Cette œuvre ne fait que perpétuer la vision coloniale du conflit. Si le film a eu le mérite d'affronter le sujet tabou qu'est, à ce jour, la guerre d'Algérie, reconnue officiellement en 1999, il ne fait que perpétuer une approche simplette et pour tout dire tragique. Cette œuvre ne fait que perpétuer la vision coloniale du conflit. Si le film a eu le mérite d'affronter le sujet tabou qu'est, à ce jour, la guerre d'Algérie, reconnue officiellement en 1999, il ne fait que perpétuer une approche simplette et pour tout dire tragique. C'est aujourd'hui, à 19 heures, à la salle Ibn-Zeydoun de l'Oref qu' aura lieu le projection en avant-première du film «L'ennemi intime» d'Emilio Siri. Sorti en France en octobre 2007 et distribué en Algérie par M.D. Ciné, le film sera présenté par Florent-Emilio Siri devant un public d'invités dont d' anciens moudjahidine et acteurs de la Guerre de Libération nationale. A n'en pas douter, le débat autour de ce film, qui traite de la guerre d'Algérie, sera riche. En effet, si le spectateur algérien n'a strictement rien à apprendre de ce film qui a fait tant de bruit en France, il en a beaucoup à dire. Par ailleurs, très réussie sur le plan technique et artistique, cette œuvre ne fait que perpétuer la vision coloniale du conflit. Si le film a eu le mérite d'affronter le sujet tabou qu'est, à ce jour, la guerre d'Algérie, reconnue officiellement en 1999, il ne fait que perpétuer une approche simplette et pour tout dire tragique. Une vision qui transforme les opérations répressives de l'armée coloniale en simple vendetta pour venger ses morts. Ce qui a été présenté dans la bande annonce comme «un film de guerre dénonciateur et sans concession qui pourrait bien être l'évènement cinématographique français de cette fin d'année 2007 », n'est que triste rengaine pour les Algériens. Bombardements au napalm, tortures, représailles massives contre les villageois, simulacre d'évasion, viols et incendies imprègnent à jamais leur mémoire saturée, qu'ils aient été combattants des maquis ou civils désarmés. Le film de Siri reprend le thème du beau jeune militaire français, bourré de principes idéalistes, qui se retrouve piégé par un processus qui ne peut que le transformer en bourreau et en tortionnaire. Après le décès du lieutenant Constantin, un jeune officier volontaire, le lieutenant Terrien, se présente à un sergent rodé qui finit par déserter, pour prendre le commandement d'une section de l'armée française. Leur mission consiste à traquer la katiba d'un certain Slimane. A travers maquis et rocailles, et d'embuscades en accrochages, le lieutenant fait sa descente aux enfers. Qui est responsable de la métamorphose d'un ange en démon? La sauvagerie du processus colonial serait une réponse circonspecte. Le FLN, répond sans ambages le film de Siri. Le FLN avec ses méthodes bestiales, ses exactions sanguinaires contre les pauvres populations désarmées que l'armée française aurait commencé par défendre. Qui est responsable de la cruauté des harkis qui accompagnent les militaires, le FLN encore et toujours, qui a massacré leurs familles… Face à des méthodes peu orthodoxes et aux coups « bas » des combattants algériens, les soldats français n'avaient pas d'autre choix que celui de devenir à leur tour d'effroyables machines de guerre. C'est en tout cas ce que semble dire le film d'un bout à l'autre. A aucun moment le spectateur ne saura si c'est l'intériorité de la soldatesque française qui est ainsi visitée ou celle du réalisateur. Car à aucun moment le miroir ne s'inverse. A aucun moment l'on ne voit un Algérien, ne serait-ce qu'un peu, humain. La caméra qui s'attarde sur les morts algériens déchiquetés, surtout lorsqu'ils sont victimes d'autres Algériens, semble baisser le voile de la pudeur sur les cadavres français. Siri ne fait pas que mettre dos à dos les agresseurs et les victimes. Il étale la complexité psychologique des uns (on a compris lesquels), qui, même s'ils torturent, violent et incendient, sont capables d'être justes et d'avoir de bons sentiments face à la sauvagerie sans limites ni exception des autres. Jusqu'à ce jeune garçon tiré d'un puit où il s'est caché pendant que les « fels » massacraient ceux de son village. Adopté par le beau lieutenant, il finit par rejoindre les maquisards. Un gros plan final le montre à la tête d'un commando de moudjahidines, les yeux soulignés de khol. Les périodes s'embrouillent… Sans aucun doute le débat sera animé. C'est aujourd'hui, à 19 heures, à la salle Ibn-Zeydoun de l'Oref qu' aura lieu le projection en avant-première du film «L'ennemi intime» d'Emilio Siri. Sorti en France en octobre 2007 et distribué en Algérie par M.D. Ciné, le film sera présenté par Florent-Emilio Siri devant un public d'invités dont d' anciens moudjahidine et acteurs de la Guerre de Libération nationale. A n'en pas douter, le débat autour de ce film, qui traite de la guerre d'Algérie, sera riche. En effet, si le spectateur algérien n'a strictement rien à apprendre de ce film qui a fait tant de bruit en France, il en a beaucoup à dire. Par ailleurs, très réussie sur le plan technique et artistique, cette œuvre ne fait que perpétuer la vision coloniale du conflit. Si le film a eu le mérite d'affronter le sujet tabou qu'est, à ce jour, la guerre d'Algérie, reconnue officiellement en 1999, il ne fait que perpétuer une approche simplette et pour tout dire tragique. Une vision qui transforme les opérations répressives de l'armée coloniale en simple vendetta pour venger ses morts. Ce qui a été présenté dans la bande annonce comme «un film de guerre dénonciateur et sans concession qui pourrait bien être l'évènement cinématographique français de cette fin d'année 2007 », n'est que triste rengaine pour les Algériens. Bombardements au napalm, tortures, représailles massives contre les villageois, simulacre d'évasion, viols et incendies imprègnent à jamais leur mémoire saturée, qu'ils aient été combattants des maquis ou civils désarmés. Le film de Siri reprend le thème du beau jeune militaire français, bourré de principes idéalistes, qui se retrouve piégé par un processus qui ne peut que le transformer en bourreau et en tortionnaire. Après le décès du lieutenant Constantin, un jeune officier volontaire, le lieutenant Terrien, se présente à un sergent rodé qui finit par déserter, pour prendre le commandement d'une section de l'armée française. Leur mission consiste à traquer la katiba d'un certain Slimane. A travers maquis et rocailles, et d'embuscades en accrochages, le lieutenant fait sa descente aux enfers. Qui est responsable de la métamorphose d'un ange en démon? La sauvagerie du processus colonial serait une réponse circonspecte. Le FLN, répond sans ambages le film de Siri. Le FLN avec ses méthodes bestiales, ses exactions sanguinaires contre les pauvres populations désarmées que l'armée française aurait commencé par défendre. Qui est responsable de la cruauté des harkis qui accompagnent les militaires, le FLN encore et toujours, qui a massacré leurs familles… Face à des méthodes peu orthodoxes et aux coups « bas » des combattants algériens, les soldats français n'avaient pas d'autre choix que celui de devenir à leur tour d'effroyables machines de guerre. C'est en tout cas ce que semble dire le film d'un bout à l'autre. A aucun moment le spectateur ne saura si c'est l'intériorité de la soldatesque française qui est ainsi visitée ou celle du réalisateur. Car à aucun moment le miroir ne s'inverse. A aucun moment l'on ne voit un Algérien, ne serait-ce qu'un peu, humain. La caméra qui s'attarde sur les morts algériens déchiquetés, surtout lorsqu'ils sont victimes d'autres Algériens, semble baisser le voile de la pudeur sur les cadavres français. Siri ne fait pas que mettre dos à dos les agresseurs et les victimes. Il étale la complexité psychologique des uns (on a compris lesquels), qui, même s'ils torturent, violent et incendient, sont capables d'être justes et d'avoir de bons sentiments face à la sauvagerie sans limites ni exception des autres. Jusqu'à ce jeune garçon tiré d'un puit où il s'est caché pendant que les « fels » massacraient ceux de son village. Adopté par le beau lieutenant, il finit par rejoindre les maquisards. Un gros plan final le montre à la tête d'un commando de moudjahidines, les yeux soulignés de khol. Les périodes s'embrouillent… Sans aucun doute le débat sera animé.