Les nausées qui affectent de nombreuses femmes lors du premier trimestre de la grossesse ne seraient-elles que la conséquence d'une finesse inhabituelle de l'odorat ? C'est la thèse que défendent deux gynécologues de l'université de Stanford, en Californie, dont un livre sur les nausées et les vomissements vient de sortir, sans doute une référence durable sur la question. Après avoir passé en revue l'ensemble des articles publiés sur les nausées et mené leurs propres recherches, les auteurs ont constaté que la plupart des femmes qui éprouvent des nausées pendant la grossesse sont incapables de supporter des odeurs considérées habituellement comme agréables, comme les odeurs de cuisine ou de parfum. Selon les chercheurs, ces "effluves" représentent le facteur déclenchant quasi unique des nausées.Un argument de poids vient appuyer cette thèse. Certaines femmes sont porteuses d'une maladie génétique qui associe une stérilité et une perte de l'odorat. Grâce à des traitements appropriés, ces femmes peuvent accéder à une grossesse… et être épargnées par les nausées. Les estrogènes donnent du nez Le point commun entre la grossesse, les nausées et l'odorat pourrait être représenté par les estrogènes, hormones sexuelles féminines. Ces hormones augmentent dès que la femme est enceinte et sont indispensables au maintien de la grossesse. On sait aussi que les estrogènes peuvent entraîner des nausées et ce symptôme fait d'ailleurs partie des réactions indésirables classiques des contraceptifs oraux les plus fortement dosés. La présence de nausées pourrait ainsi refléter indirectement le fait que la grossesse se déroule normalement, notent les auteurs. Certaines études semblent en effet indiquer que les fausses couches sont plus rares chez les femmes souffrant de nausées. Ainsi, selon les auteurs, les estrogènes entraineraient une hypersensibilité olfactive, responsable, chez les personnes plus sensibles, des nausées, sans que le lien entre les deux phénomènes ne soit encore très clair. La responsabilité des estrogènes est confortée par le fait que, même en dehors de la grossesse, les femmes sont trois ou quatre fois plus exposées aux nausées que les hommes. Les nausées qui affectent de nombreuses femmes lors du premier trimestre de la grossesse ne seraient-elles que la conséquence d'une finesse inhabituelle de l'odorat ? C'est la thèse que défendent deux gynécologues de l'université de Stanford, en Californie, dont un livre sur les nausées et les vomissements vient de sortir, sans doute une référence durable sur la question. Après avoir passé en revue l'ensemble des articles publiés sur les nausées et mené leurs propres recherches, les auteurs ont constaté que la plupart des femmes qui éprouvent des nausées pendant la grossesse sont incapables de supporter des odeurs considérées habituellement comme agréables, comme les odeurs de cuisine ou de parfum. Selon les chercheurs, ces "effluves" représentent le facteur déclenchant quasi unique des nausées.Un argument de poids vient appuyer cette thèse. Certaines femmes sont porteuses d'une maladie génétique qui associe une stérilité et une perte de l'odorat. Grâce à des traitements appropriés, ces femmes peuvent accéder à une grossesse… et être épargnées par les nausées. Les estrogènes donnent du nez Le point commun entre la grossesse, les nausées et l'odorat pourrait être représenté par les estrogènes, hormones sexuelles féminines. Ces hormones augmentent dès que la femme est enceinte et sont indispensables au maintien de la grossesse. On sait aussi que les estrogènes peuvent entraîner des nausées et ce symptôme fait d'ailleurs partie des réactions indésirables classiques des contraceptifs oraux les plus fortement dosés. La présence de nausées pourrait ainsi refléter indirectement le fait que la grossesse se déroule normalement, notent les auteurs. Certaines études semblent en effet indiquer que les fausses couches sont plus rares chez les femmes souffrant de nausées. Ainsi, selon les auteurs, les estrogènes entraineraient une hypersensibilité olfactive, responsable, chez les personnes plus sensibles, des nausées, sans que le lien entre les deux phénomènes ne soit encore très clair. La responsabilité des estrogènes est confortée par le fait que, même en dehors de la grossesse, les femmes sont trois ou quatre fois plus exposées aux nausées que les hommes.