Benyoucef Mellouk, condamné à 3 ans de prison avec sursis, pour «divulgation de secrets et vol de documents confidentiels», accuse «la mafia politico-judiciaire» et déclare que ces magistrats faussaires «appartiennent à de puissants clans». Benyoucef Mellouk, condamné à 3 ans de prison avec sursis, pour «divulgation de secrets et vol de documents confidentiels», accuse «la mafia politico-judiciaire» et déclare que ces magistrats faussaires «appartiennent à de puissants clans». L'affaire des «magistrats faussaires», qui n'est qu'un infime segment du lourd dossier des faux moudjahidine et qui a défrayé la chronique au début des années 90, revient sur le devant de la scène. Celui qui est à l'origine de cette révélation, Benyoucef Mellouk, est appelé, de nouveau, à comparaître devant le tribunal d'Alger-demain. Benyoucef Mellouk, cet ex-fonctionnaire du ministère de la justice, qui a eu des démêlés avec la justice dés 1992, puisque il a été mis en liberté provisoire de cette date à 1999, avant d'être condamné à 3 ans de prison avec sursis, sous le chef d'inculpation de «divulgation de secrets et vol de documents confidentiels», accuse «la mafia politico-judiciaire» et déclare que ces magistrats faussaires, qui sont tapis au ministère à la cour suprême et dans d'autres institutions sensibles «appartiennent à de puissants clans». Il faut savoir que ce procès de lundi, fait suite à une plainte pour diffamation déposée contre lui par Mohamed Salah Mohamedi et Mohamed Djeghaba, respectivement ex-ministre de l'Intérieur et des moudjahidine dont des proches font partie de la liste des 328 noms de magistrats faussaires transmises par cet ex-fonctionnaire à toute les institutions du pays, dont la présidence de la République, ainsi qu'à la presse nationale. Sans ambages Mellouk, dans un entretien au Midi Libre, souligne que «c'est un complot» et dénonce le fait qu'il ne soit même pas entendu par le juge d'instruction, contrairement à sa volonté car, nous a-t-il déclaré, «j'aurai dû être entendu sur le fond de cette affaire». Mellouk, du haut de son âge avancé, évoque les innombrables tracas qui lui ont valu de perdre son travail, de ne pas bénéficier de retraite, de ne pas pouvoir quitter le territoire national et renouveler son passeport et considère que «ce sont des intimidations pour me faire taire, mais moi je ne vais pas me taire. C'est un combat que je mène pour la manifestation de la vérité car je veux que ce dossier soit pris sérieusement en main pour débusquer ces faussaires et je suis prêt à confronter les deux plaignants avec des preuves formelles». Il dira que Mohamed Djeghaba a bien reçu le dossier relatif à la liste des magistrats faussaires mais qu'il a vite renvoyé au ministère de la Justice. «Or, la circulaire de Houari Boumediene adressé à tous les ministères, émise en 1998 et portant sur l'assainissement du fichier des moudjahidine, est assez claire et c'est suite à cette circulaire que mes supérieurs m'ont confié, en ma qualité de chef de service du contentieux et des affaires sociales, cette mission. J'ai avisé par la suite tous les ministres de la Justice des résultats de mon travail, mais ils se sont dérobés parce que ils ont peur de ces magistrats intouchables». Notre interlocuteur ne comprend pas la passivité des pouvoirs publics pourtant bien édifiés par ses soins des moindres détails de cet explosif dossier. . Mellouk dit n'avoir pas de crainte concernant ce procès, bien au contraire, «car s'il y a procès je veux l'ouverture de tout le dossier». Mais il reste toutefois très sceptique : «pour moi, il n'y a pas de justice, on n'a pas de magistrats assez courageux pour aller au fond du dossier. L'opinion publique a le droit de savoir la vérité». Sur un ton de reproche, il interpelle «les historiques de la révolution qui sont encore en vie et qui se taisent», à se manifester pour préserver le serment des chouhada. L'affaire des «magistrats faussaires», qui n'est qu'un infime segment du lourd dossier des faux moudjahidine et qui a défrayé la chronique au début des années 90, revient sur le devant de la scène. Celui qui est à l'origine de cette révélation, Benyoucef Mellouk, est appelé, de nouveau, à comparaître devant le tribunal d'Alger-demain. Benyoucef Mellouk, cet ex-fonctionnaire du ministère de la justice, qui a eu des démêlés avec la justice dés 1992, puisque il a été mis en liberté provisoire de cette date à 1999, avant d'être condamné à 3 ans de prison avec sursis, sous le chef d'inculpation de «divulgation de secrets et vol de documents confidentiels», accuse «la mafia politico-judiciaire» et déclare que ces magistrats faussaires, qui sont tapis au ministère à la cour suprême et dans d'autres institutions sensibles «appartiennent à de puissants clans». Il faut savoir que ce procès de lundi, fait suite à une plainte pour diffamation déposée contre lui par Mohamed Salah Mohamedi et Mohamed Djeghaba, respectivement ex-ministre de l'Intérieur et des moudjahidine dont des proches font partie de la liste des 328 noms de magistrats faussaires transmises par cet ex-fonctionnaire à toute les institutions du pays, dont la présidence de la République, ainsi qu'à la presse nationale. Sans ambages Mellouk, dans un entretien au Midi Libre, souligne que «c'est un complot» et dénonce le fait qu'il ne soit même pas entendu par le juge d'instruction, contrairement à sa volonté car, nous a-t-il déclaré, «j'aurai dû être entendu sur le fond de cette affaire». Mellouk, du haut de son âge avancé, évoque les innombrables tracas qui lui ont valu de perdre son travail, de ne pas bénéficier de retraite, de ne pas pouvoir quitter le territoire national et renouveler son passeport et considère que «ce sont des intimidations pour me faire taire, mais moi je ne vais pas me taire. C'est un combat que je mène pour la manifestation de la vérité car je veux que ce dossier soit pris sérieusement en main pour débusquer ces faussaires et je suis prêt à confronter les deux plaignants avec des preuves formelles». Il dira que Mohamed Djeghaba a bien reçu le dossier relatif à la liste des magistrats faussaires mais qu'il a vite renvoyé au ministère de la Justice. «Or, la circulaire de Houari Boumediene adressé à tous les ministères, émise en 1998 et portant sur l'assainissement du fichier des moudjahidine, est assez claire et c'est suite à cette circulaire que mes supérieurs m'ont confié, en ma qualité de chef de service du contentieux et des affaires sociales, cette mission. J'ai avisé par la suite tous les ministres de la Justice des résultats de mon travail, mais ils se sont dérobés parce que ils ont peur de ces magistrats intouchables». Notre interlocuteur ne comprend pas la passivité des pouvoirs publics pourtant bien édifiés par ses soins des moindres détails de cet explosif dossier. . Mellouk dit n'avoir pas de crainte concernant ce procès, bien au contraire, «car s'il y a procès je veux l'ouverture de tout le dossier». Mais il reste toutefois très sceptique : «pour moi, il n'y a pas de justice, on n'a pas de magistrats assez courageux pour aller au fond du dossier. L'opinion publique a le droit de savoir la vérité». Sur un ton de reproche, il interpelle «les historiques de la révolution qui sont encore en vie et qui se taisent», à se manifester pour préserver le serment des chouhada.