Le P-DG d'Air Algérie a tenu sa promesse. Un peu plus de trois mois après sa nomination à la tête de la compagnie en remplacement du regretté Tayeb Benouis, Wahid Bouabdallah a signé, mercredi dernier, un accord salarial avec les différents syndicats représentant les 7.000 employés. Un accord qui porte sur une réévaluation de 15% des salaires et qui a nécessité la mobilisation d'une enveloppe de 959 millions de DA. Dans une allocution prononcée à l'issue de la conclusion de l'accord, Wahid Bouabdallah, s'adressant notamment aux représentants syndicaux des pilotes de ligne, a déclaré: «Vous avez eu ce que vous vouliez». Mais est-ce vraiment le cas ? En d'autres termes, cette augmentation des salaires répond-elle aux revendications salariales des pilotes ? Ces derniers, ont, par le biais du SPLA (syndicat des pilotes de ligne algériens), exercé un véritable forcing sur la question salariale. Il faut dire que les pilotes algériens, dont la renommée est bien établie, sont particulièrement sollicités par les nouvelles compagnies de navigation aérienne, moyennant de très fortes rétributions financières qui oscillent, selon les syndicalistes, entre 5.000 et 10.000 euros. De nombreux pilotes, parmi les plus expérimentés, qui n'appréciaient guère les salaires qu'ils percevaient, jugés très en deçà de leurs aspirations, n'ayant pu résister devant ces offres fort alléchantes, ont préféré quitter Air Algérie. Selon des sources syndicales, sur 347 pilotes de ligne, 50 ont préféré aller voler sous d'autres cieux. Autant dire qu'Air Algérie subissait une véritable hemoragie qui traduisait un «profond malaise». Il faut dire que sur la cinquantaine de pilotes, 30 sont parmi les plus expérimentes puisque ce sont des commandants de bord, dont la formation nécessite une dizaine d'années. D'où les inquiétudes du SPLA qui n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme. Car pour gagner plus d'argent, les pilotes restés au service d'Air Algérie faisaient des heures supplémentaires. Une pratique qui, souvent, comme l'a reconnu le président du SPLA, est « au détriment de la sécurité des voyageurs ». «Il faut arrêter ce mercenariat » a indiqué, en effet, Mohamed Segouane. Notre interlocuteur, contacté hier, dira que ces augmentations ont trop tardé avant d'ajouter « qu'on accepte tout ce que l'on nous donne ». Est-ce à dire que le syndicat est satisfait de ces augmentations ? Apparemment c'est encore le wait and see. Segouane a affirmé que les pilotes attendent d'abord de voir les nouvelles fiches de paie, d'autant que, en plus de 15% d'augmentation du salaire de base, les pilotes ont aussi bénéficié d'une prime de la productivité spécifique au poste. C'est cette prime qui inclut, par exemple, le travail de nuit, qui va être le véritable indicateur quant à l'ampleur des augmentations des salaires. De plus, les pilotes comptent, selon Segouane, tenir une assemblée générale le 21 juin prochain avec la participation des pilotes de Tassili Airlines qui se débattent dans nombre de problèmes. On en saura alors un peu plus sur cette augmentation et si elle est en mesure d'enrayer, un tant soit, peu cette saignée des pilotes. Le P-DG d'Air Algérie a tenu sa promesse. Un peu plus de trois mois après sa nomination à la tête de la compagnie en remplacement du regretté Tayeb Benouis, Wahid Bouabdallah a signé, mercredi dernier, un accord salarial avec les différents syndicats représentant les 7.000 employés. Un accord qui porte sur une réévaluation de 15% des salaires et qui a nécessité la mobilisation d'une enveloppe de 959 millions de DA. Dans une allocution prononcée à l'issue de la conclusion de l'accord, Wahid Bouabdallah, s'adressant notamment aux représentants syndicaux des pilotes de ligne, a déclaré: «Vous avez eu ce que vous vouliez». Mais est-ce vraiment le cas ? En d'autres termes, cette augmentation des salaires répond-elle aux revendications salariales des pilotes ? Ces derniers, ont, par le biais du SPLA (syndicat des pilotes de ligne algériens), exercé un véritable forcing sur la question salariale. Il faut dire que les pilotes algériens, dont la renommée est bien établie, sont particulièrement sollicités par les nouvelles compagnies de navigation aérienne, moyennant de très fortes rétributions financières qui oscillent, selon les syndicalistes, entre 5.000 et 10.000 euros. De nombreux pilotes, parmi les plus expérimentés, qui n'appréciaient guère les salaires qu'ils percevaient, jugés très en deçà de leurs aspirations, n'ayant pu résister devant ces offres fort alléchantes, ont préféré quitter Air Algérie. Selon des sources syndicales, sur 347 pilotes de ligne, 50 ont préféré aller voler sous d'autres cieux. Autant dire qu'Air Algérie subissait une véritable hemoragie qui traduisait un «profond malaise». Il faut dire que sur la cinquantaine de pilotes, 30 sont parmi les plus expérimentes puisque ce sont des commandants de bord, dont la formation nécessite une dizaine d'années. D'où les inquiétudes du SPLA qui n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme. Car pour gagner plus d'argent, les pilotes restés au service d'Air Algérie faisaient des heures supplémentaires. Une pratique qui, souvent, comme l'a reconnu le président du SPLA, est « au détriment de la sécurité des voyageurs ». «Il faut arrêter ce mercenariat » a indiqué, en effet, Mohamed Segouane. Notre interlocuteur, contacté hier, dira que ces augmentations ont trop tardé avant d'ajouter « qu'on accepte tout ce que l'on nous donne ». Est-ce à dire que le syndicat est satisfait de ces augmentations ? Apparemment c'est encore le wait and see. Segouane a affirmé que les pilotes attendent d'abord de voir les nouvelles fiches de paie, d'autant que, en plus de 15% d'augmentation du salaire de base, les pilotes ont aussi bénéficié d'une prime de la productivité spécifique au poste. C'est cette prime qui inclut, par exemple, le travail de nuit, qui va être le véritable indicateur quant à l'ampleur des augmentations des salaires. De plus, les pilotes comptent, selon Segouane, tenir une assemblée générale le 21 juin prochain avec la participation des pilotes de Tassili Airlines qui se débattent dans nombre de problèmes. On en saura alors un peu plus sur cette augmentation et si elle est en mesure d'enrayer, un tant soit, peu cette saignée des pilotes.