L'Afrique du Sud, en configuration rouleau compresseur, entend imposer un immense défi physique à des Fidjiens qui devront être à la hauteur de leur surnom de "Flying fidjians" pour voler à l'essai par-dessus un mur en béton armé, aujourd'hui en quarts de finale du Mondial. A Marseille, l'opposition en sera peut-être caricaturale entre des Boks qui vont appuyer là où ça fait mal pour les Fidjiens, c'est-à-dire devant, dans le travail de sape en mêlée, en touche, dans les mauls et les rucks, et des Mélanésiens qui eux comptent sur un jeu de mouvement naturel forgé dans le jeu à 7 pour donner le tournis à des Springboks académiques. "Ils vont essayer de nous dominer physiquement et de nous intimider, ils l'ont fait contre les Tonga, analyse le sélectionneur fidjien Ilie Tabua. Il va falloir que nous soyons intelligents, sans tomber dans la confrontation directe qu'ils vont nous imposer mais en passant par les petits trous sur les côtés." "Ils ont des gars qui savent danser sur le terrain et il faut les empêcher de danser, assure le capitaine et talonneur des Boks John Smit. Ce sont des joueurs qui savent faire quelque chose à partir de rien, nous devons nous en tenir à une défense très solide, pas comme contre les Etats-Unis (64-15)." «Ce sont les Fidji après tout» Si le capitaine sud-africain parle de "respect" avant ce deuxième match de l'histoire entre les deux équipes, son coéquipier Jaque Fourie a une vision différente des choses: "Je pense qu'un peu d'arrogance est nécessaire, dit-il. On entend qu'il ne faut pas tomber dans leur jeu, comme l'a fait le pays de Galles, mais il ne faut pas s'en faire. Ce sont les Fidji, après tout." "Comme toutes les équipes du Pacifique, les Fidji sont une équipe physique, remarque de son côté l'ailier Bryan Habana. Ils sont rapides et agressifs. On n'attend rien de moins dans ce secteur que contre les Tonga et les Samoa, une démonstration de force brute, un défi physique de premier plan." Les Fidji, désormais 9e nation mondiale au classement de l'IRB après son succès enthousiasmant contre Galles (38-34), vont devoir faire sans leur régulateur Nicky Little, celui qui apportait une touche de rigueur et un jeu au pied performant dans ce monde de création et d'inspiration balle en mains. Bai pour Little Le sélectionneur a choisi de confier l'ouverture à Seremaia Bai, habituel premier centre, se rangeant à la sagesse d'un joueur expérimenté (29 capes) au lieu d'envoyer un jeune plein de talent se faire découper par Schalk Burger et ses copains de troisième ligne. Pour des raisons très différentes, Fidjiens et Sud-Africains se doivent aussi de chasser cette même idée dans l'air, celle d'avoir déjà gagné la Coupe du monde. Côté Bok, le risque vient de se sentir déjà en finale à l'heure d'aborder un parcours "facile" (Fidji, puis Argentine ou Ecosse) face à des adversaires qu'il voit déjà +rincés+ après s'être entre-tués avec d'autres finalistes potentiels (Australie, Nouvelle-Zélande, France, Angleterre). Côté fidjien, le problème viendrait plutôt d'une décontraction inconsciente après avoir déjà remporté "sa" Coupe du monde en entrant en quarts de finale. "Le simple fait qu'on soit là est déjà une excellente chose pour le rugby du Pacifique, explique Tabua. Mais nous avons prévenu les joueurs: leur objectif maintenant, c'est de gravir les deux marches jusqu'à la finale." L'Afrique du Sud, en configuration rouleau compresseur, entend imposer un immense défi physique à des Fidjiens qui devront être à la hauteur de leur surnom de "Flying fidjians" pour voler à l'essai par-dessus un mur en béton armé, aujourd'hui en quarts de finale du Mondial. A Marseille, l'opposition en sera peut-être caricaturale entre des Boks qui vont appuyer là où ça fait mal pour les Fidjiens, c'est-à-dire devant, dans le travail de sape en mêlée, en touche, dans les mauls et les rucks, et des Mélanésiens qui eux comptent sur un jeu de mouvement naturel forgé dans le jeu à 7 pour donner le tournis à des Springboks académiques. "Ils vont essayer de nous dominer physiquement et de nous intimider, ils l'ont fait contre les Tonga, analyse le sélectionneur fidjien Ilie Tabua. Il va falloir que nous soyons intelligents, sans tomber dans la confrontation directe qu'ils vont nous imposer mais en passant par les petits trous sur les côtés." "Ils ont des gars qui savent danser sur le terrain et il faut les empêcher de danser, assure le capitaine et talonneur des Boks John Smit. Ce sont des joueurs qui savent faire quelque chose à partir de rien, nous devons nous en tenir à une défense très solide, pas comme contre les Etats-Unis (64-15)." «Ce sont les Fidji après tout» Si le capitaine sud-africain parle de "respect" avant ce deuxième match de l'histoire entre les deux équipes, son coéquipier Jaque Fourie a une vision différente des choses: "Je pense qu'un peu d'arrogance est nécessaire, dit-il. On entend qu'il ne faut pas tomber dans leur jeu, comme l'a fait le pays de Galles, mais il ne faut pas s'en faire. Ce sont les Fidji, après tout." "Comme toutes les équipes du Pacifique, les Fidji sont une équipe physique, remarque de son côté l'ailier Bryan Habana. Ils sont rapides et agressifs. On n'attend rien de moins dans ce secteur que contre les Tonga et les Samoa, une démonstration de force brute, un défi physique de premier plan." Les Fidji, désormais 9e nation mondiale au classement de l'IRB après son succès enthousiasmant contre Galles (38-34), vont devoir faire sans leur régulateur Nicky Little, celui qui apportait une touche de rigueur et un jeu au pied performant dans ce monde de création et d'inspiration balle en mains. Bai pour Little Le sélectionneur a choisi de confier l'ouverture à Seremaia Bai, habituel premier centre, se rangeant à la sagesse d'un joueur expérimenté (29 capes) au lieu d'envoyer un jeune plein de talent se faire découper par Schalk Burger et ses copains de troisième ligne. Pour des raisons très différentes, Fidjiens et Sud-Africains se doivent aussi de chasser cette même idée dans l'air, celle d'avoir déjà gagné la Coupe du monde. Côté Bok, le risque vient de se sentir déjà en finale à l'heure d'aborder un parcours "facile" (Fidji, puis Argentine ou Ecosse) face à des adversaires qu'il voit déjà +rincés+ après s'être entre-tués avec d'autres finalistes potentiels (Australie, Nouvelle-Zélande, France, Angleterre). Côté fidjien, le problème viendrait plutôt d'une décontraction inconsciente après avoir déjà remporté "sa" Coupe du monde en entrant en quarts de finale. "Le simple fait qu'on soit là est déjà une excellente chose pour le rugby du Pacifique, explique Tabua. Mais nous avons prévenu les joueurs: leur objectif maintenant, c'est de gravir les deux marches jusqu'à la finale."