Les syndicats autonomes sont poussés dans leurs derniers retranchements. Avec cette énième grève avortée, le mouvement s'achemine droit vers le pourrissement, et le bras de fer ne fait que s'envenimer. Les syndicats autonomes sont poussés dans leurs derniers retranchements. Avec cette énième grève avortée, le mouvement s'achemine droit vers le pourrissement, et le bras de fer ne fait que s'envenimer. La grève de l'Intersyndicale autonome de la Fonction publique s'est achevée dans un climat de tension. En effet, les protestataires qui devaient tenir un sit-in devant le Palais du gouvernement ont été sévèrement réprimés par les forces de l'ordre. Tôt dans la matinée, un impressionnant dispositif de sécurité a été mobilisé aux alentours de la Grande-Poste (Alger-Centre), bouclant pratiquement toutes les voies allant vers le Palais du gouvernement. Des policiers se sont ensuite rapprochés de quelques enseignants et autres fonctionnaires, leur intimant l'ordre d'évacuer les lieux. La foule, menée par les représentants de l'Intersyndicale, bravant policiers et brigades anti-émeutes, a tenté de tenir son sit-in, aussitôt réprimé, par la force faut-il le signaler. Une confusion générale s'en est suivie, les forces de l'ordre malmenant des protestataires et embarquant d'autres. Ainsi, un enseignant fut embarqué de force, alors qu'il entonnait l'hymne national, par deux policiers, sous les yeux d'une grande foule de citoyens. Cette répression brutale n'a cependant pas fait plier les protestataires, qui se sont engagés dans une course-poursuite avec les éléments de la sécurité, qui n'ont pas hésité à brandir leurs matraques et bastonner les syndicalistes. Acculés, ces derniers ont longuement scandé leurs habituels slogans favorables à la liberté syndicale et à leurs revendications, et ce, devant l'acharnement de certains éléments de la sécurité, qui ont arraché les banderoles et repoussé la foule plus loin. «Par cette politique de l'autruche, le gouvernement veut nous mener vers un autre Octobre», a déclaré à chaud Sadali Mohamed Salem, SG du SATEF et membre de l'Intersyndicale. Pour ce dernier, «le mécontentement social est une réalité palpable, et nous en sommes les encadreurs, car la Fonction publique est en train de bouger, et nous allons continuer le combat syndical», évoquant un éventuel recours aux institutions internationales, du moment que le dossier des droits de l'Homme en Algérie sera incessamment présenté à l'ONU. «C'est un exemple très illustratif du respect des droits de l'Homme auquel nous venons d'assister», a-t-il ironisé, laissant entendre que le mouvement de protestation ira s'accentuant dans l'avenir. Un autre représentant syndical nous apprendra, un instant après, qu'une dizaine de protestataires avaient été embarqués par la police. Par ailleurs, la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique a tenu hier, au siège de l'UNPEF, une réunion pour évaluer la grève de deux jours. Selon le coordinateur de la Coordination, l'exercice syndical est fortement menacé, puisque l'enjeu ne réside plus dans les augmentations des salaires, mais dans le statut sectoriel du syndicalisme, que les pouvoirs publics veulent unifier autour d'une seule entité. «Nous voulons mettre en place les assises d'un syndicalisme libre, loin des contraintes et pressions administratives», a soutenu Lyès Mérabet. Le Dr. Yousfi du SNPSSP y voit, lui «un déni flagrant à l'exercice syndical» que de réprimer les syndicalistes et refuser d'entretenir un dialogue avec eux. Enfin, les animateurs des différents syndicats autonomes s'accordent à dire que «le combat continue», mais s'accordent aussi sur la nécessité de fédérer les efforts, au profit d'une action d'envergure dans l'avenir immédiat. La grève de l'Intersyndicale autonome de la Fonction publique s'est achevée dans un climat de tension. En effet, les protestataires qui devaient tenir un sit-in devant le Palais du gouvernement ont été sévèrement réprimés par les forces de l'ordre. Tôt dans la matinée, un impressionnant dispositif de sécurité a été mobilisé aux alentours de la Grande-Poste (Alger-Centre), bouclant pratiquement toutes les voies allant vers le Palais du gouvernement. Des policiers se sont ensuite rapprochés de quelques enseignants et autres fonctionnaires, leur intimant l'ordre d'évacuer les lieux. La foule, menée par les représentants de l'Intersyndicale, bravant policiers et brigades anti-émeutes, a tenté de tenir son sit-in, aussitôt réprimé, par la force faut-il le signaler. Une confusion générale s'en est suivie, les forces de l'ordre malmenant des protestataires et embarquant d'autres. Ainsi, un enseignant fut embarqué de force, alors qu'il entonnait l'hymne national, par deux policiers, sous les yeux d'une grande foule de citoyens. Cette répression brutale n'a cependant pas fait plier les protestataires, qui se sont engagés dans une course-poursuite avec les éléments de la sécurité, qui n'ont pas hésité à brandir leurs matraques et bastonner les syndicalistes. Acculés, ces derniers ont longuement scandé leurs habituels slogans favorables à la liberté syndicale et à leurs revendications, et ce, devant l'acharnement de certains éléments de la sécurité, qui ont arraché les banderoles et repoussé la foule plus loin. «Par cette politique de l'autruche, le gouvernement veut nous mener vers un autre Octobre», a déclaré à chaud Sadali Mohamed Salem, SG du SATEF et membre de l'Intersyndicale. Pour ce dernier, «le mécontentement social est une réalité palpable, et nous en sommes les encadreurs, car la Fonction publique est en train de bouger, et nous allons continuer le combat syndical», évoquant un éventuel recours aux institutions internationales, du moment que le dossier des droits de l'Homme en Algérie sera incessamment présenté à l'ONU. «C'est un exemple très illustratif du respect des droits de l'Homme auquel nous venons d'assister», a-t-il ironisé, laissant entendre que le mouvement de protestation ira s'accentuant dans l'avenir. Un autre représentant syndical nous apprendra, un instant après, qu'une dizaine de protestataires avaient été embarqués par la police. Par ailleurs, la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique a tenu hier, au siège de l'UNPEF, une réunion pour évaluer la grève de deux jours. Selon le coordinateur de la Coordination, l'exercice syndical est fortement menacé, puisque l'enjeu ne réside plus dans les augmentations des salaires, mais dans le statut sectoriel du syndicalisme, que les pouvoirs publics veulent unifier autour d'une seule entité. «Nous voulons mettre en place les assises d'un syndicalisme libre, loin des contraintes et pressions administratives», a soutenu Lyès Mérabet. Le Dr. Yousfi du SNPSSP y voit, lui «un déni flagrant à l'exercice syndical» que de réprimer les syndicalistes et refuser d'entretenir un dialogue avec eux. Enfin, les animateurs des différents syndicats autonomes s'accordent à dire que «le combat continue», mais s'accordent aussi sur la nécessité de fédérer les efforts, au profit d'une action d'envergure dans l'avenir immédiat.