Le «plan Poutine», malgré critiques et protestations préélectorales, s'est imposé sans difficulté. Le président sortant restera aux commandes du pays en tant que Premier ministre, même si la Constitution russe confère de grands pouvoirs au premier magistrat et patron du Kremlin. Le «plan Poutine», malgré critiques et protestations préélectorales, s'est imposé sans difficulté. Le président sortant restera aux commandes du pays en tant que Premier ministre, même si la Constitution russe confère de grands pouvoirs au premier magistrat et patron du Kremlin. Ce que les observateurs ont appelé, dès l'annonce faite par le président russe sortant le 17 décembre passé, «plan Poutine», aura fonctionné à merveille lors de l'élection de dimanche dernier qui a vu Dmitri Medvedev rafler 70,23% des 107 millions de voix d'électeurs appelés aux urnes dans «le plus grand pays du monde.» Vladimir Poutine a été le premier à se féliciter de la victoire de son poulain, l'assurant de tout son soutien. On sait que Poutine a déjà prévu de rester aux commandes du pays en tant que Premier ministre, la Constitution russe ne lui ayant pas permis de se présenter pour un troisième mandat consécutif. Il avait du reste déclaré, le 14 février passé, dans une phrase ayant résonné comme un avertissement, que «le gouvernement sera l'exécutif suprême.» il y a toutefois lieu de signaler que selon les dispositions constitutionnelles en vigueur, la Russie est dotée d'un régime présidentiel avec des pouvoirs très forts. La question étant de savoir si tout au long de son prochain exercice du pouvoir qui débutera le 8 mai prochain, Dmitri Medvedev saura composer avec celui que l'on appelle «le tsar», ou si profitant des pouvoirs que lui confère ladite Constitution, il aura l'intelligence ou la force de «renverser la vapeur» en sa faveur. Coupant court à toutes ces suppositions, Medvedev a lui aussi prévenu que «ma politique sera une continuité directe de celle de Vladimir Poutine», tout en prenant le soin de préciser que «la politique étrangère est de la stricte responsabilité du président.» Bref, une véritable partie d'échecs comme les Russes en connaissent le secret puisque cette dernière phrase est, bien entendu, d'abord et essentiellement à usage externe, sachant les divergences profondes apparues notamment entre Poutine et le président américain George Bush, sur les dossiers du nucléaire iranien, de l'armement, mais aussi du bouclier antimissile et de la politique d'encerclement de Moscou à la faveur de l'alignement sur Washington et l'OTAN de la plupart des ex-pays de la défunte URSS. Le soir même de l'élection triomphale de Dmitri Medvedev, un nouvel épisode du conflit gazier avec l'Ukraine a été ouvert par le biais d'une décision russe de diminuer de 25% ses livraisons à Kiev. Mais la Russie est forte de sa position de premier exportateur de gaz et de deuxième exportateur pour ce qui est du pétrole. Ce sont d'abord et avant tout ces considérations qui ont fait que malgré toutes les craintes préélectorales concernant la possibilité d'une fraude et d'une tricherie à grande échelle, aucune capitale occidentale ne s'est permis de hausser le ton ou de mettre en garde le Kremlin comme cela est d'usage lorsqu'il s'agit de pays africains. Autant Paris, Londres ou encore l'UE, par la voix du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, se sont empressés de féliciter le nouveau président pour sa large victoire. Ce que les observateurs ont appelé, dès l'annonce faite par le président russe sortant le 17 décembre passé, «plan Poutine», aura fonctionné à merveille lors de l'élection de dimanche dernier qui a vu Dmitri Medvedev rafler 70,23% des 107 millions de voix d'électeurs appelés aux urnes dans «le plus grand pays du monde.» Vladimir Poutine a été le premier à se féliciter de la victoire de son poulain, l'assurant de tout son soutien. On sait que Poutine a déjà prévu de rester aux commandes du pays en tant que Premier ministre, la Constitution russe ne lui ayant pas permis de se présenter pour un troisième mandat consécutif. Il avait du reste déclaré, le 14 février passé, dans une phrase ayant résonné comme un avertissement, que «le gouvernement sera l'exécutif suprême.» il y a toutefois lieu de signaler que selon les dispositions constitutionnelles en vigueur, la Russie est dotée d'un régime présidentiel avec des pouvoirs très forts. La question étant de savoir si tout au long de son prochain exercice du pouvoir qui débutera le 8 mai prochain, Dmitri Medvedev saura composer avec celui que l'on appelle «le tsar», ou si profitant des pouvoirs que lui confère ladite Constitution, il aura l'intelligence ou la force de «renverser la vapeur» en sa faveur. Coupant court à toutes ces suppositions, Medvedev a lui aussi prévenu que «ma politique sera une continuité directe de celle de Vladimir Poutine», tout en prenant le soin de préciser que «la politique étrangère est de la stricte responsabilité du président.» Bref, une véritable partie d'échecs comme les Russes en connaissent le secret puisque cette dernière phrase est, bien entendu, d'abord et essentiellement à usage externe, sachant les divergences profondes apparues notamment entre Poutine et le président américain George Bush, sur les dossiers du nucléaire iranien, de l'armement, mais aussi du bouclier antimissile et de la politique d'encerclement de Moscou à la faveur de l'alignement sur Washington et l'OTAN de la plupart des ex-pays de la défunte URSS. Le soir même de l'élection triomphale de Dmitri Medvedev, un nouvel épisode du conflit gazier avec l'Ukraine a été ouvert par le biais d'une décision russe de diminuer de 25% ses livraisons à Kiev. Mais la Russie est forte de sa position de premier exportateur de gaz et de deuxième exportateur pour ce qui est du pétrole. Ce sont d'abord et avant tout ces considérations qui ont fait que malgré toutes les craintes préélectorales concernant la possibilité d'une fraude et d'une tricherie à grande échelle, aucune capitale occidentale ne s'est permis de hausser le ton ou de mettre en garde le Kremlin comme cela est d'usage lorsqu'il s'agit de pays africains. Autant Paris, Londres ou encore l'UE, par la voix du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, se sont empressés de féliciter le nouveau président pour sa large victoire.