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Qaâda châabie en souvenir de Hachemi Guerouabi
Un hommage lui a été rendu jeudi à la salle Ibn Zeydoun
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 07 - 2008

La salle Ibn Zeydoun d'Alger a vibré, durant toute la soirée de jeudi, au rythme du châabi à l'occasion d'un hommage organisé en souvenir de l'un des maîtres incontestés du genre, El Hachemi Guerouabi, disparu il y a tout juste deux ans. La soirée, à laquelle ont assisté notamment de nombreux invités, des membres de la famille de l'artiste ainsi que la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a démarré par l'inauguration d'une exposition de photographies représentant le chanteur disparu à plusieurs étapes de son existence, ainsi que par la projection d'un documentaire retraçant son œuvre, dont on déplorera seulement qu'il n'ait pas été tourné de son vivant. Plusieurs chanteurs, dont Mustapha, un des fils de Guerrouabi, menés par Didine Karroum et Abderrahmane El Kobbi, se sont succédé sur scène pour saluer comme il se doit la mémoire d'un des leurs, le meilleur sans doute de sa génération. En 50 ans de carrière, Guerrouabi aura en effet dominé plusieurs genres (Hawzi, A'roubi et Châabi) marquant à jamais de son empreinte la scène musicale algérienne. Débutant son parcours artistique dans les années 1950, il évoluera d'abord à l'ombre des grands maîtres du Châabi (M'hamed El Anka, Hadj M'rizek...) avant de s'affranchir en se lançant dans la chansonnette. Il innove alors tant par le style que par l'introduction dans son orchestre d'instruments musicaux modernes, au grand dam des puristes tels que El Anka. Les années 1970/80 seront pour lui des années fastes. Il connaîtra une ascension fulgurante grâce à des chansons légères auxquelles il imprimera un style personnel : une voix grave et chaude au timbre si particulier, sensibilité discrète et élégance naturelle. Le fleuron de son répertoire de ces années-là, l'inoubliable "El Bareh", marquera toute une génération et bien au-delà. L'interprète de "Wahdani Gharib", une chanson des années 1970, est lui-même rattrapé par son destin, 20 ans plus tard. Forcé à l'exil en 1995, il connaîtra les affres de l'éloignement de l'Algérie et surtout de son Alger natal. Les extraits des concerts de Guerrouabi, choisis pour illustrer le documentaire sur sa vie, ont donné lieu aux applaudissements répétés du public. Un clin d'œil des fans pour dire que l'inégalable interprète de la mythique "Aouicha wal Harraz", tiré du répertoire classique châabi, vit toujours dans les cœurs. El Hachemi Guerrouabi s'est éteint le 16 juillet 2006 des suites d'une longue maladie à l'âge de 69 ans. Il repose à El Madania (Alger) non loin de son quartier natal.
La salle Ibn Zeydoun d'Alger a vibré, durant toute la soirée de jeudi, au rythme du châabi à l'occasion d'un hommage organisé en souvenir de l'un des maîtres incontestés du genre, El Hachemi Guerouabi, disparu il y a tout juste deux ans. La soirée, à laquelle ont assisté notamment de nombreux invités, des membres de la famille de l'artiste ainsi que la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a démarré par l'inauguration d'une exposition de photographies représentant le chanteur disparu à plusieurs étapes de son existence, ainsi que par la projection d'un documentaire retraçant son œuvre, dont on déplorera seulement qu'il n'ait pas été tourné de son vivant. Plusieurs chanteurs, dont Mustapha, un des fils de Guerrouabi, menés par Didine Karroum et Abderrahmane El Kobbi, se sont succédé sur scène pour saluer comme il se doit la mémoire d'un des leurs, le meilleur sans doute de sa génération. En 50 ans de carrière, Guerrouabi aura en effet dominé plusieurs genres (Hawzi, A'roubi et Châabi) marquant à jamais de son empreinte la scène musicale algérienne. Débutant son parcours artistique dans les années 1950, il évoluera d'abord à l'ombre des grands maîtres du Châabi (M'hamed El Anka, Hadj M'rizek...) avant de s'affranchir en se lançant dans la chansonnette. Il innove alors tant par le style que par l'introduction dans son orchestre d'instruments musicaux modernes, au grand dam des puristes tels que El Anka. Les années 1970/80 seront pour lui des années fastes. Il connaîtra une ascension fulgurante grâce à des chansons légères auxquelles il imprimera un style personnel : une voix grave et chaude au timbre si particulier, sensibilité discrète et élégance naturelle. Le fleuron de son répertoire de ces années-là, l'inoubliable "El Bareh", marquera toute une génération et bien au-delà. L'interprète de "Wahdani Gharib", une chanson des années 1970, est lui-même rattrapé par son destin, 20 ans plus tard. Forcé à l'exil en 1995, il connaîtra les affres de l'éloignement de l'Algérie et surtout de son Alger natal. Les extraits des concerts de Guerrouabi, choisis pour illustrer le documentaire sur sa vie, ont donné lieu aux applaudissements répétés du public. Un clin d'œil des fans pour dire que l'inégalable interprète de la mythique "Aouicha wal Harraz", tiré du répertoire classique châabi, vit toujours dans les cœurs. El Hachemi Guerrouabi s'est éteint le 16 juillet 2006 des suites d'une longue maladie à l'âge de 69 ans. Il repose à El Madania (Alger) non loin de son quartier natal.

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