Les restos U étant toujours fermés dans plusieurs résidences universitaires, chacun se débrouille comme il peut pour organiser le f'tour, loin de la traditionnelle ambiance de rupture du jeûne en famille. Les restos U étant toujours fermés dans plusieurs résidences universitaires, chacun se débrouille comme il peut pour organiser le f'tour, loin de la traditionnelle ambiance de rupture du jeûne en famille. Cette année, la période des examens de rattrapage à l‘université coïncide avec le mois de Ramadhan. Venus des wilayas de l‘intérieur du pays et des régions du Sud, de nombreux étudiants ont retrouvé leurs chambres dans les résidences universitaires où, paradoxalement, seul le gîte est assuré. Les restos U étant toujours fermés dans plusieurs résidences universitaires, chacun se débrouille comme il peut pour organiser le f‘tour, loin de la traditionnelle ambiance de rupture du jeûne en famille. Tous les sacrifices sont bons pour bien se préparer aux examens commencés le 14 septembre dernier, et glaner les points qui manquent pour sauver son année universitaires. Ainsi, à partir de 14 heures, les premiers flux de résidents sachets à la main pleins de provisions rejoignent les cités universitaires. Chacun selon ses moyens, ils s‘approvisionnent en fruits, brioches, limonades, kalbelouz… Etudiante en 3e année interprétariat, Selma a rouvert très tôt ses registres de cours. Après deux mois de vacances, elle débarque dès la mi-septembre à sa résidence universitaire (RU) pour jeunes filles deBen-Aknoun. C‘est finalement, à la cité Taleb Abderrahmane II (Ben Aknoun) qu‘elle posera ses bagages, le temps de passer les rattrapages. Comme d‘autres résidentes, cette originaire de Djanet a été contrainte par l‘administration de changer momentanément de lieu d‘hébergement. « Vu que le restaurant de notre cité universitaire ne sera pas ouvert avant la rentrée universitaire, prévue juste après l‘Aïd, ils nous ont transférées ici où le resto assure un service minimum », explique Selma. Cependant, de nombreuses étudiantes ont refusé de rejoindre leur résidence provisoire. «Beaucoup de filles ont préféré rester dans la cité de jeunes filles pour éviter le déménagement en début du mois sacré et un autre à sa fin», ajoute-t-elle. Tout en révisant pour leurs examens de rattrapage, les étudiantes s‘affairent à préparer leurs repas du f‘tour. Dans la résidence universitaire Taleb Abderrahmane II pour jeunes filles, le restaurant ouvre ses portes à partir de 16h. Une longue fille attend déjà. En une heure et demie, les plats sont servis aux résidentes. Etudiantes en 2e année droit, Fatima, originaire de Aïn Salah, se révèle une gastronome avertie : «Les plats semblent riches. Il y a de la quantité. En plus de la chorba et du tadjin ham lahlou, une part de viande (poulet ou viande rouge au choix) et un dessert (banane, pomme, ou un pot de crème dessert) garnissent le plateau». Mais, les plats repassent presque systématiquement entre les mains expertes de ces étudiantes-cordons bleus. Dans les chambres, le contenu des plats enrichi d‘ingrédients telles les herbes aromatiques et les épices pour relever le goût, repasse sur le feu. Sans compter que «nous préparons d‘autres mets comme le bourak et les salades, question de varier notre menu», dit Fatima. Quant au s‘hour, «l‘administration de la résidence universitaire, insiste la future magistrate, n‘a pas jugé utile d‘ouvrir le resto». Ainsi, Fatima et ses trois colocataires se retrouvent obligées de concocter leur s‘hour : «Nous préparons du couscous avec des raisins secs sur une résistance. Au début, la direction de la cité nous a interdit l‘utilisation de ce type de réchaud mais par la suite, elle était obligeé de laisser faire». Livrées à elles mêmes, les résidentes de la RU de jeunes filles de Ben Aknoun s‘empressent de rentrer pour préparer le f‘tour de Ramadhan. Ici les courses sont plus importantes et les sachets sont plus volumineux. Panier à la main, Karima revient du marché. Des légumes, un peu de viande hachée, un bouquet de persil et de céleri, un sachet de lait, du pain et