Abdelouahab Rezig vient de publier aux éditions OPU «Algérie, Brésil, Corée du Sud, trois expériences de développement». M. Rezig est professeur depuis de longues années et a occupé des postes dirigeants dans des institutions universitaires et du système des Nations unies. C'est un doyen de la faculté des sciences économiques, une personnalité reconnue du monde de l'économie. Son ouvrage «Algérie, Brésil, Corée du Sud» est essentiellement une synthèse de notes de lecture suivies de quelques réflexions méthodologiques sur trois expériences de développement fondé sur la substitution d'importation, comme ce fut le cas au Brésil, ou sur le développement autocentré, systématisé sous forme «d'industries industrialisantes, comme en Algérie, ou sur la promotion des exportations comme en Corée du Sud». L'auteur observe que ces stratégies sont toutes fondées «sur l'intervention de l'Etat». Mais le rôle et le mode d'intervention de l'Etat —la situation de substitution ou de complémentarité— de ce dernier par rapport aux agents économiques, diffèrent d'une expérience à l'autre. Il note que l'expérience brésilienne est une croissance sans développement, que celle de la Corée du Sud n'est ni un miracle ni un mirage et que le passage de l'économie algérienne à l'économie de marché est tributaire — si l'on veut une croissance durable — du facteur humain qui «reste déterminant dans ce processus de transformation». Pour chacune de ces expériences, le professeur Rezig met en exergue les facteurs exogènes et endogènes et, notamment, la demande du marché mondial. Depuis les années 80, l'économie brésilienne constitue un exemple intéressant du fait qu'un pays peut avancer dans le processus d'industrialisation sans perdre les principales caractéristiques du sous-développement. La crise que connaît un des pays «Dragon» des années 80 est due «fondamentalement à la volatilité des capitaux et à la spéculation des investisseurs étrangers (facteur externe) dans un contexte caractérisé par une fragilité économique et financière (facteur interne), d'une part, une insuffisante préparation à l'ouverture, d'autre part, qui sont à l'origine de la crise». L'expérience algérienne est analysée et l'auteur souligne que «la mise en œuvre d'un programme de réformes, voulu et initié par le pays lui-même, facilitée et accompagnée par des partenaires extérieurs lorsque c'est nécessaire, a plus de chances de réussir si elle bénéficie de l'engagement de tous grâce à la concertation entre l'ensemble des acteurs, et à une pédagogie intelligente (…) ainsi régnera la confiance, facteur essentiel d'une bonne réalisation du programme des réformes». Abdelouahab Rezig vient de publier aux éditions OPU «Algérie, Brésil, Corée du Sud, trois expériences de développement». M. Rezig est professeur depuis de longues années et a occupé des postes dirigeants dans des institutions universitaires et du système des Nations unies. C'est un doyen de la faculté des sciences économiques, une personnalité reconnue du monde de l'économie. Son ouvrage «Algérie, Brésil, Corée du Sud» est essentiellement une synthèse de notes de lecture suivies de quelques réflexions méthodologiques sur trois expériences de développement fondé sur la substitution d'importation, comme ce fut le cas au Brésil, ou sur le développement autocentré, systématisé sous forme «d'industries industrialisantes, comme en Algérie, ou sur la promotion des exportations comme en Corée du Sud». L'auteur observe que ces stratégies sont toutes fondées «sur l'intervention de l'Etat». Mais le rôle et le mode d'intervention de l'Etat —la situation de substitution ou de complémentarité— de ce dernier par rapport aux agents économiques, diffèrent d'une expérience à l'autre. Il note que l'expérience brésilienne est une croissance sans développement, que celle de la Corée du Sud n'est ni un miracle ni un mirage et que le passage de l'économie algérienne à l'économie de marché est tributaire — si l'on veut une croissance durable — du facteur humain qui «reste déterminant dans ce processus de transformation». Pour chacune de ces expériences, le professeur Rezig met en exergue les facteurs exogènes et endogènes et, notamment, la demande du marché mondial. Depuis les années 80, l'économie brésilienne constitue un exemple intéressant du fait qu'un pays peut avancer dans le processus d'industrialisation sans perdre les principales caractéristiques du sous-développement. La crise que connaît un des pays «Dragon» des années 80 est due «fondamentalement à la volatilité des capitaux et à la spéculation des investisseurs étrangers (facteur externe) dans un contexte caractérisé par une fragilité économique et financière (facteur interne), d'une part, une insuffisante préparation à l'ouverture, d'autre part, qui sont à l'origine de la crise». L'expérience algérienne est analysée et l'auteur souligne que «la mise en œuvre d'un programme de réformes, voulu et initié par le pays lui-même, facilitée et accompagnée par des partenaires extérieurs lorsque c'est nécessaire, a plus de chances de réussir si elle bénéficie de l'engagement de tous grâce à la concertation entre l'ensemble des acteurs, et à une pédagogie intelligente (…) ainsi régnera la confiance, facteur essentiel d'une bonne réalisation du programme des réformes».