Le développement du marché des obligations financières islamiques « Sukuk », en Algérie, nécessite de nouvelles réglementations régissant ce modèle de financement, a estimé jeudi dernier le directeur général du bureau de conseil Strategica Finance, M. Lachemi Siagh. Dans le détail, il est recommandé d'apporter des modifications sur certains articles du code du commerce et sur la réglementation fiscale et qui devraient être introduites afin de permettre à ce produit, conforme aux principes islamiques qui interdisent l'intérêt (Riba), de se développer en Algérie, a estimé M. Siagh en marge d'un séminaire organisé à l'Institut des hautes études financières d'Alger sur ce modèle de financement qui a le vent en poupe. Il convient d'expliquer que les Sukuk sont des titres d'investissement adossés à des actifs réels (biens et services) représentant une quote-part indivisible de propriétés sur les actifs générateurs de flux financiers. Les obligations financières islamiques se distinguent des obligations ordinaires par les taux de profits qui ne sont pas déterminés d'avance. Aussi, le détenteur de ces titres participe à ces profits comme il assume les pertes. M. Siagh précise dans ce contexte que ce produit n'est pas destiné à se substituer aux modes de financement classiques en Algérie mais représente une disponibilité de financement supplémentaire. Pour démontrer le développement des Sukuk, M Siagh met en exergue leur volume d'émission dans le monde représentant près de 100 milliards de dollars, dont plus de 32 milliards pour la seule année 2007, et pourrait atteindre 1.000 milliards en 2010, alors que ces obligations n'existaient pas en 2000. Ces émissions, émanant notamment des pays du Golfe, de Malaisie et du Pakistan, sont réparties essentiellement sur les secteurs financier, immobilier et énergétique, explique-t-il. Il sied de relever que ce mode de financement n'est pas l'apanage des pays musulmans seulement puisque des pays non musulmans comme le Japon, l'Allemagne ou la Grande Bretagne sont également intéressés par ce modèle de financement, a constaté M. Siagh. Pour preuve, la Deutsche Bank qui s'est engagée depuis plusieurs années dans le développement des marchés de capitaux islamiques, « dispose déjà d'une plate-forme de finance islamique performante et continue de renforcer sa présence au Moyen-Orient », souligne son directeur, M. Geert Bossuyt. Présentant un exposé sur l'expérience de la Deutsche Bank en matière de produits financiers islamiques, son représentant précise que la demande potentielle pour les « Sukuk » devrait largement dépasser l'offre dans les prochaines années, malgré une croissance annuelle de ces émissions, à hauteur de 35% au niveau mondial. Au total, 14 grandes sociétés basées notamment dans les pays du Golfe ont bénéficié de l'accompagnement de cette banque pour émettre des Sukuk pour des valeurs allant de 500 millions à plus de 3,5 milliards de dollars pour chaque société, selon l'exposé de M. Bossuyt. Par ailleurs, il convient de signaler que l'Etat vient de fournir toutes les facilités légales ouvrant la voie à la création de banques islamiques qui connaissent une forte demande de la part des citoyens, a indiqué la semaine dernière le ministre des Relations avec le parlement, M. Mahmoud Khedri à l'APN. Il s'agit notamment de la loi sur la monnaie et le crédit, l'ordonnance sur le crédit-bail et celle relative à la création de sociétés à capital risques. Le développement du marché des obligations financières islamiques « Sukuk », en Algérie, nécessite de nouvelles réglementations régissant ce modèle de financement, a estimé jeudi dernier le directeur général du bureau de conseil Strategica Finance, M. Lachemi Siagh. Dans le détail, il est recommandé d'apporter des modifications sur certains articles du code du commerce et sur la réglementation fiscale et qui devraient être introduites afin de permettre à ce produit, conforme aux principes islamiques qui interdisent l'intérêt (Riba), de se développer en Algérie, a estimé M. Siagh en marge d'un séminaire organisé à l'Institut des hautes études financières d'Alger sur ce modèle de financement qui a le vent en poupe. Il convient d'expliquer que les Sukuk sont des titres d'investissement adossés à des actifs réels (biens et services) représentant une quote-part indivisible de propriétés sur les actifs générateurs de flux financiers. Les obligations financières islamiques se distinguent des obligations ordinaires par les taux de profits qui ne sont pas déterminés d'avance. Aussi, le détenteur de ces titres participe à ces profits comme il assume les pertes. M. Siagh précise dans ce contexte que ce produit n'est pas destiné à se substituer aux modes de financement classiques en Algérie mais représente une disponibilité de financement supplémentaire. Pour démontrer le développement des Sukuk, M Siagh met en exergue leur volume d'émission dans le monde représentant près de 100 milliards de dollars, dont plus de 32 milliards pour la seule année 2007, et pourrait atteindre 1.000 milliards en 2010, alors que ces obligations n'existaient pas en 2000. Ces émissions, émanant notamment des pays du Golfe, de Malaisie et du Pakistan, sont réparties essentiellement sur les secteurs financier, immobilier et énergétique, explique-t-il. Il sied de relever que ce mode de financement n'est pas l'apanage des pays musulmans seulement puisque des pays non musulmans comme le Japon, l'Allemagne ou la Grande Bretagne sont également intéressés par ce modèle de financement, a constaté M. Siagh. Pour preuve, la Deutsche Bank qui s'est engagée depuis plusieurs années dans le développement des marchés de capitaux islamiques, « dispose déjà d'une plate-forme de finance islamique performante et continue de renforcer sa présence au Moyen-Orient », souligne son directeur, M. Geert Bossuyt. Présentant un exposé sur l'expérience de la Deutsche Bank en matière de produits financiers islamiques, son représentant précise que la demande potentielle pour les « Sukuk » devrait largement dépasser l'offre dans les prochaines années, malgré une croissance annuelle de ces émissions, à hauteur de 35% au niveau mondial. Au total, 14 grandes sociétés basées notamment dans les pays du Golfe ont bénéficié de l'accompagnement de cette banque pour émettre des Sukuk pour des valeurs allant de 500 millions à plus de 3,5 milliards de dollars pour chaque société, selon l'exposé de M. Bossuyt. Par ailleurs, il convient de signaler que l'Etat vient de fournir toutes les facilités légales ouvrant la voie à la création de banques islamiques qui connaissent une forte demande de la part des citoyens, a indiqué la semaine dernière le ministre des Relations avec le parlement, M. Mahmoud Khedri à l'APN. Il s'agit notamment de la loi sur la monnaie et le crédit, l'ordonnance sur le crédit-bail et celle relative à la création de sociétés à capital risques.