«Ces gros bonnets du marché informel des devises préfèrent des lieux clos et sûrs, à l'exemple de ce genre de magasins ou d'appartements qui leur offrent des conditions propices à leurs business», nous a déclaré Omar, un ancien cambiste au Square port Saïd. «Ces gros bonnets du marché informel des devises préfèrent des lieux clos et sûrs, à l'exemple de ce genre de magasins ou d'appartements qui leur offrent des conditions propices à leurs business», nous a déclaré Omar, un ancien cambiste au Square port Saïd. Plus que activité illégale tolérée, le marché parallèle de la devise fait partie intégrante de la sphère économique et financière du pays. Pour preuve, certains cambistes ont pigon sur rue. Ils ont ouvert «des agences de changes». Sous couvert d'enseignes annonçant des activités autres, comme l'immobilier ou la publicité, ces «bureaux» font montre d'une activité débordante. Et pour cause, des « professionnels » de la devise ont révélé au Midi Libre que ces nouveaux lieux de change connaissent une grande affluence de clients. Il font dans le marché de détaille, mais aussi dans les grosses sommes. «Les gros bonnets aux sacs pleins d'argent, qui aiment la discrétion et évitent les jeux d'intermédiaires, optent, depuis quelque temps, pour ces bureaux de change informels». Selon certaines estimations, les fonds en devises étrangères qui circulent sur le marché national seraient de 3 milliards d'euros. «Ces gros bonnets du marché informel des devises préfèrent des lieux clos et sûrs, à l'instar de ce genre de magasins ou d'appartements qui leur offrent des conditions propices à leurs business», nous a déclaré Omar, un ancien cambiste au Square port Saïd. A ce sujet, il est à signaler que ces magasins, transformés en bureaux de change des devises, vendent et achètent toutes les monnaies : euro, dollar américain, canadien, dirham marocain, dinar tunisien etc., sont implanté un peu partout à Alger ; à Clos Salembier, El-Biar, Hydra, Dély Brahim et dans d'autres lieux encore. Selon Hassan, un amateur du milieu du marché parallèle, «aujourd'hui, tous ces points de change des devises sont tenus par des anciens cambistes qui gèrent aussi des de jeunes collègues à Alger et ailleurs. Ils disposent de l'euro et du dollar, alors que pour les autres monnaies moins usuelles, le change se fait sur demande à l'avance», dit-il. «Les grands échangeurs ont des agents partout pour alimenter leurs mannes en devises», affirme-t-il. A ce propos, il est à souligner que «ces derniers ne traitent pas avec de simples cambistes. Il faut du temps et beaucoup d'argent pour pouvoir traiter avec eux. Ils ont la main longue et sont introduits dans des réseaux bien placés», précise encore une fois notre interlocuteur. Et d'ajouter, «ce sont eux qui règnent sur les marchés parallèles, ils influencent sur le cours de change, ils établissent les règles du jeu à leurs guise…». De l'avis de Ali, un importateur de produits agro-alimentaires, «depuis quelque temps, je m'alimente en devise dans un magasin à Hydra. Je règle mes commissions avec un coup de fil, je trouve cette nouvelle astuce de change plus adéquate et meilleure que les autres lieux de change», a-t-il soutenu. D'après lui, «ces boutiques, qui, vraisemblablement, sont censées vendre des produits alimentaires, habillements ou autres services, elles sont en réalité des points de chute de grosses sommes d'argent en devises qui arrivent des différents coins du pays». Dans ces lieux, l'accès se fait toujours de manière discrète, comparativement au square Port-Saïd où la pratique de change se fait au vu et au su de tous. Le square Port-Saïd, une Bourse informelle à ciel ouvert Le square Port-Saïd est le point de chute des échangeurs de tout genre dont le besoin est urgent en liquidité étrangère ou nationale. Visiblement, c'est une bourse informelle à ciel ouvert. Omar, un ancien cambiste, est formel. Ce lieu est fréquenté par toutes les couches sociales : des particuliers riches et moins riches, voyageurs, haragas, travailleurs subsahariens en situation irrégulière qui envoient leurs économies à leurs familles, les entreprises