une bouteille de soda dans son panier, l‘étudiante en 5e année médecine presse le pas. « Aujourd‘hui, je suis excessivement en retard. Je viens de finir mon cours à l‘hôpital et je dois préparer le f‘tour», lâche-t-elle. Comme sa copine de chambre est absente, Karima pense se contenter «d‘une chorba et d‘une salade pour aujourd‘hui», ajoute-t-elle en s‘engouffrant, presque en courant, dans le grand portail métallique de la résidence universitaire. De loin, arrivent trois jeunes filles. Amel, Sonia et Hayet, toutes étudiantes en interprétariat, partageant la même chambre. Elles semblent moins pressées. « Nous sommes sorties juste pour acheter la limonade et de la z‘labia », avance Sonia. Effectivement, les trois colocataires ont leurs f‘tour déjà prêt. « Nous nous partageons le travail. L‘une prépare la chorba, l‘autre s‘occupe du deuxième plat et la troisième du tadjin ham lahlou », expliquent-elle. Les tâches bien définies, « notre f‘tour est toujours prêt au moins une heure avant el adhan ». Ainsi, les trois copines profitent de ce laps de temps pour aller chercher quelques friandises et autres sucreries incontournables au mois de Ramadhan. Abordant la question de la vaisselle et du nettoyage, Hayet souligne que ces tâches sont également bien réparties entre les trois colocataires. «Nous faisons la vaisselle et le parterre à tour de rôle». Comme la rentrée universitaire n‘a pas encore eu lieu, aucune activité artistique n‘a été programmée pour les soirées ramadhanesques. Devant ce vide d‘animation, il ne reste aux résidentes des cités universitaires que la télévision. «Nous passons le début de la soirée devant la télévision avec le programme algérien et pour celles qui n‘ont pas de télé, elles se contentent de la radio», souligne Amel. Plus tard, vers les coups de 23h, en compagnie des filles des chambres avoisinantes, «nous faisons des bou qalat jusqu‘au moment du s‘hour». Là, toutes les filles regagnent leurs chambres pour réchauffer leur repas composé de couscous aux raisins secs. Quelques dattes et du lait sont également additionnés au menu du s‘hour. Le ventre plein, elles peuvent désormais espérer un sommeil réparateur pour engager, le lendemain les révisions des examens et la préparation de la popote. Cette année, la période des examens de rattrapage à l‘université coïncide avec le mois de Ramadhan. Venus des wilayas de l‘intérieur du pays et des régions du Sud, de nombreux étudiants ont retrouvé leurs chambres dans les résidences universitaires où, paradoxalement, seul le gîte est assuré. Les restos U étant toujours fermés dans plusieurs résidences universitaires, chacun se débrouille comme il peut pour organiser le f‘tour, loin de la traditionnelle ambiance de rupture du jeûne en famille. Tous les sacrifices sont bons pour bien se préparer aux examens commencés le 14 septembre dernier, et glaner les points qui manquent pour sauver son année universitaires. Ainsi, à partir de 14 heures, les premiers flux de résidents sachets à la main pleins de provisions rejoignent les cités universitaires. Chacun selon ses moyens, ils s‘approvisionnent en fruits, brioches, limonades, kalbelouz… Etudiante en 3e année interprétariat, Selma a rouvert très tôt ses registres de cours. Après deux mois de vacances, elle débarque dès la mi-septembre à sa résidence universitaire (RU) pour jeunes filles deBen-Aknoun. C‘est finalement, à la cité Taleb Abderrahmane II (Ben Aknoun) qu‘elle posera ses bagages, le temps de passer les rattrapages. Comme d‘autres résidentes, cette originaire de Djanet a été contrainte par l‘administration de changer momentanément de lieu d‘hébergement. « Vu que le restaurant de notre cité universitaire ne sera pas ouvert avant la rentrée universitaire, prévue juste après l‘Aïd, ils nous ont transférées ici où le resto assure un service minimum », explique Selma. Cependant, de nombreuses étudiantes ont refusé de rejoindre leur résidence provisoire. «Beaucoup de filles ont préféré rester dans la cité de jeunes filles pour éviter le déménagement en début du mois sacré et un autre à sa fin», ajoute-t-elle. Tout