La wilaya de Béjaïa, à l'instar des autres régions de la Kabylie, a célébré, hier, le double anniversaire du printemps berbère (1980) et du printemps noir (2001). Des expositions, des galas artistiques et des déclarations éparpillées par-ci par-là dans la presse écrite, telle est la somme des actions programmées pour «Tafsut Imazighen», (Printemps berbère). Dans la ville de Yemma Gouraya et dans toutes les bourgades de la vallée de la Soummam, des activités culturelles sont organisées par les associations culturelles et par les partis politiques, comme le FFS, qui a préparé un gala artistique dans le stade de la ville de Tazmalt. La grève générale traditionnelle de cette fameuse journée n'a pas eu lieu. Cependant, la majorité des établissements scolaires n'ont pas ouvert leurs portes pour marquer cette date symbolique. Par ailleurs, les deux marches populaires auxquelles ont appelé, séparément, le R.C.D (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et le M.A.K (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie ) n'ont pas pu mobiliser les foules. Des dizaines de sympathisants du «maquisard de la chanson amazighe» ont marché et manifesté du T.R.B (Théâtre régional de Béjaïa) vers l'université Abderrahmane, Mira, et faisant le tour de la ville. Le printemps berbère marque une halte très importante dans l'histoire de l'Algérie indépendante. C'est le virage qui donnera naissance, plus tard, au printemps noir de 2001 et à la plateforme d'El-Kseur qui revendique, entre autres, la justice sociale et la démocratie réelle). L'interdiction par le pouvoir de l'époque d'une conférence de l'écrivain Mouloud Mammeri, sur son livre «Poèmes Kabyles anciens» est à l'origine des évènements tragiques d'Avril 1980. Des Algériens sont emprisonnés ou assassinés pour avoir demandé plus de liberté. En plus des revendications identitaires, le Mouvement culturel berbère (MCB) revendiquait, pacifiquement, l'instauration d'un Etat de droit. Des années après, il y eut les évènements sanglants d'Octobre 1988. Des partis politiques comme le F.F.S et le R.C.D font de la cause amazighe leur cheval de bataille, sans arriver à changer l'ordre établi. Ce n'est qu'après les émeutes de 2001 que tamazight est, enfin, reconnue comme langue nationale. Toutefois, cette langue ancestrale n'est pas prise en charge dans tous les domaines de la vie quotidienne (médias, administrations…). «Pour parler d'une bonne prise en charge de la langue tamazight, il faut d'abord qu'elle soit nationale et officielle, comme l'ont toujours revendiqué des millions d'Algériens. Puis, viendra automatiquement la concrétisation sur le terrain. Généraliser l'enseignement de notre langue dans tous les paliers scolaires et sur tout le territoire national, tel est le fruit d'une bonne volonté. Il faut que Tamazight soit omniprésente dans les mass media. Une présence effective, pas uniquement pour la forme. Créer des télévisions, des journaux en berbère est plus qu'indispensable», estime Khelifa Ihden, ancien militant du M.C.B. La wilaya de Béjaïa, à l'instar des autres régions de la Kabylie, a célébré, hier, le double anniversaire du printemps berbère (1980) et du printemps noir (2001). Des expositions, des galas artistiques et des déclarations éparpillées par-ci par-là dans la presse écrite, telle est la somme des actions programmées pour «Tafsut Imazighen», (Printemps berbère). Dans la ville de Yemma Gouraya et dans toutes les bourgades de la vallée de la Soummam, des activités culturelles sont organisées par les associations culturelles et par les partis politiques, comme le FFS, qui a préparé un gala artistique dans le stade de la ville de Tazmalt. La grève générale traditionnelle de cette fameuse journée n'a pas eu lieu. Cependant, la majorité des établissements scolaires n'ont pas ouvert leurs portes pour marquer cette date symbolique. Par ailleurs, les deux marches populaires auxquelles ont appelé, séparément, le R.C.D (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et le M.A.K (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie ) n'ont pas pu mobiliser les foules. Des dizaines de sympathisants du «maquisard de la chanson amazighe» ont marché et manifesté du T.R.B (Théâtre régional de Béjaïa) vers l'université Abderrahmane, Mira, et faisant le tour de la ville. Le printemps berbère marque une halte très importante dans l'histoire de l'Algérie indépendante. C'est le virage qui donnera naissance, plus tard, au printemps noir de 2001 et à la plateforme d'El-Kseur qui revendique, entre autres, la justice sociale et la démocratie réelle). L'interdiction par le pouvoir de l'époque d'une conférence de l'écrivain Mouloud Mammeri, sur son livre «Poèmes Kabyles anciens» est à l'origine des évènements tragiques d'Avril 1980. Des Algériens sont emprisonnés ou assassinés pour avoir demandé plus de liberté. En plus des revendications identitaires, le Mouvement culturel berbère (MCB) revendiquait, pacifiquement, l'instauration d'un Etat de droit. Des années après, il y eut les évènements sanglants d'Octobre 1988. Des partis politiques comme le F.F.S et le R.C.D font de la cause amazighe leur cheval de bataille, sans arriver à changer l'ordre établi. Ce n'est qu'après les émeutes de 2001 que tamazight est, enfin, reconnue comme langue nationale. Toutefois, cette langue ancestrale n'est pas prise en charge dans tous les domaines de la vie quotidienne (médias, administrations…). «Pour parler d'une bonne prise en charge de la langue tamazight, il faut d'abord qu'elle soit nationale et officielle, comme l'ont toujours revendiqué des millions d'Algériens. Puis, viendra automatiquement la concrétisation sur le terrain. Généraliser l'enseignement de notre langue dans tous les paliers scolaires et sur tout le territoire national, tel est le fruit d'une bonne volonté. Il faut que Tamazight soit omniprésente dans les mass media. Une présence effective, pas uniquement pour la forme. Créer des télévisions, des journaux en berbère est plus qu'indispensable», estime Khelifa Ihden, ancien militant du M.C.B.