privées, les ressortissants étrangers, les importateurs et les agences publicitaires. Bref, tous ceux qui veulent faire des conversions, soit en monnaie nationale ou étrangère, a-t-il indiqué. Dans ce rush où l'argent coule à flots, «chacun a son agent de change, chacun à ses sources d'approvisionnement, tout marche comme il faut, rien ne manque en matière de liquidité», a-t-il encore assuré. A ce sujet, il est à signaler, selon notre source, que les cambistes se sont organisés et travaillent selon une cadence assez soutenue et difficile à détecter. Ils sont branchés et liés, explique-t-il, à plusieurs sources d'approvisionnement. Une activité tissée en toile d'araignée Ils travaillent avec des chauffeurs de taxis et des réceptionnistes de grands hôtels qui sont en relation avec des ressortissants étrangers qui préfèrent le change parallèle au transactions bancaires qu'ils trouvent assez lentes et parfois compliquées et ce, suite aux différentes formalités bureaucratiques et administratives auxquelles ils sont soumis. Le marché du change est devenu, selon nos sources, une activité tissée en toile d'araignée où le leurre est impardonnable. «Pas de tricheries ou autres manœuvres du genre au cours des opérations de change ou après celles-ci», selon Omar. La crédibilité, le sérieux et l'honnêteté dans la relation avec les clients sont les seuls éléments qui garantissent l'activité de change. A cet effet, il est à souligner que «les monnayeurs qui officient veillent sur le bon déroulement des affaires et procèdent dans les règles de l'art». Omar soutient qu'«il n'y a jamais eu d'affaires de faux billets ou d'autres formes d'arnaque. Tous les maillons de la chaîne veillent à la bonne tenue de l'activité. Les cambistes savent détecter les faux intrus, susceptibles de nuire ou d'altérer à leur réputation avérée sérieuse avec les échangeurs. Le milieu de change perd sa crédibilité auprès du client après une quelconque erreur», conclut-il. Au sujet des barons du marché de change, il nous a été confié que tous les cambistes semblent connaître leur prénom, mais qu'ils ne les connaissent pas en personne, car ils ne viennent jamais, étant donné que ces derniers usent de personnes intermédiaires et de contacts téléphoniques pour assurer le fonctionnement et l'approvisionnement du marché en matière de devises de toutes les unités que demandent les clients. D'autre part, l'on apprend que les taux de change sont fixés durant les matinées. Le mot d'ordre se donne par appel téléphonique. C'est plus une affaire qui relève des patrons «invisibles», a-t-on su auprès des différentes sources contactées. «Le cours de change est plus une histoire de spéculation», nous fait savoir Smaïl, un habitué des lieux. Ainsi, «toutes ces grosses liasses d'argent que brandissent les jeunes cambistes, ne leur appartiennent pas. Ils ne sont pour la plupart que des sous-traitants de troisième ou quatrième main. Ils prennent un léger pourcentage sur les sommes converties», précise-t-il. Une hémorragie économique Selon les spécialistes des questions monétaires, l'émergence et la prolifération de points de change des devises de manière informelle constituent une hémorragie à l'économie nationale, voire un dysfonctionnement et permis, également, la circulation et la fuite des capitaux et le blanchiment d'argent. A ce sujet, il est à noter que, selon une source de la Banque d'Algérie, tout est fait pour encourager les demandeurs des devises à s'adresser au marché informel. Les difficultés rencontrées par les entreprises privées à lever leurs crédits convertibles auprès de leurs banques, la lenteur des transferts, l'insuffisance des allocations de voyages et de soins à l'étranger demeurées au même niveau depuis plus d'une décennie, son autant de facteurs qui nourrissent le marché parallèle de la finance. A cet effet, notre source souligne que suite à tous ces facteurs et en dépit des coups de boutoirs menés par les services de sécurité, de temps à autre, contre les réseaux de change informels, ces derniers persistent et progressent de manière fulgurante. D'autre part, de l'avis de certains économistes