Deux jours passés en compagnie des hommes et femmes de l'Unité Nationale d'Instruction et d'Intervention de Dar El Beida, nous ont permis de jauger le professionnalisme de la Protection civile qui, faut-il le rappeler, est cité en exemple. Il convient de relever, dans ce sens, que l'abnégation, le sens aigu du sacrifice et la disponibilité de ces hommes, forcent le respect. Deux jours passés en compagnie des hommes et femmes de l'Unité Nationale d'Instruction et d'Intervention de Dar El Beida, nous ont permis de jauger le professionnalisme de la Protection civile qui, faut-il le rappeler, est cité en exemple. Il convient de relever, dans ce sens, que l'abnégation, le sens aigu du sacrifice et la disponibilité de ces hommes, forcent le respect. Après un bref contrôle d'identité, nous investissons les lieux du casernement en compagnie de Laâzizi, responsable du service de coordination des opérations qui fait montre de bienséance au même titre que toutes les autres personnes que nous avons rencontrées. Une intense activité règne dans divers endroits de cette caserne dominée par la tour d'entraînement aux murs noircis par le feu déclenché lors des simulations et manœuvres. Sur instruction du lieutenant-colonel Hellaoui, premier responsable, connu pour être le père spirituel de cette unité, unique en son genre en Afrique, en raison des spécialités et équipements qu'elle recèle, nous prenons contact avec les lieutenants Mermioui et Dalioui. Ces officiers nous brièfent sur les missions assignées à cette unité ainsi que ses compétences territoriales et sectorielles (Alger et 48 wilayas). Fièrement, ils mettent en valeur «la contribution du corps algérien lors des sinistres et naturels survenus à travers le monde tout en adressant leurs hommages aux collègues décédés». Il y eut plusieurs centaines. Dans ce corps, «les risques du métier ne sont pas pris en considération par les autorités et n'ont pas d'incidence financière», révèlent certains qui osent «espérer que cet aspect soit pris en considération dans le nouveau statut devant être finalisé». Bien que lésés sur le volet salarial, les hommes composant cette institution font abstraction de cette question et n'hésitent pas à faire usage des seules armes en leur possession, à savoir le courage, l'altruisme et le savoir-faire. Et ce pour venir en aide au prochain. En compagnie de ces officiers, nous faisons une virée de reconnaissance qui nous fera découvrir la prédominance de la formation traduisant la polyvalence exigée aux agents d'intervention. Ainsi, une formation pluridimensionnelle est prodiguée aux agents en matière de mise en pratique des moyens pour l'extinction d'un feu de broussaille ou domestique, aux feux de forêts et autres incendies de produits toxiques, selon la situation et les risques. Formations spécialisées Sur ce volet, il y a lieu de louer la mise en place d'une cellule d'interventions technologiques composée d'agents ayant bénéficié de formation spécialisée en Algérie et à l'étranger. A propos de formation, cette unité accueille pour cette année, pas moins de 860 stagiaires dont 156 femmes pour une période d'une année. La rigueur des instructeurs nous frappe de même que celle des responsables qui n'hésitent pas à sanctionner tout retard des formateurs. C'est le cas de le dire pour le capitaine Hanafi qui ne manquera pas de renvoyer cinq formateurs qui avaient accusé 10 minutes de retard. «La ponctualité est très importante pour ce corps et tout manquement dans le suivi de la formation peut engendrer de fâcheuses conséquences», lance cet officier pour argumenter sa décision. Durant cette visite, nos interlocuteurs nous indiquent «qu'exceptés les vacataires (employés civils assimilés) en attente de leur stage de formation, tous ceux, présents au sein de la caserne sont opérationnels et peuvent, à tout moment participer à une intervention». A ce sujet, explique Mermioui, «l'implantation de cette unité à proximité d'un aéroport n'est pas fortuite du fait de la présence d'un détachement héliportée et aéroporté, doté de tous équipements et besoins logistiques, prêt