En 1962, la population algérienne était, dans son écrasante majorité, rurale. Moins de 50 ans après, le rapport entre l'urbain et le rural s'est inversé. Plus de 60 % des Algériens vivent dans les villes. Les villes n'ayant pas absorbé un tel afflux de citoyens, ces derniers ont formé, petit à petit, les fameuses ceintures de pauvreté autour des grandes agglomérations. La crise économique et la décennie noire aidant, les bidonvilles ont poussé comme des champignons dans toutes les wilayas du pays, au point où il n'existe pas un chef-lieu de wilaya qui n'ait pas ces quelques milliers de baraques en taule. Dire que les pouvoirs publics n'ont pas mis le paquet pour en finir avec cette plaie, serait mentir. L'Algérie est peut-être le pays d'Afrique qui a réalisé le plus de logements. Résultat : la proportion est de 1,5 logement par famille. Mais comment expliquer donc la prolifération des bidonvilles? La réponse est simple : trop de logements ont été distribués à ceux qui n'en ont pas besoin. En 1962, la population algérienne était, dans son écrasante majorité, rurale. Moins de 50 ans après, le rapport entre l'urbain et le rural s'est inversé. Plus de 60 % des Algériens vivent dans les villes. Les villes n'ayant pas absorbé un tel afflux de citoyens, ces derniers ont formé, petit à petit, les fameuses ceintures de pauvreté autour des grandes agglomérations. La crise économique et la décennie noire aidant, les bidonvilles ont poussé comme des champignons dans toutes les wilayas du pays, au point où il n'existe pas un chef-lieu de wilaya qui n'ait pas ces quelques milliers de baraques en taule. Dire que les pouvoirs publics n'ont pas mis le paquet pour en finir avec cette plaie, serait mentir. L'Algérie est peut-être le pays d'Afrique qui a réalisé le plus de logements. Résultat : la proportion est de 1,5 logement par famille. Mais comment expliquer donc la prolifération des bidonvilles? La réponse est simple : trop de logements ont été distribués à ceux qui n'en ont pas besoin. Le vocable «blanche» sied-t-il vraiment à Alger, la capitale ? La question est de taille et le constat du commun des mortels, tout comme les chiffres officiels, sont là pour confirmer une situation des plus alarmantes. Il y a quelques mois, le wali d'Alger avançait, au cours d'une réunion avec les présidents d' APC, que ses services ont recensé pas moins de 40.000 baraques disséminées sur le territoire de la wilaya. Un chiffre effarant qui renvoie directement au nombre des «êtres humains» occupant ces habitations de fortune. Selon certaines estimations, leur nombre avoisinerait les 200.000 âmes vivant dans le dénuement, l'insécurité et la saleté ambiante. Le spectacle désolant de ces entassements de plaques de zinc et autres matériaux hybrides, qui agressent le regard, tend à se normaliser. Rehli, le gigantesque bidonville situé à Gué-de- Constantine, le fameux Goriace à El Harrach, «Bateau cassé» à Bordj El-Kiffane…et la liste est encore très longue dans la banlieue d'Alger dont le centre n'a pas été épargné par ce fléau puisqu'on dénombre des bidonvilles à Bab El-Oued (Beau Fraisier), Bir Mourad Rais, et Belouizdad. Même à Ben Aknoun, quartier réputé chic, on n'a pas manqué d'installer ces baraques en tôle au lieu dit Doudou Mokhtar. A Said Hamdine, les autorités ont cru trouver l'astuce pour cacher le bidonville qui a poussé à la lisère de l'autoroute. Une paroi de plaques métalliques a été érigée, pour mettre le bidonville «déshonorant» à l'abri des regards des visiteurs de prestige de l'Algérie, en passage vers le Palais des nations ou au Sheraton. Décidément, les solutions qu'on n'a pas cessé de proposer ou d'appliquer à la bidonvilisation de la capitale n'ont pas donné les résultats escomptés. Au contraire, le phénomène continue de prendre de l'ampleur en dépit des programmes dits d'«éradication de l'habitat précaire.». Lesquels programmes ont permis, tout de même, de raser plusieurs bidonvilles. De l'aveu même de son premier responsable, le phénomène suit une courbe ascendante au niveau de la wilaya d'Alger. Chiffres à l'appui, on a avancé que le nombre de baraques recensées dans la commune de Bach Djerrah est passé de 4.000 en 2006 à 6.000 en 2007. Une nette progression qui met la lumière sur de nombreux points d'ombre dont celui inhérent au rôle des élus locaux. Ces derniers sont désignés comme étant responsables, du moins en partie, de la prolifération de ce fléau. Ceci, soit en fermant les yeux sur les dépassements moyennant des pots de vins ou en faisant preuve de permissivité. Les élus, pour leur part, se défendent en