avisés, la prolifération des marchés parallèles des devises provoquent une atteinte à l'économie nationale et perturbent, de ce fait, la circulation ordinaire des capitaux et leur sécurité contre le phénomène des fuites de capitaux ou le blanchiment d'argent. Plus que activité illégale tolérée, le marché parallèle de la devise fait partie intégrante de la sphère économique et financière du pays. Pour preuve, certains cambistes ont pigon sur rue. Ils ont ouvert «des agences de changes». Sous couvert d'enseignes annonçant des activités autres, comme l'immobilier ou la publicité, ces «bureaux» font montre d'une activité débordante. Et pour cause, des « professionnels » de la devise ont révélé au Midi Libre que ces nouveaux lieux de change connaissent une grande affluence de clients. Il font dans le marché de détaille, mais aussi dans les grosses sommes. «Les gros bonnets aux sacs pleins d'argent, qui aiment la discrétion et évitent les jeux d'intermédiaires, optent, depuis quelque temps, pour ces bureaux de change informels». Selon certaines estimations, les fonds en devises étrangères qui circulent sur le marché national seraient de 3 milliards d'euros. «Ces gros bonnets du marché informel des devises préfèrent des lieux clos et sûrs, à l'instar de ce genre de magasins ou d'appartements qui leur offrent des conditions propices à leurs business», nous a déclaré Omar, un ancien cambiste au Square port Saïd. A ce sujet, il est à signaler que ces magasins, transformés en bureaux de change des devises, vendent et achètent toutes les monnaies : euro, dollar américain, canadien, dirham marocain, dinar tunisien etc., sont implanté un peu partout à Alger ; à Clos Salembier, El-Biar, Hydra, Dély Brahim et dans d'autres lieux encore. Selon Hassan, un amateur du milieu du marché parallèle, «aujourd'hui, tous ces points de change des devises sont tenus par des anciens cambistes qui gèrent aussi des de jeunes collègues à Alger et ailleurs. Ils disposent de l'euro et du dollar, alors que pour les autres monnaies moins usuelles, le change se fait sur demande à l'avance», dit-il. «Les grands échangeurs ont des agents partout pour alimenter leurs mannes en devises», affirme-t-il. A ce propos, il est à souligner que «ces derniers ne traitent pas avec de simples cambistes. Il faut du temps et beaucoup d'argent pour pouvoir traiter avec eux. Ils ont la main longue et sont introduits dans des réseaux bien placés», précise encore une fois notre interlocuteur. Et d'ajouter, «ce sont eux qui règnent sur les marchés parallèles, ils influencent sur le cours de change, ils établissent les règles du jeu à leurs guise…». De l'avis de Ali, un importateur de produits agro-alimentaires, «depuis quelque temps, je m'alimente en devise dans un magasin à Hydra. Je règle mes commissions avec un coup de fil, je trouve cette nouvelle astuce de change plus adéquate et meilleure que les autres lieux de change», a-t-il soutenu. D'après lui, «ces boutiques, qui, vraisemblablement, sont censées vendre des produits alimentaires, habillements ou autres services, elles sont en réalité des points de chute de grosses sommes d'argent en devises qui arrivent des différents coins du pays». Dans ces lieux, l'accès se fait toujours de manière discrète, comparativement au square Port-Saïd où la pratique de change se fait au vu et au su de tous. Le square Port-Saïd, une Bourse informelle à ciel ouvert Le square Port-Saïd est le point de chute des échangeurs de tout genre dont le besoin est urgent en liquidité étrangère ou nationale. Visiblement, c'est une bourse informelle à ciel ouvert. Omar, un ancien cambiste, est formel. Ce lieu est fréquenté par toutes les couches sociales : des particuliers riches et moins riches, voyageurs, haragas, travailleurs subsahariens en situation irrégulière qui envoient leurs économies à leurs familles, les entreprises privées, les ressortissants étrangers, les importateurs et les agences publicitaires. Bref, tous ceux qui veulent faire des conversions, soit en monnaie nationale ou étrangère, a-t-il indiqué. Dans ce rush où l'argent coule à flots, «chacun a son agent de