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La Camerounaise Mbango-Etone, naissance et renaissance
JO-2008 : Elle a remporté l'or au triple saut
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 08 - 2008

La Camerounaise Françoise Etone Mbango, championne olympique en titre, a conservé sa médaille d'or du triple saut aux 29è jeux Olympiques, à Pékin, devant la Russe Tatyana Lebedeva et la Grecque Hrysopiyi Devetzi.
La Camerounaise Françoise Etone Mbango, championne olympique en titre, a conservé sa médaille d'or du triple saut aux 29è jeux Olympiques, à Pékin, devant la Russe Tatyana Lebedeva et la Grecque Hrysopiyi Devetzi.
Avec un bond de 15,32 m, réussi au 2e essai, Mbango a devancé de 7 centimètres Lebedeva, vice-championne du monde de l'épreuve. Portrait :
Les quatre années qui ont suivi son titre olympique au triple saut ont été mouvementées. Disparue de la compétition en août 2005 pour resurgir au printemps dernier et coiffer une nouvelle couronne de championne d'Afrique, Françoise Mbango a vécu aux Etats-Unis, accouché d'un petit garçon, été suspendue par sa fédération… La Camerounaise (vainqueur des championnats de France à Albi) revient pile à temps pour «défendre valablement» ses chances à Pékin.
12 avril 2008, Yaoundé. Les Interclubs accueillent une athlète pas comme les autres. La seule championne olympique camerounaise. Cela fait près de trois ans que personne n'a vu Françoise Mbango sur un sautoir. La dernière fois, c'était à Zurich, en août 2005. «Je voulais souffler, oublier le sport et me recharger. Je saturais. Il me fallait autre chose», expliquait-elle récemment à nos confrères de l'Equipe Magazine. Le retour est mouvementé. Deux sauts, une performance plus qu'honorable (14m50, minima olympique atteint au second essai) puis une interdiction de poursuivre le concours signifiée par les officiels de la Fédération. Motif, la championne est suspendue -officiellement pour avoir séché les Jeux Africains en 2007- et ne possède plus de licence. Ce qu'elle réfutera catégoriquement le lendemain au micro de RFI.
Quelques interventions politico-sportives plus tard, on la retrouve à Addis-Abeba, aux championnats d'Afrique. Elle remporte en Ethiopie son troisième titre continental avec une marque à 14m76. «La Lionne» rugit de nouveau et monte en puissance.
Confirmation à Bordeaux (14m93), puis à Barcelone mi-juillet (14m95), où elle bat la Cubaine Savigne (qui détient toujours la meilleure performance 2008 avec 15m02) et la Grecque Devetzi (médaillée d'argent à Athènes), deux de ses rivales les plus dangereuses dans l'optique des Jeux.
Vendredi 24 juillet enfin, aux championnats de France à Albi, la sociétaire de Joinville-le-Pont, en région parisienne, survole le concours avec 14m82. Elle en profite pour faire le point à trois semaines des Jeux Olympiques au micro de l'envoyé spécial de RFI. Championne olympique du triple saut à Athènes : "Ma préparation me met en confiance pour Pékin"
Que s'est-il réellement passé durant ces trente mois d'éclipse entre 2005 et 2008 ? «Françoise est une championne qui garde un côté mystérieux», prévient Christophe Jousset du service des sports de RFI, interlocuteur privilégié de la Camerounaise depuis 2001. «J'ai cru que le sport était fini pour moi» Ce qui est sûr : elle a passé la majeure partie de son temps aux Etats-Unis après avoir obtenu une bourse à l'université de Saint John, dans le Queens, tout près de New York. Elle a donné naissance le 21 avril 2006 à Niels Adna. Niels, le prénom de l'ancien ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, devenu l'un de ses proches.
Elle a repris l'entraînement en 2007 après une grossesse qui lui avait fait prendre 25 kilos. «J'ai cru que le sport était fini pour moi», avoue-t-elle carrément dans l'Equipe Magazine.
«Bien entourée», la double médaillée d'argent mondiale s'accroche et retrouve petit à petit ses sensations. Elle décide de faire son grand retour deux jours avant de souffler ses 32 bougies, alors que le printemps pointe le bout de son nez en Europe.
«Ce qui m'impressionne le plus chez elle, c'est son côté compétitrice», poursuit Christophe Jousset. «Elle a un mental hors du commun. Mais c'est aussi quelqu'un de très mesuré, qui pèse chacun de ses mots. Elle ne se laisse pas facilement déborder par les émotions. C'est pour cela que je la vois parfaitement en mesure de défendre son titre olympique à Pékin»
D'autant que ses ennuis avec la Fédération, et en particulier son président Ange Sama, qu'elle a maintes fois accusé de «vouloir discréditer à tout prix l'athlétisme camerounais», vont peut-être enfin s'apaiser. Françoise Mbango affirme dans l'hebdomadaire français que la prime de victoire olympique (environ 120 000 euros), promise à l'époque de son triomphe athénien, est en passe d'être versée. Quatre ans après.
«Je n'ai rien à prouver», conclut la native de Yaoundé, consciente néanmoins des énormes attentes suscitées par son retour en forme. «J'étais une athlète. Maintenant, je suis une femme comblée.»