mettant en avant les limites de leurs prérogatives par rapport à l'étendu de ce phénomène. Il y a lieu de souligner, à ce sujet, que des pratiques illégales sont souvent enregistrées lors des opérations de relogement des habitants de bidonvilles. Il n'est secret pour personne qu'un nombre de bénéficiaires de logements «décents» reviennent au «bercail» quand on ne procède pas à la démolition de leurs habitations. La face la plus dangereuse de ce phénomène, qui a porté un grave préjudice au paysage urbanistique de la capitale, a trait à l'aspect sécuritaire. Ces cités anarchiques sont devenues, au fil des années, les terreaux du terrorisme, de la prostitution et du trafic de drogue. Les attentas kamikazes ayant ciblé en avril 2007 le Palais du gouvernement et un commissariat de police à Bab Zouar en sont la preuve. Certains des kamikazes étaient des «enfants» de bidonvilles tout comme une grande partie des jeunes qui basculent dans la violence et dans toutes les autres formes de délinquance. Le vocable «blanche» sied-t-il vraiment à Alger, la capitale ? La question est de taille et le constat du commun des mortels, tout comme les chiffres officiels, sont là pour confirmer une situation des plus alarmantes. Il y a quelques mois, le wali d'Alger avançait, au cours d'une réunion avec les présidents d' APC, que ses services ont recensé pas moins de 40.000 baraques disséminées sur le territoire de la wilaya. Un chiffre effarant qui renvoie directement au nombre des «êtres humains» occupant ces habitations de fortune. Selon certaines estimations, leur nombre avoisinerait les 200.000 âmes vivant dans le dénuement, l'insécurité et la saleté ambiante. Le spectacle désolant de ces entassements de plaques de zinc et autres matériaux hybrides, qui agressent le regard, tend à se normaliser. Rehli, le gigantesque bidonville situé à Gué-de- Constantine, le fameux Goriace à El Harrach, «Bateau cassé» à Bordj El-Kiffane…et la liste est encore très longue dans la banlieue d'Alger dont le centre n'a pas été épargné par ce fléau puisqu'on dénombre des bidonvilles à Bab El-Oued (Beau Fraisier), Bir Mourad Rais, et Belouizdad. Même à Ben Aknoun, quartier réputé chic, on n'a pas manqué d'installer ces baraques en tôle au lieu dit Doudou Mokhtar. A Said Hamdine, les autorités ont cru trouver l'astuce pour cacher le bidonville qui a poussé à la lisère de l'autoroute. Une paroi de plaques métalliques a été érigée, pour mettre le bidonville «déshonorant» à l'abri des regards des visiteurs de prestige de l'Algérie, en passage vers le Palais des nations ou au Sheraton. Décidément, les solutions qu'on n'a pas cessé de proposer ou d'appliquer à la bidonvilisation de la capitale n'ont pas donné les résultats escomptés. Au contraire, le phénomène continue de prendre de l'ampleur en dépit des programmes dits d'«éradication de l'habitat précaire.». Lesquels programmes ont permis, tout de même, de raser plusieurs bidonvilles. De l'aveu même de son premier responsable, le phénomène suit une courbe ascendante au niveau de la wilaya d'Alger. Chiffres à l'appui, on a avancé que le nombre de baraques recensées dans la commune de Bach Djerrah est passé de 4.000 en 2006 à 6.000 en 2007. Une nette progression qui met la lumière sur de nombreux points d'ombre dont celui inhérent au rôle des élus locaux. Ces derniers sont désignés comme étant responsables, du moins en partie, de la prolifération de ce fléau. Ceci, soit en fermant les yeux sur les dépassements moyennant des pots de vins ou en faisant preuve de permissivité. Les élus, pour leur part, se défendent en mettant en avant les limites de leurs prérogatives par rapport à l'étendu de ce phénomène. Il y a lieu de souligner, à ce sujet, que des pratiques illégales sont souvent enregistrées lors des opérations de relogement des habitants de bidonvilles. Il n'est secret pour personne qu'un nombre de bénéficiaires de logements «décents» reviennent au «bercail» quand on ne procède pas à la démolition de leurs habitations. La face la plus dangereuse de ce phénomène, qui a porté un grave préjudice au paysage urbanistique de la capitale, a trait à l'aspect sécuritaire. Ces cités anarchiques sont devenues, au fil des années, les terreaux du terrorisme, de la prostitution et du trafic de drogue. Les attentas kamikazes ayant ciblé en avril 2007 le Palais du gouvernement et un commissariat de police à Bab Zouar en sont la preuve. Certains des kamikazes étaient des «enfants» de bidonvilles tout comme une grande partie des jeunes qui basculent dans la violence et dans toutes les autres formes de délinquance.