On n'entend plus parler du colonel Ahmed Bencherif qui, pourtant, a défrayé la chronique l'année passée lorsqu'il s'est engagé à démasquer les faux moudjahidine. Aux déclarations fracassantes qui ont fait la Une de la presse nationale a succédé le «silence radio». L'ex-commandant de la Gendarmerie nationale, membre du Conseil de la Révolution du temps du défunt président Houari Boumediene, a, en effet, créé au début de 2006 un comité national provisoire pour la libération de la famille révolutionnaire dont la mission principale consistait à apurer les rangs des moudjahidine de tous les «usurpateurs». Des comités régionaux furent installés dans quelques wilayas historiques du temps de la Révolution armée et, avec l'aide de nombreux compagnons d'armes, le colonel Bencherif comptait même tenir un congrès de ce comité le 5 juillet de l'année dernière. Bencherif est alors parti en «croisade» contre les faux moudjahidine, tirant à boulets rouges sur nombre de responsables, le ministre des Moudjahidine et le secrétaire général de l'Organisation des anciens moudjahidine principalement, allant même jusqu'à les accuser de n'être pas irréprochables et de n'avoir pas pris leurs responsabilités. «Je répète encore une fois que le nombre des faux moudjahidine dépasse largement les 50.000 au niveau national. La mission du comité auquel se sont joints des hommes et des femmes intègres est d'assainir ce secteur», déclarait alors le colonel Bencherif, ajoutant d'un ton ferme que «la machine est en marche et que rien ne l'arrêtera». Il n'arrivait pas à s'expliquer le nombre astronomique des anciens moudjahidine, estimé par le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas, à 600.000. Contestant avec force ce chiffre, il martelait qu'en 1978 leur nombre ne dépassait guère les 78.000. Il est aisé de remarquer que la différence est très importante. Il désigne du doigt la mafia politico-financière et considère qu'elle a infiltré les rangs des moudjahidine. A l'évidence, Mohamed Chérif Abbas et Saïd Abadou ne voyaient pas d'un bon œil cette initiative et ont demandé à l'initiateur de ce comité d'apporter des preuves et de ne pas se suffire de simples déclarations. Ils ont accusé Bencherif de faire dans la surenchère et d'aller à l'encontre des intérêts des moudjahidine. Le colonel Bencherif a réitéré à maintes reprises qu'il avait le soutien de Abdelaziz Bouteflika à qui il allait remettre en mains propres la liste de tous les faux moudjahidine avec, à l'appui, des preuves avérées. Mais,le colonel Bencherif semble avoir«déposé les armes».La vérité sur ce dossier, comme c'est le cas de tant d'autres relatifs à l'histoire de la Révolution, n'est pas près d'être connue de sitôt. On n'entend plus parler du colonel Ahmed Bencherif qui, pourtant, a défrayé la chronique l'année passée lorsqu'il s'est engagé à démasquer les faux moudjahidine. Aux déclarations fracassantes qui ont fait la Une de la presse nationale a succédé le «silence radio». L'ex-commandant de la Gendarmerie nationale, membre du Conseil de la Révolution du temps du défunt président Houari Boumediene, a, en effet, créé au début de 2006 un comité national provisoire pour la libération de la famille révolutionnaire dont la mission principale consistait à apurer les rangs des moudjahidine de tous les «usurpateurs». Des comités régionaux furent installés dans quelques wilayas historiques du temps de la Révolution armée et, avec l'aide de nombreux compagnons d'armes, le colonel Bencherif comptait même tenir un congrès de ce comité le 5 juillet de l'année dernière. Bencherif est alors parti en «croisade» contre les faux moudjahidine, tirant à boulets rouges sur nombre de responsables, le ministre des Moudjahidine et le secrétaire général de l'Organisation des anciens moudjahidine principalement, allant même jusqu'à les accuser de n'être pas irréprochables et de n'avoir pas pris leurs responsabilités. «Je répète encore une fois que le nombre des faux moudjahidine dépasse largement les 50.000 au niveau national. La mission du comité auquel se sont joints des hommes et des femmes intègres est d'assainir ce secteur», déclarait alors le colonel Bencherif, ajoutant d'un ton ferme que «la machine est en marche et que rien ne l'arrêtera». Il n'arrivait pas à s'expliquer le nombre astronomique des anciens moudjahidine, estimé par le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas, à 600.000. Contestant avec force ce chiffre, il martelait qu'en 1978 leur nombre ne dépassait guère les 78.000. Il est aisé de remarquer que la différence est très importante. Il désigne du doigt la mafia politico-financière et considère qu'elle a infiltré les rangs des moudjahidine. A l'évidence, Mohamed Chérif Abbas et Saïd Abadou ne voyaient pas d'un bon œil cette initiative et ont demandé à l'initiateur de ce comité d'apporter des preuves et de ne pas se suffire de simples déclarations. Ils ont accusé Bencherif de faire dans la surenchère et d'aller à l'encontre des intérêts des moudjahidine. Le colonel Bencherif a réitéré à maintes reprises qu'il avait le soutien de Abdelaziz Bouteflika à qui il allait remettre en mains propres la liste de tous les faux moudjahidine avec, à l'appui, des preuves avérées. Mais,le colonel Bencherif semble avoir«déposé les armes».La vérité sur ce dossier, comme c'est le cas de tant d'autres relatifs à l'histoire de la Révolution, n'est pas près d'être connue de sitôt.