au décollage au moment opportun». La ronde nous conduit à visiter le bloc de télécommunications et de transmissions ainsi que la salle de trafic au sein desquels, activent des ingénieurs hautement qualifiés dans l'utilisation et la maintenance de l'outil. Le haut niveau d'instruction des pilotes d'hélicoptères et d'avion et la disponibilité dont ils font montre suscite notre admiration. Chargés des opérations de sauvetage en haute mer, dans des endroits inaccessibles ainsi que la surveillance (vols de reconnaissances) des feux de forêts, cette cellule est importante au vu des indications qu'elle peut fournir pour l'élaboration des approches et analyses avant toute opération. Par ailleurs, nous apprendrons que la brigade maritime opérationnelle de Tamentefoust (ex-La Pérouse) relevant de cette unité et venant en appoint à celle de la caserne Khelifi (port d'Alger) a été dotée de matériel high-tech pour des opérations de sauvetage. Nous marquons une halte devant des stèles sur lesquelles sont placardés des listes d'agents et de stagiaires décédés dans l'exercice de leur mission humanitaire. Il est 19h00 lorsque le lieutenant Dalioui, simultanément, responsable de la section culturelle à l'origine d'une représentation théâtrale et du service chargé de l'élaboration des statistiques relatives aux multiples interventions concernant les compagnies d'Alger est (UNII, Reghaïa, Rouiba, Sorecal, Palais du Peuple, Palais du Gouvernement, aéroport), nous informe que les agents pluridisciplinaires de cette unité ont, durant l'année écoulée, effectué pas moins de 9525 interventions de diverses natures. Il nous informe également des dispositifs mis en place dans le cadre des interventions en milieu sportif, culturel, politique et autres activités satellites. Sur ce chapitre, il est fait état de 308 interventions. Le rassemblement et le baisser des couleurs nationales marquent la fin de la journée pour les agents. Une nouvelle brigade sera nommée pour assurer la relève durant la nuit. Notre attente sera vaine car, durant cette nuit, aucun incident ne mettra en branle la relève qui, en dépit du calme, gardera l'œil ouvert et les oreilles grandes ouvertes. La brigade cynotechnique, un moyen de recherche infaillible La remarquable propreté des lieux, au sein de cette caserne, traduit la grande discipline et l'ordre. «Une règle d'or que se sont imposée les agents de la protection civile», indique un agent s'affairant au nettoyage des espaces verts et autres besognes domestiques. Parmi tous les segments que recèle l'unité homogène de Dar El Beida, il y a lieu de dire, avec certitude, que la brigade cynotechnique a capté notre attention. Une brigade canine spécialisée dans les recherches de victimes dans les décombres. La découverte, vers 03h00 du matin, d'un jeune, enseveli sous les décombres de l'édifice de l'ONU, des suites de l'attentat terroriste, en est un éloquent exemple. Gérée par l'adjudant Silem et le lieutenant vétérinaire Gherarmi, de fins connaisseurs des races et espèces canines, cette brigade, unique du genre en Afrique et dans les pays arabes, est composée d'agents (conducteurs) passionnés et possédant des dispositions ayant répondu aux critères de sélection et de recrutement. Dotée de chiens sélectionnés sur le volet, tatoués et «pucés», cette brigade est, par ailleurs, nantie en matière de produits pharmaceutiques et sanitaire, mais également en matière d'alimentations et d'équipements spécifiques. Les entraînements pratiques, voire les phases de conditionnement des chiens, les exercices d'approche et de contacts ou les différents principes généraux d'éducation canine, répondent à une programmation étudiée. «D'innombrables moyens sont utilisés pour l'exploitation du sens olfactif très développé chez le chien», explique Amine, soulignant les facilités découlant de l'utilisation des chiens lors des interventions. Lui et le vétérinaire relèveront, néanmoins, la problématique de la pérennité de cette unité d'où «la nécessité de la création de pôle d'élevage et de sélection». Après avoir visité la cellule audiovisuelle de Rabah