Photo : Makine F. Trois cents éléments de la Protection civile nationale dont soixante opérationnels participent durant trois jours aux côtés de soixante-dix sapeurs-pompiers français à des manœuvres de simulation d'un tremblement de terre. Hier, l'exercice de sauvetage consistait au déblaiement dans de cas d'effondrement. La briqueterie d'El Harrach, un immeuble à la rue Hassiba Ben Bouali, un hangar à Mohamadia et un bâtiment inachevé à Sidi M'hamed ont été choisis comme lieux d'intervention. Ce choix n'est pas fortuit. Ces quatre sites situés en milieu urbain sont proches des normes. Les moyens utilisés sont à la hauteur de la tâche : équipes cynotechniques, médicales et emploi de matériel thermique et acoustique pour détecté d'éventuels survivants sous les décombres. Les zones choisies sont balisées et sécurisées grâce au concours des services de sécurité. «Cette simulation de niveau 3 permettra d'évaluer nos éléments et de les former sur des équipements plus techniques», a expliqué le Colonel Halaoui, commandant de l'Unité d'instruction et d'intervention de la Protection civile de Dar El Beida qui annonce dans ce sens que la dernière acquisition de la Protection civile est une machine de potabilisation de l'eau « très utile en cas de séisme». Les sapeurs-pompiers algériens ont également suivi une formation qui a porté sur le transport guidé, la radio protection et la simulation d'incendie dans un tunnel de métro. Deux autres sessions sont actuellement organisées à Hassi Messaoud outre la formation des formateurs à Alger.L'effectif de la Protection civile estimé à 32 000 éléments dont 7000 sont déjà préparés aux interventions et 14 000 à aguerrir par des exercices et des formations. Mais l'efficacité des éléments de la Protection civile et leur professionnalisme ne fait pas de doute aux yeux de leurs homologues français. «La Protection civile algérienne est très bien organisée et bien équipée. Leur concours et aide durant les incendies de 2003 dans la région de Marseille démontrent leur perspicacité en matière d'intervention», soutient le lieutenant-colonel Marc Dumas, formateur français. Ayant déjà participé au secours suite au séisme de Boumerdès, Marc Dumas a estimé que ces manœuvres de simulation est «un plus dans la formation du sapeur car permettant d'échanger les informations et de récupérer les meilleures techniques d'intervention et de gestion des risques» La Protection civile française compte 230 000 éléments. Toutefois, elle ne dispose que de 38 000 professionnels. En outre, elle ne possède pas d'unité nationale à l'image de la nôtre. Pour ce qui est de la possibilité d'anticiper en termes de moyens sur une catastrophe naturelle notamment un séisme, M. Grange, formateur, soutient qu'il est possible de préparer la gestion d'un risque « en prenant en compte les informations des scientifiques, et en s'équipant et en se formant continuellement».