Personne n'est à l'abri du stress professionnel, c'est du moins ce que confirme le récent suicide d'un médecin généraliste qui, se reprochant un mauvais diagnostique, a mis fin à ses jours. Le médecin, qui était certainement victime d'épuisement professionne,l a succombé au premier incident malheureux. Aujourd'hui, le lien entre burn-out et suicide a largement été démontré, et le milieu professionnel est incriminable dans les cas de suicides signalés partout dans le monde. En France, les médecins généralistes, dont le gouvernement a promis de valoriser le rôle, expriment un malaise persistant face à des conditions de travail dégradées, qui engendrent chez certains d'entre eux un état de "burn-out". "On note de plus en plus de cas de burn-out, et les taux de suicide sont deux fois plus élevés que dans le reste de la population", relève Thierry Le Brun, vice-président du syndicat MG-France. Il constate aussi des "divorces plus fréquents" et, chez les femmes médecins, un taux de bébés prématurés "plus élevé chez les personnes subissant des pressions professionnelles". Les raisons de ces constats sont imputables à la surcharge au travail, le manque d'aide des pouvoirs publics et la non-reconnaissance des efforts fournis par les généralistes qui exercent dans des conditions déplorables. Pour le socio-anthropologue Anne Vega, auteure d'une récente étude pour le ministère de la Santé, l'épuisement professionnel chez les généralistes est une réalité quotidiennement vécue nourrie par de profondes inégalités. "Le degré de stress varie, selon la clientèle que l'on a, le lieu où l'on exerce et le capital dont on dispose pour s'installer", souligne-t-elle. Les cas d'épuisement professionnel touchent plutôt des médecins "ne triant pas leurs patients", exerçant dans des zones isolées ou des banlieues défavorisées. Les rencontres organisées par le gouvernement dans le cadre des états généraux de l'organisation de la santé ont montré qu'on ne résoudra pas les problèmes de démographie médicale sans se pencher sur ces généralistes en difficulté. Améliorer les conditions de travail des médecins généralistes est l'unique mesure susceptible de les mettre à l'abri du stress professionnel et, donc, de l'adoption de comportements périlleux. La santé mentale des fonctionnaires devra être le premier objectif d'une éventuelle amélioration du statut social des généralistes. Pour Anne Vega, les généralistes ne sont pas préparés aux réalités sociales qu'ils rencontrent, dans un contexte où la précarité se développe et risque d'entraîner une fragilité psychologique à laquelle il importe de faire face. Personne n'est à l'abri du stress professionnel, c'est du moins ce que confirme le récent suicide d'un médecin généraliste qui, se reprochant un mauvais diagnostique, a mis fin à ses jours. Le médecin, qui était certainement victime d'épuisement professionne,l a succombé au premier incident malheureux. Aujourd'hui, le lien entre burn-out et suicide a largement été démontré, et le milieu professionnel est incriminable dans les cas de suicides signalés partout dans le monde. En France, les médecins généralistes, dont le gouvernement a promis de valoriser le rôle, expriment un malaise persistant face à des conditions de travail dégradées, qui engendrent chez certains d'entre eux un état de "burn-out". "On note de plus en plus de cas de burn-out, et les taux de suicide sont deux fois plus élevés que dans le reste de la population", relève Thierry Le Brun, vice-président du syndicat MG-France. Il constate aussi des "divorces plus fréquents" et, chez les femmes médecins, un taux de bébés prématurés "plus élevé chez les personnes subissant des pressions professionnelles". Les raisons de ces constats sont imputables à la surcharge au travail, le manque d'aide des pouvoirs publics et la non-reconnaissance des efforts fournis par les généralistes qui exercent dans des conditions déplorables. Pour le socio-anthropologue Anne Vega, auteure d'une récente étude pour le ministère de la Santé, l'épuisement professionnel chez les généralistes est une réalité quotidiennement vécue nourrie par de profondes inégalités. "Le degré de stress varie, selon la clientèle que l'on a, le lieu où l'on exerce et le capital dont on dispose pour s'installer", souligne-t-elle. Les cas d'épuisement professionnel touchent plutôt des médecins "ne triant pas leurs patients", exerçant dans des zones isolées ou des banlieues défavorisées. Les rencontres organisées par le gouvernement dans le cadre des états généraux de l'organisation de la santé ont montré qu'on ne résoudra pas les problèmes de démographie médicale sans se pencher sur ces généralistes en difficulté. Améliorer les conditions de travail des médecins généralistes est l'unique mesure susceptible de les mettre à l'abri du stress professionnel et, donc, de l'adoption de comportements périlleux. La santé mentale des fonctionnaires devra être le premier objectif d'une éventuelle amélioration du statut social des généralistes. Pour Anne Vega, les généralistes ne sont pas préparés aux réalités sociales qu'ils rencontrent, dans un contexte où la précarité se développe et risque d'entraîner une fragilité psychologique à laquelle il importe de faire face.