Ce «workshop» est inclus dans un programme africain destiné à 14 pays. Ce sont quelque 80 agents cadres et officiers des ser-vices de la Protection civile qui participent, depuis hier, à un cycle de formation de cinq jours sur les aspects pratiques pour répondre aux urgences radiologiques qui peuvent survenir dans notre pays. Ce deuxième «workshop», qui se déroule au niveau de l'Unité nationale d'instruction et d'intervention de la Protection civile (Dar El Beïda), est organisé en collaboration avec le Commissariat à l'énergie atomique. Il intéresse, en premier lieu, les premiers intervenants en cas d'accident et «doit renforcer les capacités de gestion et de prise en charge des urgences radiologiques et nucléaires», selon Mme Keïra Bradaï, sous-directrice des risques majeurs au niveau de la Protection civile et organisatrice de cette formation. Les bénéficiaires de ces cours, proviennent essentiellement des services de la Protection civile, la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale, la santé, l'environnement, l'agriculture, les transports et la défense nationale. L'atelier est animé par deux experts canadiens de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea), MM.Jeff Lafortune et François Lemay. Dans son intervention, Lafortune a relevé que «l'Algérie a prouvé qu'elle est un partenaire fidèle de l'Aiea au niveau international dans le domaine de la prévention». Pour sa part, le représentant du directeur général de la Protection civile a indiqué que «la prévention contre les risques d'accidents radiologiques et nucléaires et la préparation à l'intervention en situation d'urgence, a amené l'Algérie à mettre sur pied un arsenal juridique et réglementaire». Le premier atelier a eu lieu en février 2006, a rappelé Mme Bradaï, qui a souligné que devant l'accroissement d'utilisation d'énergie radioactive dans les activités industrielles, les risques d'accidents radiologiques se sont accrus. Elle a, en outre, attiré l'attention sur les dangers nucléaires. Sur ce registre, rappelons que l'Algérie dispose de deux réacteurs civils de recherche nucléaire, l'un à Aïn Oussera (W.Djelfa) et l'autre à Draria (W.Alger) qui activent en collaboration avec l'Aiea. Cet atelier a pour objectif d'améliorer le programme régional d'intervention et coordonner les actions de chaque institution qui a un rôle particulier à assumer en cas d'accident, ce, tout en utilisant les recours de l'Aiea. Selon Mme Bradaï, l'Algérie bénéficie de cycles de formation particuliers en faveur de ses experts, de bourses à l'étranger, d'équipements d'intervention radiologiques servant aux premières interventions pour mesurer le degré de rayonnement ou pour protéger les personnes. Au terme de ce «workshop», un exercice sera organisé au niveau même de l'Unité nationale d'intervention et d'instruction de Dar El-Beida pour simuler un accident radiologique et mettre toutes les institutions impliquées dans la gestion des accidents de ce genre sur le terrain afin de tester leur efficacité d'intervention dans la gestion en pareilles situations, d'où doivent être exclues panique et psychose des citoyens, en usant d'informations fiables et en temps réel. Ce programme régional intéresse 14 pays africains, à leur demande, y compris l'Algérie, et à savoir le Maroc, la Tunisie, l'Egypte, le Kenya, la Madagascar, le Mali, le Soudan, le RD Congo, l'Ethiopie, le Ghana, la Tanzanie, le Niger et le Nigeria.