Quand on la voit poser, radieuse et sereine, avec son enfant dans les bras, impossible de ne pas la croire. Et de ne pas envisager un fabuleux doublé olympique le 17 août, jour de la finale du triple saut féminin à Pékin.
Avec un bond de 15,32 m, réussi au 2e essai, Mbango a devancé de 7 centimètres Lebedeva, vice-championne du monde de l'épreuve. Portrait :
Les quatre années qui ont suivi son titre olympique au triple saut ont été mouvementées. Disparue de la compétition en août 2005 pour resurgir au printemps dernier et coiffer une nouvelle couronne de championne d'Afrique, Françoise Mbango a vécu aux Etats-Unis, accouché d'un petit garçon, été suspendue par sa fédération… La Camerounaise (vainqueur des championnats de France à Albi) revient pile à temps pour «défendre valablement» ses chances à Pékin.
12 avril 2008, Yaoundé. Les Interclubs accueillent une athlète pas comme les autres. La seule championne olympique camerounaise. Cela fait près de trois ans que personne n'a vu Françoise Mbango sur un sautoir. La dernière fois, c'était à Zurich, en août 2005. «Je voulais souffler, oublier le sport et me recharger. Je saturais. Il me fallait autre chose», expliquait-elle récemment à nos confrères de l'Equipe Magazine. Le retour est mouvementé. Deux sauts, une performance plus qu'honorable (14m50, minima olympique atteint au second essai) puis une interdiction de poursuivre le concours signifiée par les officiels de la Fédération. Motif, la championne est suspendue -officiellement pour avoir séché les Jeux Africains en 2007- et ne possède plus de licence. Ce qu'elle réfutera catégoriquement le lendemain au micro de RFI.
Quelques interventions politico-sportives plus tard, on la retrouve à Addis-Abeba, aux championnats d'Afrique. Elle remporte en Ethiopie son troisième titre continental avec une marque à 14m76. «La Lionne» rugit de nouveau et monte en puissance.
Confirmation à Bordeaux (14m93), puis à Barcelone mi-juillet (14m95), où elle bat la Cubaine Savigne (qui détient toujours la meilleure performance 2008 avec 15m02) et la Grecque Devetzi (médaillée d'argent à Athènes), deux de ses rivales les plus dangereuses dans l'optique des Jeux.
Vendredi 24 juillet enfin, aux championnats de France à Albi, la sociétaire de Joinville-le-Pont, en région parisienne, survole le concours avec 14m82. Elle en profite pour faire le point à trois semaines des Jeux Olympiques au micro de l'envoyé spécial de RFI. Championne olympique du triple saut à Athènes : "Ma préparation me met en confiance pour Pékin"
Que s'est-il réellement passé durant ces trente mois d'éclipse entre 2005 et 2008 ? «Françoise est une championne qui garde un côté mystérieux», prévient Christophe Jousset du service des sports de RFI, interlocuteur privilégié de la Camerounaise depuis 2001. «J'ai cru que le sport était fini pour moi» Ce qui est sûr : elle a passé la majeure partie de son temps aux Etats-Unis après avoir obtenu une bourse à l'université de Saint John, dans le Queens, tout près de New York. Elle a donné naissance le 21 avril 2006 à Niels Adna. Niels, le prénom de l'ancien ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, devenu l'un de ses proches.
Elle a repris l'entraînement en 2007 après une grossesse qui lui avait fait prendre 25 kilos. «J'ai cru que le sport était fini pour moi», avoue-t-elle carrément dans l'Equipe Magazine.
«Bien entourée», la double médaillée d'argent mondiale s'accroche et retrouve petit à petit ses sensations. Elle décide de faire son grand retour deux jours avant de souffler ses 32 bougies, alors que le printemps pointe le bout de son nez en Europe.
«Ce qui m'impressionne le plus chez elle, c'est son côté compétitrice», poursuit Christophe Jousset. «Elle a un mental hors du commun. Mais c'est aussi quelqu'un de très mesuré, qui pèse chacun de ses mots. Elle ne se laisse pas facilement déborder par les émotions. C'est pour cela que je la vois parfaitement en mesure de défendre son titre olympique à Pékin»
D'autant que ses ennuis avec la Fédération, et en particulier son président Ange Sama, qu'elle a maintes fois accusé de «vouloir discréditer à tout prix l'athlétisme camerounais», vont peut-être enfin s'apaiser. Françoise Mbango affirme dans l'hebdomadaire français que la prime de victoire olympique (environ 120 000 euros), promise à l'époque de son triomphe athénien, est en passe d'être versée. Quatre ans après.
«Je n'ai rien à prouver», conclut la native de Yaoundé, consciente néanmoins des énormes attentes suscitées par son retour en forme. «J'étais une athlète. Maintenant, je suis une femme comblée.»
Quand on la voit poser, radieuse et sereine, avec son enfant dans les bras, impossible de ne pas la croire. Et de ne pas envisager un fabuleux doublé olympique le 17 août, jour de la finale du triple saut féminin à Pékin.


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