Le phénomène de l'extrémisme islamiste et de son pendant obligé, voire systématique, le terrorisme, a connu depuis, notamment, les attentats du 11 septembre 2001, une mutation qui se caractérise d'abord par son passage du champ national à celui international. Si depuis son apparition et son apogée lors de la décennie 1990-2000 le terrorisme était confiné dans des revendications d'ordre strictement national, à savoir essentiellement dirigées contre tel ou tel autre gouvernement ou pouvoir jugé impie, par contre, à partir des attentats sus mentionnés, une nouvelle configuration s'est installée, animée et coordonnée par la nébuleuse Al Qaida. Les débats au sein de la mouvance extrémiste avaient à l'époque fait rage, la chose n'ayant pas été acquise d'avance. Ce fut notamment le cas ici même en Algérie, lorsque, au sein même du GSPC, au moins deux camps opposés se sont affrontés. Les uns, dont l'actuel émir Droudkel faisant partie du camp acquis à la cause internationaliste et internationalisante, les autres, avec à leur tête celui qui était alors le chef incontesté de cette organisation terroriste, en l'occurrence, Hattab, souhaitant que l'on s'en tint à ce qui était la genèse du terrorisme dans notre pays, à savoir son aspect et sa définition strictement nationale. On sait que Hattab ayant perdu la bataille, il perdit du même coup la direction du GSPC. Ce fut la date de création, l'aval la couverture idéologique et l'aval de la branche mère d'Al Qaida, « Al Qaida au pays du Maghreb islamique. » Avant cela, bien sûr, survint un évènement encore plus déterminant, avec la création en Irak même, de la branche « Al Qaida au pays des deux fleuves », alors dirigée par Zawahiri, depuis lors abattu par les forces américiaines. Ce sont ces deux branches affidées officiellement à Al Qaida, qui marquent la ligne de fracture entre le terrorisme et l'islamiste national et celui international. Ces quelques éléments avancés pour mieux se situer dans le sujet du financement des organisations terrorisme dont des journées d'études sont présentement organisées à Alger. En inscrivant leurs combats dans le sillage et sous l'autorité d'Al Qaida branche mère, les organisations terroristes ainsi regroupées sous la responsabilité d'une hiérarchie commune et acceptée par tous, escomptent bien entendu des gains financiers supplémentaires et conséquents que seule la branche mère est à même de leur fournir ou de leur procurer. Pour ce qui la concerne, la branche mère d'Al Qaida gagne en ce qu'elle peut désormais élaborer une réelle stratégie à l'échelle de régions entières. L'on a donc désormais à faire avec des organisations d'une toute autre taille et d'une autre dimension que celles que l'on avait connues lors de la première phase. La lutte contre les sources de financement du terrorisme ne peut dès lors se concevoir en dehors d'un cadre lui aussi international. Autant dire que les mesures à prendre ou les sanctions à décider se font désormais sur la base de cette coopération et de cette collaboration entre les différents services de renseignement concernés par l'objectif. D'où cette rencontre dans la capitale algérienne. Le phénomène de l'extrémisme islamiste et de son pendant obligé, voire systématique, le terrorisme, a connu depuis, notamment, les attentats du 11 septembre 2001, une mutation qui se caractérise d'abord par son passage du champ national à celui international. Si depuis son apparition et son apogée lors de la décennie 1990-2000 le terrorisme était confiné dans des revendications d'ordre strictement national, à savoir essentiellement dirigées contre tel ou tel autre gouvernement ou pouvoir jugé impie, par contre, à partir des attentats sus mentionnés, une nouvelle configuration s'est installée, animée et coordonnée par la nébuleuse Al Qaida. Les débats au sein de la mouvance extrémiste avaient à l'époque fait rage, la chose n'ayant pas été acquise d'avance. Ce fut notamment le cas ici même en Algérie, lorsque, au sein même du GSPC, au moins deux camps opposés se sont affrontés. Les uns, dont l'actuel émir Droudkel faisant partie du camp acquis à la cause internationaliste et internationalisante, les autres, avec à leur tête celui qui était alors le chef incontesté de cette organisation terroriste, en l'occurrence, Hattab, souhaitant que l'on s'en tint à ce qui était la genèse du terrorisme dans notre pays, à savoir son aspect et sa définition strictement nationale. On sait que Hattab ayant perdu la bataille, il perdit du même coup la direction du GSPC. Ce fut la date de création, l'aval la couverture idéologique et l'aval de la branche mère d'Al Qaida, « Al Qaida au pays du Maghreb islamique. » Avant cela, bien sûr, survint un évènement encore plus déterminant, avec la création en Irak même, de la branche « Al Qaida au pays des deux fleuves », alors dirigée par Zawahiri, depuis lors abattu par les forces américiaines. Ce sont ces deux branches affidées officiellement à Al Qaida, qui marquent la ligne de fracture entre le terrorisme et l'islamiste national et celui international. Ces quelques éléments avancés pour mieux se situer dans le sujet du financement des organisations terrorisme dont des journées d'études sont présentement organisées à Alger. En inscrivant leurs combats dans le sillage et sous l'autorité d'Al Qaida branche mère, les organisations terroristes ainsi regroupées sous la responsabilité d'une hiérarchie commune et acceptée par tous, escomptent bien entendu des gains financiers supplémentaires et conséquents que seule la branche mère est à même de leur fournir ou de leur procurer. Pour ce qui la concerne, la branche mère d'Al Qaida gagne en ce qu'elle peut désormais élaborer une réelle stratégie à l'échelle de régions entières. L'on a donc désormais à faire avec des organisations d'une toute autre taille et d'une autre dimension que celles que l'on avait connues lors de la première phase. La lutte contre les sources de financement du terrorisme ne peut dès lors se concevoir en dehors d'un cadre lui aussi international. Autant dire que les mesures à prendre ou les sanctions à décider se font désormais sur la base de cette coopération et de cette collaboration entre les différents services de renseignement concernés par l'objectif. D'où cette rencontre dans la capitale algérienne.