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C'est la faute aux émigrés
Déficit public de la France
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 03 - 2008

Moins d'une semaine après le succès de la gauche française aux municipales, la droite sort le grand jeu traditionnel de l'insécurité et de l'immigration par la voix d'experts acquis à sa cause
Moins d'une semaine après le succès de la gauche française aux municipales, la droite sort le grand jeu traditionnel de l'insécurité et de l'immigration par la voix d'experts acquis à sa cause
C'est, lit-on, à l'occasion de la journée contre le racisme que cette enquête sur l'immigration en France a été publiée, révélant, pour la première fois, l'impact réel de ce fléau qui touche les deux rives de la Méditerranée. Ainsi, selon ce rapport 6,8 millions d'immigrés vivent en France, soit 11% de la population métropolitaine. L'immigration est souvent considérée par les autorités françaises comme un vecteur de richesse et de coûts, pour le pays d'origine, le pays d'accueil et pour le migrant. Mais au bout du compte, note le rapport, ce sont les contribuables français qui financent cette politique et le déficit qu'elle induit, de plus de 26 milliards d'euros.
Réalisée par Jean-Paul Gourévitch, expert international en ressources humaines, cette enquête concerne avant tout la France. On y apprend que l'immigration proprement dite coûte au total 71,76 milliards d'euros (coût sécuritaire, coûts fiscal et sociétal, coût de la protection sociale…) et ne rapporte que 45,57 milliards d'euros. L'immigration serait donc responsable des trois quarts du déficit public de la France.
Cette étude entend permettre à chacun d'étayer ses prises de position sur des données fiables. L'immigration réduit de deux tiers la croissance du PIB. Le coût de l'immigration en France est de 71,76 milliards d'euros et les recettes liées à l'immigration sont de 45,57 milliards d'euros. Le rapport note que lorsqu'une personne immigrée ne repart pas dans son pays d'origine à la fin de son contrat de travail, c'est l'Etat qui prend en charge le coût des prestations sociales. Les immigrés extra-européens et leurs descendants perçoivent 22% des prestations sociales. Concernant le coût des demandes d'asile, il est de l'ordre de 15.000 euros. L'enquête met en évidence les dépenses sécuritaires liées à l'immigration qui s'élèvent à 5,2 milliards d'euros. Le travail au noir concerne au minimum 500.000 personnes immigrées et représente un manque à gagner pour l'Etat de 3,81 milliards d'euros.
Le taux de chômage parmi les immigrés est le double de celui parmi les non immigrés. Les prestations sociales constituent 14% du revenu moyen des ménages immigrés contre 5% pour les ménages non immigrés. L'auteur de cette enquête a travaillé en Afrique noire pour le compte de l'Unesco et de la Banque mondiale. Avant de s'intéresser à la "France africaine", son ouvrage de référence, il avait déjà publié en 1997 et en 1998 deux autres ouvrages, le premier sur les relations entre la France et l'Afrique "L'Afrique, le fric, la France" et le second sur l'économie de trafic qui va forcément de pair avec l'immigration clandestine «Immigration, la fracture légale ».
Cette "France africaine" dont l'auteur parle est celle des communautés black et beurs, qu'ils soient étrangers, immigrés, issus de l'immigration, ressortissants des DOM-TOM ou venus de la francophonie lointaine. Les chiffres cités, notent quelques politiques, ne sont pas contestables, même si plusieurs sont approximatifs, les pouvoirs publics depuis plusieurs années ayant pris le parti de ne plus effectuer de recensement sur ce sujet politiquement sensible de l'immigration, car le considérant très tabou.
En 1974, cette France africaine comptait moins de 4 millions de personnes. Ils seront, selon l'auteur, 35 millions avant la fin de ce siècle, du seul fait de la poursuite des flux migratoires et de la différence de fécondité. Dès le milieu du XXIe siècle, il naîtra autant d'enfants black ou métis que d'enfants blancs...
L'auteur se garde de conclure son rapport, il pose seulement la question : quelles peuvent être les perspectives d'avenir d'une France multiethnique, gouvernée par des institutions républicaines à bout de souffle, écartelée entre une société industrielle vieillie et fatiguée et une société virtuelle naissante et encore infantile ? Cette absence de conclusion, de proposition, ajoute au pessimisme du diagnostic. Trois scénarios possibles : le rose, basé sur l'illusion citoyenne à partir de la manipulation des chiffres et l'occultation des faits ; le noir, fondé sur l'instrumentalisation des peurs des trois "i" (immigration-islam-insécurité) ; et le scénario gris, qui consisterait à voir se poursuivre la situation présente, avec toujours plus d'insécurité, mais sans révolte, sans changements, sans prise de conscience...
