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Favoriser le dialogue au moyen de la traduction
SALON DU LIVRE D'ALGER, Conférence de presse d'Isabella Caméra
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 11 - 2007

«Au début du 20e siècle seulement cinq œuvres écrites en arabe ont été traduites en Italie. Aujourd'hui, nous avons atteint le nombre de 300, avec un saut de 100 à 200 entre 1986 et 2005.» C'est en ces termes que Isabella Caméra Afflito entraîne l'auditeur dans les choix qu'elle a faits avant de devenir la traductrice de l'arabe vers l'italien.
La traduction des écrits de l'arabe dans une autre langue, latine par exemple, avait connu un certain élan au cours du 19e siècle avec notamment les différentes moutures des « Mille et une nuits », après un demi-millénaire de sommeil après la Reconquista…
Cela fait plus de 15 ans que la traductrice des hommes de lettres arabes, Mme Afflito, remplit sa valise de romans, de nouvelles, de poésies qui seront traduits en italien par pas moins de 100 traducteurs qu'elle a formés.
Elle a fait découvrir les auteurs irakiens, saoudiens et yéménites, en plus des Egyptiens : la littérature en langue arabe a vu son soleil se lever avec le Nobel de Naguib Mahfoudh en 1986. La démarche de la traductrice italienne est « de faire découvrir, au-delà du texte, une société, une culture. Je ne veux pas que l'ignorance fasse de l'ombre à l'art. «Je m'intéresse à tous les pays arabes dans le cadre d'un projet culturel. Il ne s'agit pas de dialogue des cultures qui est rempli de bonnes intentions si on ne fait rien pour connaître les sociétés et les cultures, les civilisations concernées ; comment favoriser ce dialogue sinon par la traduction ?». Il faudrait donc des interfaces dans les pays a rabes où la traduction est très «méprisée» selon les termes de Mme Bayoudh directrice de l'Institut de traduction d'Alger. Isabella Caméra Afflito insiste tout particulièrement sur le danger des stéréotypes qui polluent «l'appréhension de l'autre, son image en les déformant. Il faut, parfois, ne pas traduire de bons livres qui pourraient encourager l'arabophobie. C'est le cas de ceux de Nawal Saadaoui qui dresse un tableau déprimant de la situation de la femme égyptienne.»
Mme Afflito tient en premier lieu à faire connaître les grandes réalisations de la culture arabe d'hier et d'aujourd'hui. Elle n'a pas «la culture savante et polyvalente des Orientalistes. Ceux-ci ont une préférence pour la culture arabe du passé ; de plus, ils l'étudient à partir de leur propre langue mère alors que moi je suis arabisante !»
A propos de la littérature maghrébine d'expression française, elle dira qu'elle est largement connue en Italie. Concernant la modernité des écrivains arabes, elle pense que «ce n'est pas l'affaire du traducteur.»
«Au début du 20e siècle seulement cinq œuvres écrites en arabe ont été traduites en Italie. Aujourd'hui, nous avons atteint le nombre de 300, avec un saut de 100 à 200 entre 1986 et 2005.» C'est en ces termes que Isabella Caméra Afflito entraîne l'auditeur dans les choix qu'elle a faits avant de devenir la traductrice de l'arabe vers l'italien.
La traduction des écrits de l'arabe dans une autre langue, latine par exemple, avait connu un certain élan au cours du 19e siècle avec notamment les différentes moutures des « Mille et une nuits », après un demi-millénaire de sommeil après la Reconquista…
Cela fait plus de 15 ans que la traductrice des hommes de lettres arabes, Mme Afflito, remplit sa valise de romans, de nouvelles, de poésies qui seront traduits en italien par pas moins de 100 traducteurs qu'elle a formés.
Elle a fait découvrir les auteurs irakiens, saoudiens et yéménites, en plus des Egyptiens : la littérature en langue arabe a vu son soleil se lever avec le Nobel de Naguib Mahfoudh en 1986. La démarche de la traductrice italienne est « de faire découvrir, au-delà du texte, une société, une culture. Je ne veux pas que l'ignorance fasse de l'ombre à l'art. «Je m'intéresse à tous les pays arabes dans le cadre d'un projet culturel. Il ne s'agit pas de dialogue des cultures qui est rempli de bonnes intentions si on ne fait rien pour connaître les sociétés et les cultures, les civilisations concernées ; comment favoriser ce dialogue sinon par la traduction ?». Il faudrait donc des interfaces dans les pays a rabes où la traduction est très «méprisée» selon les termes de Mme Bayoudh directrice de l'Institut de traduction d'Alger. Isabella Caméra Afflito insiste tout particulièrement sur le danger des stéréotypes qui polluent «l'appréhension de l'autre, son image en les déformant. Il faut, parfois, ne pas traduire de bons livres qui pourraient encourager l'arabophobie. C'est le cas de ceux de Nawal Saadaoui qui dresse un tableau déprimant de la situation de la femme égyptienne.»
Mme Afflito tient en premier lieu à faire connaître les grandes réalisations de la culture arabe d'hier et d'aujourd'hui. Elle n'a pas «la culture savante et polyvalente des Orientalistes. Ceux-ci ont une préférence pour la culture arabe du passé ; de plus, ils l'étudient à partir de leur propre langue mère alors que moi je suis arabisante !»
A propos de la littérature maghrébine d'expression française, elle dira qu'elle est largement connue en Italie. Concernant la modernité des écrivains arabes, elle pense que «ce n'est pas l'affaire du traducteur.»


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