Samedi, au Forum de l'Entv, Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a assuré que le taux de chômage, actuellement de 15,3%, baissera d'ici à 2009 pour atteindre les 10%. Cette prévision semble d'autant plus crédible que M. Louh n'est pas le premier ministre à l'avancer ; Ould Abbas avait fait la même déclaration il y a quelques mois. L'Algérie aura, dans ce cas, relevé un grand défi. Le chômage est un fléau qui touche l'ensemble des couches de la population algérienne depuis la crise économique des années 1990 où ce phénomène est apparu, bouleversant le monde du travail jusque-là protégé par la politique du plein-emploi. La population au chômage est estimée, aujourd'hui, à 1,5 million de personnes, soit près de 200 000 chômeurs en moins par rapport à 2004. Le taux de chômage se situe, selon les dernières statistiques de l'ONS datant de septembre 2005, à 15,1% contre 17,7% en 2004. Ce taux accusait, en 2004, selon les milieux urbain et rural, une différence de 0,7 point au profit de l'urbain, alors qu'en 2005 cette tendance s'est inversée avec une différence de 1,2 point au profit de l'urbain. La part des chômeurs de moins de 30 ans a, cependant, légèrement augmenté : 75% en 2005 contre 73% en 2004. Si en 2004, une augmentation sensible des employeurs indépendants a été enregistrée, en 2005 c'est plutôt le nombre de salariés permanents qui a connu une hausse (200 000 permanents en plus). Idem pour les salariés non permanents et les apprentis, qui ont vu leur nombre augmenter de près de 400 000.