Passé l'euphorie de l'octroi des «papiers» donnant le droit de s'installer au Canada, nos émigrés, une fois sur place, déchantent. Difficulté d'accès au marché de l'emploi oblige, ils découvrent la dure réalité, souvent loin de tout ce qui se raconte dans leur pays d'origine. En effet, selon «Statistiques Canada», le taux de chômage des Maghrébins installés au Québec depuis moins de cinq ans frôle les 30%, quatre fois plus que la moyenne provinciale. Comment expliquer alors cette situation, d'autant plus que quasiment tous les émigrés nord-africains détiennent un diplôme universitaire et que la langue française, au demeurant langue officielle du Quebec, est sensée représenter un atout ? A vrai dire, nos émigrés rencontrent un problème de validation des acquis universitaires. Dès lors, leurs compétences acquises dans leur pays d'origine ne sont pas reconnues à leur juste valeur. Pourtant ces jeunes ont été sélectionnés en fonction de leur niveau d'étude jugé acceptable au préalable. Selon le rédacteur en chef du journal «Alfa» destiné à la communauté maghrébine, «il y a une injustice quelque part et c'est cette injustice-là qui fait que les gens sont excédés et ne comprennent pas pourquoi on les a fait immigrer au Canada, car le Canada est demandeur d'immigration. Ce ne sont pas des gens qui ont forcé la porte.», soutient-il. De son côté, le Mouvement Desjardins, une institution canadienne qui défend les droits des émigrés, plaide pour «une meilleure reconnaissance des diplômes et de l'expérience de travail des nouveaux arrivants», au demeurant condition sine qua non à une intégration des émigrés dans le marché du travail. Malgré ces problèmes d'intégration, le Canada opte pour une politique de l'immigration plus audacieuse en se fixant comme objectif d'attirer 300.000 immigrants annuellement pour pallier le choc démographique conjugué à une pénurie de main d'œuvre sans précédant au Canada. Pour autant, Desjardins reconnaît que le chiffre de 300.000 immigrants reste difficile à atteindre. Cette diminution du nombre de travailleurs potentiels «risque d'entraîner une croissance anémique, voire une stagnation du marché de l'emploi au cours de la prochaine décennie», avertit Desjardins. A cet égard, l'institution prône dans ce sens d'ouvrir davantage les portes du marché de l'emploi aux étrangers. Ce que le gouvernement est déterminé à faire, semble-t-il. Le Québec a attiré 45.221 immigrants l'an dernier, une croissance de 1,2% par rapport à l'année précédente. La province espère en recevoir 55.000 en 2010, selon les nouveaux seuils établis l'année dernière. Le Canada attire plus de 3.000 Algériens par an alors que 45.000 Algériens y vivent déjà. Passé l'euphorie de l'octroi des «papiers» donnant le droit de s'installer au Canada, nos émigrés, une fois sur place, déchantent. Difficulté d'accès au marché de l'emploi oblige, ils découvrent la dure réalité, souvent loin de tout ce qui se raconte dans leur pays d'origine. En effet, selon «Statistiques Canada», le taux de chômage des Maghrébins installés au Québec depuis moins de cinq ans frôle les 30%, quatre fois plus que la moyenne provinciale. Comment expliquer alors cette situation, d'autant plus que quasiment tous les émigrés nord-africains détiennent un diplôme universitaire et que la langue française, au demeurant langue officielle du Quebec, est sensée représenter un atout ? A vrai dire, nos émigrés rencontrent un problème de validation des acquis universitaires. Dès lors, leurs compétences acquises dans leur pays d'origine ne sont pas reconnues à leur juste valeur. Pourtant ces jeunes ont été sélectionnés en fonction de leur niveau d'étude jugé acceptable au préalable. Selon le rédacteur en chef du journal «Alfa» destiné à la communauté maghrébine, «il y a une injustice quelque part et c'est cette injustice-là qui fait que les gens sont excédés et ne comprennent pas pourquoi on les a fait immigrer au Canada, car le Canada est demandeur d'immigration. Ce ne sont pas des gens qui ont forcé la porte.», soutient-il. De son côté, le Mouvement Desjardins, une institution canadienne qui défend les droits des émigrés, plaide pour «une meilleure reconnaissance des diplômes et de l'expérience de travail des nouveaux arrivants», au demeurant condition sine qua non à une intégration des émigrés dans le marché du travail. Malgré ces problèmes d'intégration, le Canada opte pour une politique de l'immigration plus audacieuse en se fixant comme objectif d'attirer 300.000 immigrants annuellement pour pallier le choc démographique conjugué à une pénurie de main d'œuvre sans précédant au Canada. Pour autant, Desjardins reconnaît que le chiffre de 300.000 immigrants reste difficile à atteindre. Cette diminution du nombre de travailleurs potentiels «risque d'entraîner une croissance anémique, voire une stagnation du marché de l'emploi au cours de la prochaine décennie», avertit Desjardins. A cet égard, l'institution prône dans ce sens d'ouvrir davantage les portes du marché de l'emploi aux étrangers. Ce que le gouvernement est déterminé à faire, semble-t-il. Le Québec a attiré 45.221 immigrants l'an dernier, une croissance de 1,2% par rapport à l'année précédente. La province espère en recevoir 55.000 en 2010, selon les nouveaux seuils établis l'année dernière. Le Canada attire plus de 3.000 Algériens par an alors que 45.000 Algériens y vivent déjà.