change, chacun à ses sources d'approvisionnement, tout marche comme il faut, rien ne manque en matière de liquidité», a-t-il encore assuré. A ce sujet, il est à signaler, selon notre source, que les cambistes se sont organisés et travaillent selon une cadence assez soutenue et difficile à détecter. Ils sont branchés et liés, explique-t-il, à plusieurs sources d'approvisionnement. Une activité tissée en toile d'araignée Ils travaillent avec des chauffeurs de taxis et des réceptionnistes de grands hôtels qui sont en relation avec des ressortissants étrangers qui préfèrent le change parallèle au transactions bancaires qu'ils trouvent assez lentes et parfois compliquées et ce, suite aux différentes formalités bureaucratiques et administratives auxquelles ils sont soumis. Le marché du change est devenu, selon nos sources, une activité tissée en toile d'araignée où le leurre est impardonnable. «Pas de tricheries ou autres manœuvres du genre au cours des opérations de change ou après celles-ci», selon Omar. La crédibilité, le sérieux et l'honnêteté dans la relation avec les clients sont les seuls éléments qui garantissent l'activité de change. A cet effet, il est à souligner que «les monnayeurs qui officient veillent sur le bon déroulement des affaires et procèdent dans les règles de l'art». Omar soutient qu'«il n'y a jamais eu d'affaires de faux billets ou d'autres formes d'arnaque. Tous les maillons de la chaîne veillent à la bonne tenue de l'activité. Les cambistes savent détecter les faux intrus, susceptibles de nuire ou d'altérer à leur réputation avérée sérieuse avec les échangeurs. Le milieu de change perd sa crédibilité auprès du client après une quelconque erreur», conclut-il. Au sujet des barons du marché de change, il nous a été confié que tous les cambistes semblent connaître leur prénom, mais qu'ils ne les connaissent pas en personne, car ils ne viennent jamais, étant donné que ces derniers usent de personnes intermédiaires et de contacts téléphoniques pour assurer le fonctionnement et l'approvisionnement du marché en matière de devises de toutes les unités que demandent les clients. D'autre part, l'on apprend que les taux de change sont fixés durant les matinées. Le mot d'ordre se donne par appel téléphonique. C'est plus une affaire qui relève des patrons «invisibles», a-t-on su auprès des différentes sources contactées. «Le cours de change est plus une histoire de spéculation», nous fait savoir Smaïl, un habitué des lieux. Ainsi, «toutes ces grosses liasses d'argent que brandissent les jeunes cambistes, ne leur appartiennent pas. Ils ne sont pour la plupart que des sous-traitants de troisième ou quatrième main. Ils prennent un léger pourcentage sur les sommes converties», précise-t-il. Une hémorragie économique Selon les spécialistes des questions monétaires, l'émergence et la prolifération de points de change des devises de manière informelle constituent une hémorragie à l'économie nationale, voire un dysfonctionnement et permis, également, la circulation et la fuite des capitaux et le blanchiment d'argent. A ce sujet, il est à noter que, selon une source de la Banque d'Algérie, tout est fait pour encourager les demandeurs des devises à s'adresser au marché informel. Les difficultés rencontrées par les entreprises privées à lever leurs crédits convertibles auprès de leurs banques, la lenteur des transferts, l'insuffisance des allocations de voyages et de soins à l'étranger demeurées au même niveau depuis plus d'une décennie, son autant de facteurs qui nourrissent le marché parallèle de la finance. A cet effet, notre source souligne que suite à tous ces facteurs et en dépit des coups de boutoirs menés par les services de sécurité, de temps à autre, contre les réseaux de change informels, ces derniers persistent et progressent de manière fulgurante. D'autre part, de l'avis de certains économistes avisés, la prolifération des marchés parallèles des devises provoquent une atteinte à l'économie nationale et perturbent, de ce fait, la circulation ordinaire des capitaux et leur sécurité contre le phénomène des fuites de capitaux ou le blanchiment d'argent.