en révisant pour leurs examens de rattrapage, les étudiantes s‘affairent à préparer leurs repas du f‘tour. Dans la résidence universitaire Taleb Abderrahmane II pour jeunes filles, le restaurant ouvre ses portes à partir de 16h. Une longue fille attend déjà. En une heure et demie, les plats sont servis aux résidentes. Etudiantes en 2e année droit, Fatima, originaire de Aïn Salah, se révèle une gastronome avertie : «Les plats semblent riches. Il y a de la quantité. En plus de la chorba et du tadjin ham lahlou, une part de viande (poulet ou viande rouge au choix) et un dessert (banane, pomme, ou un pot de crème dessert) garnissent le plateau». Mais, les plats repassent presque systématiquement entre les mains expertes de ces étudiantes-cordons bleus. Dans les chambres, le contenu des plats enrichi d‘ingrédients telles les herbes aromatiques et les épices pour relever le goût, repasse sur le feu. Sans compter que «nous préparons d‘autres mets comme le bourak et les salades, question de varier notre menu», dit Fatima. Quant au s‘hour, «l‘administration de la résidence universitaire, insiste la future magistrate, n‘a pas jugé utile d‘ouvrir le resto». Ainsi, Fatima et ses trois colocataires se retrouvent obligées de concocter leur s‘hour : «Nous préparons du couscous avec des raisins secs sur une résistance. Au début, la direction de la cité nous a interdit l‘utilisation de ce type de réchaud mais par la suite, elle était obligeé de laisser faire». Livrées à elles mêmes, les résidentes de la RU de jeunes filles de Ben Aknoun s‘empressent de rentrer pour préparer le f‘tour de Ramadhan. Ici les courses sont plus importantes et les sachets sont plus volumineux. Panier à la main, Karima revient du marché. Des légumes, un peu de viande hachée, un bouquet de persil et de céleri, un sachet de lait, du pain et une bouteille de soda dans son panier, l‘étudiante en 5e année médecine presse le pas. « Aujourd‘hui, je suis excessivement en retard. Je viens de finir mon cours à l‘hôpital et je dois préparer le f‘tour», lâche-t-elle. Comme sa copine de chambre est absente, Karima pense se contenter «d‘une chorba et d‘une salade pour aujourd‘hui», ajoute-t-elle en s‘engouffrant, presque en courant, dans le grand portail métallique de la résidence universitaire. De loin, arrivent trois jeunes filles. Amel, Sonia et Hayet, toutes étudiantes en interprétariat, partageant la même chambre. Elles semblent moins pressées. « Nous sommes sorties juste pour acheter la limonade et de la z‘labia », avance Sonia. Effectivement, les trois colocataires ont leurs f‘tour déjà prêt. « Nous nous partageons le travail. L‘une prépare la chorba, l‘autre s‘occupe du deuxième plat et la troisième du tadjin ham lahlou », expliquent-elle. Les tâches bien définies, « notre f‘tour est toujours prêt au moins une heure avant el adhan ». Ainsi, les trois copines profitent de ce laps de temps pour aller chercher quelques friandises et autres sucreries incontournables au mois de Ramadhan. Abordant la question de la vaisselle et du nettoyage, Hayet souligne que ces tâches sont également bien réparties entre les trois colocataires. «Nous faisons la vaisselle et le parterre à tour de rôle». Comme la rentrée universitaire n‘a pas encore eu lieu, aucune activité artistique n‘a été programmée pour les soirées ramadhanesques. Devant ce vide d‘animation, il ne reste aux résidentes des cités universitaires que la télévision. «Nous passons le début de la soirée devant la télévision avec le programme algérien et pour celles qui n‘ont pas de télé, elles se contentent de la radio», souligne Amel. Plus tard, vers les coups de 23h, en compagnie des filles des chambres avoisinantes, «nous faisons des bou qalat jusqu‘au moment du s‘hour». Là, toutes les filles regagnent leurs chambres pour réchauffer leur repas composé de couscous aux raisins secs. Quelques dattes et du lait sont également additionnés au menu du s‘hour. Le ventre plein, elles peuvent désormais espérer un sommeil réparateur pour engager, le lendemain les révisions des examens et la préparation de la popote.