Il existe des atomes crochus entre Mme Alliot-Marie et M. Yazid Zerhouni. Est-ce sans doute la raison pour laquelle elle est la première personnalité française à fouler le sol d'Alger depuis assez longtemps ? Il existe des atomes crochus entre Mme Alliot-Marie et M. Yazid Zerhouni. Est-ce sans doute la raison pour laquelle elle est la première personnalité française à fouler le sol d'Alger depuis assez longtemps ? Michelle Alliot-Marie est-elle le meilleur interlocuteur d'Alger ? On pourrait le penser, après le semblant de froid qui s'est installé entre les deux capitales depuis la visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie et sans doute aussi, une annulation par Alger d'une visite de Bernard Kouchner, le très sémillant ministre français des affaires étrangères. Dans un cas comme dans l'autre, l'Algérie aurait pris ombrage du chassé-croisé diplomatique qui se fait autour de la préparation du sommet de l'Union pour la méditerranée, un dossier dans lequel Paris semble snober Alger. La venue de Michèle Alliot-Marie est peut-être de nature à lever certaines équivoques, d'autant plus que la ministre française, premier flic de France, a des atomes crochus avec Nourredine Yazid Zerhouni, puisque c'est lui qui était son vis-à-vis en tant que ministre de la défense de Jacques Chirac. Au programme de Michèle Alliot-Marie en Algérie, il y a bien sûr une série d'entretiens avec son homologue algérien, sur les relations bilatérales en matière de sécurité, puisque seront évoquées le renforcement de la coopération dans le domaine, notamment de la lutte contre le terrorisme et contre le crime organisé. Mais on a appris que Mme Alliot-Marie sera reçue par le président Abdelaziz Bouteflika, et qu'elle aura également des entretiens avec le ministre des Affaires religieuses, Abdallah Ghoulamallah, et un diner avec les membres de la société civile algérienne à la résidence Djenan el Mithak. On cite, en outre, la signature d'une convention de financement de la FSP, sécurité civile (avec la direction générale de la protection civile). Au programme, est également prévu un déplacement de Mme Alliot-Marie à Tlemcen, où sera fait le point sur la lutte contre la criminalité transfrontalière et le rôle de la police nationale algérienne entrant dans ce cadre. Outre donc le programme de lutte contre la criminalité, il y a aussi cette idée du contrôle de la migration clandestine, et l'on sait que l'Algérie, après avoir longtemps boudé ce qu'on a appelé la politique européenne de voisinage, semble avoir trouvé un terrain d'entente avec les instances de Bruxelles sur ce sujet. Mais bien sûr, le grand dossier de l'heure reste l'Union pour la méditerranée, un dossier dans lequel Nicolas Sarkozy met les bouchées doubles, au risque de heurter la sensibilité des Algériens, d'autant plus que la présidence de cette nouvelle Union, elle-même édulcorée par Angela Merkel, a été proposée, semble-t-il, au rais égyptien Hosni Moubarak, et que le siège de son secrétariat général serait basé à Tunis. Dans ces conditions, les choses ont l'air d'aller très vite, sans tenir compte de l'avis des différents pays riverains de la méditerranée, dont l'Algérie. L'union pour la méditerranée, dont Nicolas Sarkozy voulait faire une union des projets, ne sera-t-elle finalement qu'une structure de plus pour le contrôle de la migration clandestine ? Entre les déclarations d'intention et la réalité du terrain, il ya donc comme un fossé. On ne peut pas superposer les deux visions, et finalement, le projet de l'UM pourrait connaître le sort du processus de Barcelone, en devenant, avant l'heure, une coquille vide, sinon un projet mort-né. En tout cas, il revient peut-être à Mme Alliot-Marie de redorer le blason terni des relations bilatérales, au moins dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et contre le crime organisé. Michelle Alliot-Marie est-elle le meilleur interlocuteur d'Alger ? On pourrait le penser, après le semblant de froid qui s'est installé entre les deux capitales depuis la visite de Nicolas Sarkozy en Tunisie et sans doute aussi, une annulation par Alger d'une visite de Bernard Kouchner, le très sémillant ministre français des affaires étrangères. Dans un cas comme dans l'autre, l'Algérie aurait pris ombrage du chassé-croisé diplomatique qui se fait autour de la préparation du sommet de l'Union pour la méditerranée, un dossier dans lequel Paris semble snober Alger. La venue de Michèle Alliot-Marie est peut-être de nature à lever certaines équivoques, d'autant plus que la ministre française, premier flic de France, a des atomes crochus avec Nourredine Yazid Zerhouni, puisque c'est lui qui était son vis-à-vis en tant que ministre de la défense de Jacques Chirac. Au programme de Michèle Alliot-Marie en Algérie, il y a bien sûr une série d'entretiens avec son homologue algérien, sur les relations bilatérales en matière de sécurité, puisque seront évoquées le renforcement de la coopération dans le domaine, notamment de la lutte contre le terrorisme et contre le crime organisé. Mais on a appris que Mme Alliot-Marie sera reçue par le président Abdelaziz Bouteflika, et qu'elle aura également des entretiens avec le ministre des Affaires religieuses, Abdallah Ghoulamallah, et un diner avec les membres de la société civile algérienne à la résidence Djenan el Mithak. On cite, en outre, la signature d'une convention de financement de la FSP, sécurité civile (avec la direction générale de la protection civile). Au programme, est également prévu un déplacement de Mme Alliot-Marie à Tlemcen, où sera fait le point sur la lutte contre la criminalité transfrontalière et le rôle de la police nationale algérienne entrant dans ce cadre. Outre donc le programme de lutte contre la criminalité, il y a aussi cette idée du contrôle de la migration clandestine, et l'on sait que l'Algérie, après avoir longtemps boudé ce qu'on a appelé la politique européenne de voisinage, semble avoir trouvé un terrain d'entente avec les instances de Bruxelles sur ce sujet. Mais bien sûr, le grand dossier de l'heure reste l'Union pour la méditerranée, un dossier dans lequel Nicolas Sarkozy met les bouchées doubles, au risque de heurter la sensibilité des Algériens, d'autant plus que la présidence de cette nouvelle Union, elle-même édulcorée par Angela Merkel, a été proposée, semble-t-il, au rais égyptien Hosni Moubarak, et que le siège de son secrétariat général serait basé à Tunis. Dans ces conditions, les choses ont l'air d'aller très vite, sans tenir compte de l'avis des différents pays riverains de la méditerranée, dont l'Algérie. L'union pour la méditerranée, dont Nicolas Sarkozy voulait faire une union des projets, ne sera-t-elle finalement qu'une structure de plus pour le contrôle de la migration clandestine ? Entre les déclarations d'intention et la réalité du terrain, il ya donc comme un fossé. On ne peut pas superposer les deux visions, et finalement, le projet de l'UM pourrait connaître le sort du processus de Barcelone, en devenant, avant l'heure, une coquille vide, sinon un projet mort-né. En tout cas, il revient peut-être à Mme Alliot-Marie de redorer le blason terni des relations bilatérales, au moins dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et contre le crime organisé.