Benmahieddine ainsi que le petit labo du photographe Sofiane, nous décidons de nous fondre parmi la foule de stagiaires et agents rassemblés au foyer pour y déguster une tasse de café avant le rassemblement et la descente des couleurs. Le soleil pointe à l'horizon lorsque, Leila, Khaled et tous les hommes et femmes, réunis sous le drapeau, chantent l'hymne national à l'unisson. Après un bref contrôle d'identité, nous investissons les lieux du casernement en compagnie de Laâzizi, responsable du service de coordination des opérations qui fait montre de bienséance au même titre que toutes les autres personnes que nous avons rencontrées. Une intense activité règne dans divers endroits de cette caserne dominée par la tour d'entraînement aux murs noircis par le feu déclenché lors des simulations et manœuvres. Sur instruction du lieutenant-colonel Hellaoui, premier responsable, connu pour être le père spirituel de cette unité, unique en son genre en Afrique, en raison des spécialités et équipements qu'elle recèle, nous prenons contact avec les lieutenants Mermioui et Dalioui. Ces officiers nous brièfent sur les missions assignées à cette unité ainsi que ses compétences territoriales et sectorielles (Alger et 48 wilayas). Fièrement, ils mettent en valeur «la contribution du corps algérien lors des sinistres et naturels survenus à travers le monde tout en adressant leurs hommages aux collègues décédés». Il y eut plusieurs centaines. Dans ce corps, «les risques du métier ne sont pas pris en considération par les autorités et n'ont pas d'incidence financière», révèlent certains qui osent «espérer que cet aspect soit pris en considération dans le nouveau statut devant être finalisé». Bien que lésés sur le volet salarial, les hommes composant cette institution font abstraction de cette question et n'hésitent pas à faire usage des seules armes en leur possession, à savoir le courage, l'altruisme et le savoir-faire. Et ce pour venir en aide au prochain. En compagnie de ces officiers, nous faisons une virée de reconnaissance qui nous fera découvrir la prédominance de la formation traduisant la polyvalence exigée aux agents d'intervention. Ainsi, une formation pluridimensionnelle est prodiguée aux agents en matière de mise en pratique des moyens pour l'extinction d'un feu de broussaille ou domestique, aux feux de forêts et autres incendies de produits toxiques, selon la situation et les risques. Formations spécialisées Sur ce volet, il y a lieu de louer la mise en place d'une cellule d'interventions technologiques composée d'agents ayant bénéficié de formation spécialisée en Algérie et à l'étranger. A propos de formation, cette unité accueille pour cette année, pas moins de 860 stagiaires dont 156 femmes pour une période d'une année. La rigueur des instructeurs nous frappe de même que celle des responsables qui n'hésitent pas à sanctionner tout retard des formateurs. C'est le cas de le dire pour le capitaine Hanafi qui ne manquera pas de renvoyer cinq formateurs qui avaient accusé 10 minutes de retard. «La ponctualité est très importante pour ce corps et tout manquement dans le suivi de la formation peut engendrer de fâcheuses conséquences», lance cet officier pour argumenter sa décision. Durant cette visite, nos interlocuteurs nous indiquent «qu'exceptés les vacataires (employés civils assimilés) en attente de leur stage de formation, tous ceux, présents au sein de la caserne sont opérationnels et peuvent, à tout moment participer à une intervention». A ce sujet, explique Mermioui, «l'implantation de cette unité à proximité d'un aéroport n'est pas fortuite du fait de la présence d'un détachement héliportée et aéroporté, doté de tous équipements et besoins logistiques, prêt au décollage au moment opportun». La ronde nous conduit à visiter le bloc de télécommunications et de transmissions ainsi que la salle de trafic au sein desquels, activent des ingénieurs hautement qualifiés dans l'utilisation et la maintenance de l'outil. Le haut niveau d'instruction des pilotes d'hélicoptères et d'avion et la disponibilité dont ils font montre suscite notre