique et social. Il est évident aujourd'hui que le pays n'est pas parvenu à dépasser la crise multidimensionnelle à laquelle il était confronté. La réalité qui saute aux yeux de tous est que le pays est encore plus malade qu'avant octobre 88. Les ingrédients qui ont été les facteurs déclenchants des manifestations violentes de la jeunesse sont présents aujourd'hui plus que jamais. Ils se sont même aggravés en certains points. Le chômage, la mal-vie, rythme le quotidien des jeunes. La quête de liberté se pose toujours pour eux en termes lancinants et est d'actualité si bien qu'ils choissent «l'harga» dans des barques de fortune au péril de leur vie plutôt que de rester au pays. Octobre 88-Octobre 2007. Dix-neuf ans sont déjà passés depuis la révolte des jeunes qui a embrasé tout le pays faisant plusieurs centaines de victimes et des dégâts matériels considérables. La jeunesse algérienne, malgré la répression féroce qui s'est abattue sur elle durant plusieurs jours, n'a pas reculé. Elle a fait savoir au pouvoir en place qu'elle désirait le changement et l'ouverture. Un changement radical et une ouverture sur tous les plans, notamment sur celui politique. Sur ce plan, il y a bien eu l'ouverture du champ politique qui a permis à une multitude de formations politiques de voir le jour et de consacrer ainsi le pluralisme politique et la démocratie. Il était de bon temps, en ce temps-là, de s'afficher et de claironner son opposition au pouvoir. Ce foisonnement de partis politiques a-t-il pour autant fait avancer le processus démocratique ? Passé les premiers temps d'euphorie, la normalisation du champ politique par le verrouillage des divers canaux d'expression engagée par le pouvoir s'est mise en branle. Il n'a pas eu à déployer les grands moyens pour parvenir à ses fins. Le résultat est que la majorité des formations politiques, sans programme, sans base militante ni encrage populaire, a fait long feu. Faut-il s'étonner aujourd'hui que la révolte des jeunes d'octobre 88 a presque disparu de la mémoire ? Le message qu'elle a délivré lui aussi est vite oublié par la classe politique qui s'accommode bien de bénéficier de quelques strapontins. Un message qui ne trouve aucun relais et à plus forte raison de ceux qui ont été les premiers bénéficiaires. Il importe aujourd'hui d'analyser et de disséquer en faisant une halte sur cet évènement. Une étape qui aurait pu apporter de grands chamboulements sur les plans politique, économique et social. Il est évident aujourd'hui que le pays n'est pas parvenu à dépasser la crise multidimensionnelle à laquelle il était confronté. La réalité qui saute aux yeux de tous est que le pays est encore plus malade qu'avant octobre 88. Les ingrédients qui ont été les facteurs déclenchants des manifestations violentes de la jeunesse sont présents aujourd'hui plus que jamais. Ils se sont même aggravés en certains points. Le chômage, la mal-vie, rythme le quotidien des jeunes. La quête de liberté se pose toujours pour eux en termes lancinants et est d'actualité si bien qu'ils choissent «l'harga» dans des barques de fortune au péril de leur vie plutôt que de rester au pays.