C'est, lit-on, à l'occasion de la journée contre le racisme que cette enquête sur l'immigration en France a été publiée, révélant, pour la première fois, l'impact réel de ce fléau qui touche les deux rives de la Méditerranée. Ainsi, selon ce rapport 6,8 millions d'immigrés vivent en France, soit 11% de la population métropolitaine. L'immigration est souvent considérée par les autorités françaises comme un vecteur de richesse et de coûts, pour le pays d'origine, le pays d'accueil et pour le migrant. Mais au bout du compte, note le rapport, ce sont les contribuables français qui financent cette politique et le déficit qu'elle induit, de plus de 26 milliards d'euros.
Réalisée par Jean-Paul Gourévitch, expert international en ressources humaines, cette enquête concerne avant tout la France. On y apprend que l'immigration proprement dite coûte au total 71,76 milliards d'euros (coût sécuritaire, coûts fiscal et sociétal, coût de la protection sociale…) et ne rapporte que 45,57 milliards d'euros. L'immigration serait donc responsable des trois quarts du déficit public de la France.
Cette étude entend permettre à chacun d'étayer ses prises de position sur des données fiables. L'immigration réduit de deux tiers la croissance du PIB. Le coût de l'immigration en France est de 71,76 milliards d'euros et les recettes liées à l'immigration sont de 45,57 milliards d'euros. Le rapport note que lorsqu'une personne immigrée ne repart pas dans son pays d'origine à la fin de son contrat de travail, c'est l'Etat qui prend en charge le coût des prestations sociales. Les immigrés extra-européens et leurs descendants perçoivent 22% des prestations sociales. Concernant le coût des demandes d'asile, il est de l'ordre de 15.000 euros. L'enquête met en évidence les dépenses sécuritaires liées à l'immigration qui s'élèvent à 5,2 milliards d'euros. Le travail au noir concerne au minimum 500.000 personnes immigrées et représente un manque à gagner pour l'Etat de 3,81 milliards d'euros.
Le taux de chômage parmi les immigrés est le double de celui parmi les non immigrés. Les prestations sociales constituent 14% du revenu moyen des ménages immigrés contre 5% pour les ménages non immigrés. L'auteur de cette enquête a travaillé en Afrique noire pour le compte de l'Unesco et de la Banque mondiale. Avant de s'intéresser à la "France africaine", son ouvrage de référence, il avait déjà publié en 1997 et en 1998 deux autres ouvrages, le premier sur les relations entre la France et l'Afrique "L'Afrique, le fric, la France" et le second sur l'économie de trafic qui va forcément de pair avec l'immigration clandestine «Immigration, la fracture légale ».
Cette "France africaine" dont l'auteur parle est celle des communautés black et beurs, qu'ils soient étrangers, immigrés, issus de l'immigration, ressortissants des DOM-TOM ou venus de la francophonie lointaine. Les chiffres cités, notent quelques politiques, ne sont pas contestables, même si plusieurs sont approximatifs, les pouvoirs publics depuis plusieurs années ayant pris le parti de ne plus effectuer de recensement sur ce sujet politiquement sensible de l'immigration, car le considérant très tabou.
En 1974, cette France africaine comptait moins de 4 millions de personnes. Ils seront, selon l'auteur, 35 millions avant la fin de ce siècle, du seul fait de la poursuite des flux migratoires et de la différence de fécondité. Dès le milieu du XXIe siècle, il naîtra autant d'enfants black ou métis que d'enfants blancs...
L'auteur se garde de conclure son rapport, il pose seulement la question : quelles peuvent être les perspectives d'avenir d'une France multiethnique, gouvernée par des institutions républicaines à bout de souffle, écartelée entre une société industrielle vieillie et fatiguée et une société virtuelle naissante et encore infantile ? Cette absence de conclusion, de proposition, ajoute au pessimisme du diagnostic. Trois scénarios possibles : le rose, basé sur l'illusion citoyenne à partir de la manipulation des chiffres et l'occultation des faits ; le noir, fondé sur l'instrumentalisation des peurs des trois "i" (immigration-islam-insécurité) ; et le scénario gris, qui consisterait à voir se poursuivre la situation présente, avec toujours plus d'insécurité, mais sans révolte, sans changements, sans prise de conscience...


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