admiration. Chargés des opérations de sauvetage en haute mer, dans des endroits inaccessibles ainsi que la surveillance (vols de reconnaissances) des feux de forêts, cette cellule est importante au vu des indications qu'elle peut fournir pour l'élaboration des approches et analyses avant toute opération. Par ailleurs, nous apprendrons que la brigade maritime opérationnelle de Tamentefoust (ex-La Pérouse) relevant de cette unité et venant en appoint à celle de la caserne Khelifi (port d'Alger) a été dotée de matériel high-tech pour des opérations de sauvetage. Nous marquons une halte devant des stèles sur lesquelles sont placardés des listes d'agents et de stagiaires décédés dans l'exercice de leur mission humanitaire. Il est 19h00 lorsque le lieutenant Dalioui, simultanément, responsable de la section culturelle à l'origine d'une représentation théâtrale et du service chargé de l'élaboration des statistiques relatives aux multiples interventions concernant les compagnies d'Alger est (UNII, Reghaïa, Rouiba, Sorecal, Palais du Peuple, Palais du Gouvernement, aéroport), nous informe que les agents pluridisciplinaires de cette unité ont, durant l'année écoulée, effectué pas moins de 9525 interventions de diverses natures. Il nous informe également des dispositifs mis en place dans le cadre des interventions en milieu sportif, culturel, politique et autres activités satellites. Sur ce chapitre, il est fait état de 308 interventions. Le rassemblement et le baisser des couleurs nationales marquent la fin de la journée pour les agents. Une nouvelle brigade sera nommée pour assurer la relève durant la nuit. Notre attente sera vaine car, durant cette nuit, aucun incident ne mettra en branle la relève qui, en dépit du calme, gardera l'œil ouvert et les oreilles grandes ouvertes. La brigade cynotechnique, un moyen de recherche infaillible La remarquable propreté des lieux, au sein de cette caserne, traduit la grande discipline et l'ordre. «Une règle d'or que se sont imposée les agents de la protection civile», indique un agent s'affairant au nettoyage des espaces verts et autres besognes domestiques. Parmi tous les segments que recèle l'unité homogène de Dar El Beida, il y a lieu de dire, avec certitude, que la brigade cynotechnique a capté notre attention. Une brigade canine spécialisée dans les recherches de victimes dans les décombres. La découverte, vers 03h00 du matin, d'un jeune, enseveli sous les décombres de l'édifice de l'ONU, des suites de l'attentat terroriste, en est un éloquent exemple. Gérée par l'adjudant Silem et le lieutenant vétérinaire Gherarmi, de fins connaisseurs des races et espèces canines, cette brigade, unique du genre en Afrique et dans les pays arabes, est composée d'agents (conducteurs) passionnés et possédant des dispositions ayant répondu aux critères de sélection et de recrutement. Dotée de chiens sélectionnés sur le volet, tatoués et «pucés», cette brigade est, par ailleurs, nantie en matière de produits pharmaceutiques et sanitaire, mais également en matière d'alimentations et d'équipements spécifiques. Les entraînements pratiques, voire les phases de conditionnement des chiens, les exercices d'approche et de contacts ou les différents principes généraux d'éducation canine, répondent à une programmation étudiée. «D'innombrables moyens sont utilisés pour l'exploitation du sens olfactif très développé chez le chien», explique Amine, soulignant les facilités découlant de l'utilisation des chiens lors des interventions. Lui et le vétérinaire relèveront, néanmoins, la problématique de la pérennité de cette unité d'où «la nécessité de la création de pôle d'élevage et de sélection». Après avoir visité la cellule audiovisuelle de Rabah Benmahieddine ainsi que le petit labo du photographe Sofiane, nous décidons de nous fondre parmi la foule de stagiaires et agents rassemblés au foyer pour y déguster une tasse de café avant le rassemblement et la descente des couleurs. Le soleil pointe à l'horizon lorsque, Leila, Khaled et tous les hommes et femmes, réunis sous le drapeau, chantent l'hymne national à l'unisson.