Ahmed était un homme comblé et un père affectueux. Responsable d'un service de comptabilité dans une entreprise privée, il menait une vie sereine auprès de son épouse et son enfant. Ahmed était un homme comblé et un père affectueux. Responsable d'un service de comptabilité dans une entreprise privée, il menait une vie sereine auprès de son épouse et son enfant. Tout bascula un jour lorsqu'il se retrouva atteint d'une schizophrénie. Les médecins ont jugé utile de l'hospitaliser car ses crises d'agressivité devenaient de plus en plus fréquentes. Le séjour dans un hôpital psychiatrique, qui a duré 5 mois, a permis à Ahmed de se rétablir. Certes, sa maladie était chronique, mais grâce à la médication, l'aide psychologique et le soutien familial, il pouvait s'en sortir. A sa sortie de l'hôpital, Ahmed remarqua que son entourage l'évitait de plus en plus. Sa femme l'a quitté, ses amis se sont détournés de lui. Dans la rue, il ressentait le poids de l'hostilité dans le regard perçant des passants. Se sentant rejeté, Ahmed a rechuté pour se retrouver une seconde fois interné dans un asile psychiatrique, mais cette fois pour bien longtemps puisque apparemment personne ne voulait plus de lui. A cause de l'affection mentale, Ahmed a perdu son travail, son épouse, sa famille et ses amis. La schizophrénie de cet homme lui a valu l'exclusion sociale. Ses proches au lieu de lui apporter soutien et affection ont choisi de le fuir, de le laisser seul aux prises avec sa pathologie. Sa seconde hospitalisation n'était-elle pas une suite naturelle à l'abandon familial. Où pouvait-il puiser la force pour remonter la pente et continuer le chemin quand il était délaissé par ses proches ? Vivre auprès d'une personne atteinte d'une maladie mentale semble être un fardeau pour l'entourage. La maladie mentale est souvent, au sein de notre contexte sociétal, considérée comme une honte, une tare qu'il importe de cacher aux autres pour éviter leur jugement sévère. Le malade mental n'est pas considéré par nombreux comme une personne souffrante et vulnérable qui requit de son entourage attention et assistance, mais comme un individu dangereux, asocial qu'il importe d'exclure du groupe. Les préjugés sociaux compliquent souvent la tâche de la prise en charge psycho-médicale et la défaillance du soutien familial est souvent à l'origine de l'aggravation de l'état du malade L'amour, la famille, le soutien dont un malade bénéficie sur le plan social et l'aide de la collectivité garantissent la guérison. Tout comme le cancer n'est plus une peine de mort, un diagnostic de maladie mentale n'est plus une peine qu'il faut purger à perpétuité. Une récente étude canadienne sur le rôle du soutien familial à confirmer l'influence de l'entourage sur la réintégration sociale du patient. Ainsi, une aide accordée, dès le début de la maladie, se traduit par de meilleurs résultats ; et le soutien accordé par les amis, la famille et les collègues améliore même les possibilités d'emploi. L'histoire d'Ahmed reflète la réalité, toute la réalité sur la maladie mentale au sein de notre société intransigeante où la pathologie mentale est considérée comme une malédiction et où plusieurs croient, à tort, que la plupart des personnes ayant une maladie mentale sont responsables de leur situation, choisissent de vivre dans la rue et peuvent difficilement fonctionner dans la société. La dépression, la schizophrénie et le trouble bipolaire, qu'un grand nombre de personnes considèrent, sans distinction, comme des maladies mentales, sont des maladies graves, au même titre que la sclérose en plaques et le diabète. Les personnes ayant une maladie mentale ne sont pas seulement " tristes " et fragiles. Elles souffrent d'une pathologie qui perturbe radicalement leur existence. Changer la vision sociale sur la pathologie psychiatrique, sensibiliser la population sur cette affection, ces signes annonciateurs, ses causes, et ses manifestations est une première étape vers l'amélioration de l'assistance médicale et psychologique. Tout bascula un jour lorsqu'il se retrouva atteint d'une schizophrénie. Les médecins ont jugé utile de l'hospitaliser car ses crises d'agressivité devenaient de plus en plus fréquentes. Le séjour dans un hôpital psychiatrique, qui a duré 5 mois, a permis à Ahmed de se rétablir. Certes, sa maladie était chronique, mais grâce à la médication, l'aide psychologique et le soutien familial, il pouvait s'en sortir. A sa sortie de l'hôpital, Ahmed remarqua que son entourage l'évitait de plus en plus. Sa femme l'a quitté, ses amis se sont détournés de lui. Dans la rue, il ressentait le poids de l'hostilité dans le regard perçant des passants. Se sentant rejeté, Ahmed a rechuté pour se retrouver une seconde fois interné dans un asile psychiatrique, mais cette fois pour bien longtemps puisque apparemment personne ne voulait plus de lui. A cause de l'affection mentale, Ahmed a perdu son travail, son épouse, sa famille et ses amis. La schizophrénie de cet homme lui a valu l'exclusion sociale. Ses proches au lieu de lui apporter soutien et affection ont choisi de le fuir, de le laisser seul aux prises avec sa pathologie. Sa seconde hospitalisation n'était-elle pas une suite naturelle à l'abandon familial. Où pouvait-il puiser la force pour remonter la pente et continuer le chemin quand il était délaissé par ses proches ? Vivre auprès d'une personne atteinte d'une maladie mentale semble être un fardeau pour l'entourage. La maladie mentale est souvent, au sein de notre contexte sociétal, considérée comme une honte, une tare qu'il importe de cacher aux autres pour éviter leur jugement sévère. Le malade mental n'est pas considéré par nombreux comme une personne souffrante et vulnérable qui requit de son entourage attention et assistance, mais comme un individu dangereux, asocial qu'il importe d'exclure du groupe. Les préjugés sociaux compliquent souvent la tâche de la prise en charge psycho-médicale et la défaillance du soutien familial est souvent à l'origine de l'aggravation de l'état du malade L'amour, la famille, le soutien dont un malade bénéficie sur le plan social et l'aide de la collectivité garantissent la guérison. Tout comme le cancer n'est plus une peine de mort, un diagnostic de maladie mentale n'est plus une peine qu'il faut purger à perpétuité. Une récente étude canadienne sur le rôle du soutien familial à confirmer l'influence de l'entourage sur la réintégration sociale du patient. Ainsi, une aide accordée, dès le début de la maladie, se traduit par de meilleurs résultats ; et le soutien accordé par les amis, la famille et les collègues améliore même les possibilités d'emploi. L'histoire d'Ahmed reflète la réalité, toute la réalité sur la maladie mentale au sein de notre société intransigeante où la pathologie mentale est considérée comme une malédiction et où plusieurs croient, à tort, que la plupart des personnes ayant une maladie mentale sont responsables de leur situation, choisissent de vivre dans la rue et peuvent difficilement fonctionner dans la société. La dépression, la schizophrénie et le trouble bipolaire, qu'un grand nombre de personnes considèrent, sans distinction, comme des maladies mentales, sont des maladies graves, au même titre que la sclérose en plaques et le diabète. Les personnes ayant une maladie mentale ne sont pas seulement " tristes " et fragiles. Elles souffrent d'une pathologie qui perturbe radicalement leur existence. Changer la vision sociale sur la pathologie psychiatrique, sensibiliser la population sur cette affection, ces signes annonciateurs, ses causes, et ses manifestations est une première étape vers l'amélioration de l'assistance médicale et psychologique.