L'organisation non gouvernementale Save the Children UK affirme dans un rapport publié mardi dernier que les enfants sont souvent victimes d'abus sexuels de la part de travailleurs humanitaires internationaux et de soldats de maintien de la paix dans les zones de guerre et de catastrophes naturelles. Selon l'étude, plus de la moitié des enfants interrogés ont eu connaissance de cas de relations sexuelles forcées et d'attouchements incorrects par des humanitaires ou des soldats de maintien de la paix, et dans de nombreux cas, les enfants étaient au courant d'au moins dix incidents de ce type. Dans certains cas, des enfants âgés de seulement six ans ont été victimes d'abus, dénonce le rapport. Cette enquête se fonde sur des recherches et interviews confidentielles menées l'an dernier dans trois zones où l'on trouve une importante présence de l'aide internationale: le Sud-Soudan, Haïti et la Côte d'Ivoire. Save the Children UK n'a pas produit de statistiques complètes sur l'ampleur de ces abus mais a collecté assez d'informations pour prouver l'existence d'un problème grave. "Le rapport montre que les abus sexuels ont été largement sous-rapportés parce que les enfants ont peur de parler" selon Jasmine Whitbread, qui dirige l'ONG. "Une minuscule proportion des soldats de maintien de la paix et des travailleurs humanitaires abusent des enfants qu'ils sont censés protéger. Cela va de l'échange 'sexe contre nourriture' à du sexe forcé. C'est méprisable", confirme-t-elle. Les enquêteurs ont rencontré 129 filles et 121 garçons de 10 à 17 ans, ainsi qu'un certain nombre d'adultes. Selon Dominic Nutt, porte-parole de Save the Children, les forces de paix de l'ONU sont impliquées dans de nombreux cas d'abus car présentes en grand nombre un peu partout dans le monde. Mais il salue les efforts de l'ONU pour détecter les cas d'abus. Selon des responsables de l'ONU à New York, l'étude montre que les efforts entrepris pour lutter contre les abus sexuels sont insuffisants. "Le rapport est très troublant", a commenté Nick Birnback, porte-parole du département des opérations de maintien de la paix des Nations unies. En décembre 2006, Kofi Annan, alors secrétaire général de l'ONU, et d'autres hauts responsables de diverses agences avaient promis de redoubler d'efforts pour lutter contre les abus. Dans son rapport, Save the Children UK fait trois recommandations: donner le moyen aux personnes de signaler les abus localement, fonder une agence internationale de surveillance et créer un programme pour traiter les causes sous-jacentes du problème. L'organisation non gouvernementale Save the Children UK affirme dans un rapport publié mardi dernier que les enfants sont souvent victimes d'abus sexuels de la part de travailleurs humanitaires internationaux et de soldats de maintien de la paix dans les zones de guerre et de catastrophes naturelles. Selon l'étude, plus de la moitié des enfants interrogés ont eu connaissance de cas de relations sexuelles forcées et d'attouchements incorrects par des humanitaires ou des soldats de maintien de la paix, et dans de nombreux cas, les enfants étaient au courant d'au moins dix incidents de ce type. Dans certains cas, des enfants âgés de seulement six ans ont été victimes d'abus, dénonce le rapport. Cette enquête se fonde sur des recherches et interviews confidentielles menées l'an dernier dans trois zones où l'on trouve une importante présence de l'aide internationale: le Sud-Soudan, Haïti et la Côte d'Ivoire. Save the Children UK n'a pas produit de statistiques complètes sur l'ampleur de ces abus mais a collecté assez d'informations pour prouver l'existence d'un problème grave. "Le rapport montre que les abus sexuels ont été largement sous-rapportés parce que les enfants ont peur de parler" selon Jasmine Whitbread, qui dirige l'ONG. "Une minuscule proportion des soldats de maintien de la paix et des travailleurs humanitaires abusent des enfants qu'ils sont censés protéger. Cela va de l'échange 'sexe contre nourriture' à du sexe forcé. C'est méprisable", confirme-t-elle. Les enquêteurs ont rencontré 129 filles et 121 garçons de 10 à 17 ans, ainsi qu'un certain nombre d'adultes. Selon Dominic Nutt, porte-parole de Save the Children, les forces de paix de l'ONU sont impliquées dans de nombreux cas d'abus car présentes en grand nombre un peu partout dans le monde. Mais il salue les efforts de l'ONU pour détecter les cas d'abus. Selon des responsables de l'ONU à New York, l'étude montre que les efforts entrepris pour lutter contre les abus sexuels sont insuffisants. "Le rapport est très troublant", a commenté Nick Birnback, porte-parole du département des opérations de maintien de la paix des Nations unies. En décembre 2006, Kofi Annan, alors secrétaire général de l'ONU, et d'autres hauts responsables de diverses agences avaient promis de redoubler d'efforts pour lutter contre les abus. Dans son rapport, Save the Children UK fait trois recommandations: donner le moyen aux personnes de signaler les abus localement, fonder une agence internationale de surveillance et créer un programme pour traiter les causes sous-jacentes du problème.