Flambée des prix et faiblesse du pouvoir d'achat obligent, la question de la réévaluation du dinar revient sur le devant de la scène avec acuité. Entre ceux qui prônent la réévaluation de la monnaie algérienne comme étant une nécessité pour notre économie, se référant à l'embellie financière, et ceux qui soutiennent qu'il serait dangereux d'un point de économique, sachant que le niveau de productivité est faible, les avis divergent et le débat est relancé. Ainsi, si l'on se réfère aux déclarations de Réda Hamiani, président du forum des chefs d'entreprise (FCE), «la réévaluation du dinar permettra justement de diminuer le coût des importations et ainsi faire face aux tensions sur les prix des produits de large consommation». Il faut dire que les importations algériennes, en forte hausse ces dernières années, subissent le contrecoup de la forte dépréciation du dollar par rapport à l'euro. Cependant, la question qui se pose est de savoir si la réévaluation du dinar est en mesure de contribuer à réduire le prix réel des produits de base. De leur côté, les défenseurs du maintien du dinar à son niveau actuel estiment qu'étant fragile et tributaire de la manne pétrolière, l'embellie financière ne peut déterminer la valeur du dinar. Autrement dit, cette embellie financière représentant des réserves de changes record de près de 150 milliards de dollars est factice dans la mesure où elle est dépendante des fluctuations des prix du pétrole. Le hic, c'est que l'option de la réévaluation du dinar risque d'avoir comme effet de doper l'inflation du fait de l'augmentation de la facture des importations. Une mesure qui s'avère dangereuse pour l'équilibre macroéconomique tant il est admis que le seul élément qui détermine la valeur d'une monnaie, est le taux de croissance et partant les capacités de production de notre pays. Dans ce contexte, une appréciation du dinar est tributaire d'une économie hors hydrocarbures. En clair, plus la croissance s'apprécie, plus la valeur du dinar augmente. De ce fait, «le dinar n'est pas très loin de sa vraie valeur, et se trouve donc bien coté par la banque centrale», estime Abdelhak Lamiri, économiste. S'exprimant sur cette question, , le P-DG du groupe Cévital, Rebrab ,rejette l'éventualité de réévaluer le dinar. Il exhorte à ce titre le gouvernement à s'intéresser davantage à encourager la production nationale. Se voulant prudent, le gouvernement a, à maintes reprises, rejeté l'option de la réévaluation du dinar car jugée contre-productive. Lorsqu'il était à la tête du gouvernement, Belkhadem avait exprimé un niet catégorique. Qu'en sera-t-il avec Ouyahia ? Toujours est-il que la position officielle soutient que notre pays aura plus à gagner à améliorer la productivité du travail que d'augmenter la valeur du dinar algérien. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, avait affirmé que l'Algérie observait une stabilité du taux de change réel. «La Banque d'Algérie poursuit sa politique de flottement dirigé pour assurer la stabilité du taux de change réel du dinar», avait-il souligné. Il convient de souligner, pour rappel, que la monnaie nationale a été fortement dévaluée en 1994 dans le cadre d'un plan d'ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI). Depuis, aucune mesure concernant le dinar n'a été prise. Entre 1991 et 1994, l'Algérie avait procédé à trois opérations de dévaluation de sa monnaie : 25% en septembre 1991, 50% en avril 1994 puis 15% en septembre de la même année. On pourrait dire, en définitive, que la lancinante question de la réévaluation du dinar continue à diviser les différents observateurs de la scène économique et la balle est maintenant dans le camp des pouvoirs publics. En attendant, il est frappant de constater que seul le marché financier informel continue de déterminer la valeur de notre monnaie. Flambée des prix et faiblesse du pouvoir d'achat obligent, la question de la réévaluation du dinar revient sur le devant de la scène avec acuité. Entre ceux qui prônent la réévaluation de la monnaie algérienne comme étant une nécessité pour notre économie, se référant à l'embellie financière, et ceux qui soutiennent qu'il serait dangereux d'un point de économique, sachant que le niveau de productivité est faible, les avis divergent et le débat est relancé. Ainsi, si l'on se réfère aux déclarations de Réda Hamiani, président du forum des chefs d'entreprise (FCE), «la réévaluation du dinar permettra justement de diminuer le coût des importations et ainsi faire face aux tensions sur les prix des produits de large consommation». Il faut dire que les importations algériennes, en forte hausse ces dernières années, subissent le contrecoup de la forte dépréciation du dollar par rapport à l'euro. Cependant, la question qui se pose est de savoir si la réévaluation du dinar est en mesure de contribuer à réduire le prix réel des produits de base. De leur côté, les défenseurs du maintien du dinar à son niveau actuel estiment qu'étant fragile et tributaire de la manne pétrolière, l'embellie financière ne peut déterminer la valeur du dinar. Autrement dit, cette embellie financière représentant des réserves de changes record de près de 150 milliards de dollars est factice dans la mesure où elle est dépendante des fluctuations des prix du pétrole. Le hic, c'est que l'option de la réévaluation du dinar risque d'avoir comme effet de doper l'inflation du fait de l'augmentation de la facture des importations. Une mesure qui s'avère dangereuse pour l'équilibre macroéconomique tant il est admis que le seul élément qui détermine la valeur d'une monnaie, est le taux de croissance et partant les capacités de production de notre pays. Dans ce contexte, une appréciation du dinar est tributaire d'une économie hors hydrocarbures. En clair, plus la croissance s'apprécie, plus la valeur du dinar augmente. De ce fait, «le dinar n'est pas très loin de sa vraie valeur, et se trouve donc bien coté par la banque centrale», estime Abdelhak Lamiri, économiste. S'exprimant sur cette question, , le P-DG du groupe Cévital, Rebrab ,rejette l'éventualité de réévaluer le dinar. Il exhorte à ce titre le gouvernement à s'intéresser davantage à encourager la production nationale. Se voulant prudent, le gouvernement a, à maintes reprises, rejeté l'option de la réévaluation du dinar car jugée contre-productive. Lorsqu'il était à la tête du gouvernement, Belkhadem avait exprimé un niet catégorique. Qu'en sera-t-il avec Ouyahia ? Toujours est-il que la position officielle soutient que notre pays aura plus à gagner à améliorer la productivité du travail que d'augmenter la valeur du dinar algérien. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, avait affirmé que l'Algérie observait une stabilité du taux de change réel. «La Banque d'Algérie poursuit sa politique de flottement dirigé pour assurer la stabilité du taux de change réel du dinar», avait-il souligné. Il convient de souligner, pour rappel, que la monnaie nationale a été fortement dévaluée en 1994 dans le cadre d'un plan d'ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI). Depuis, aucune mesure concernant le dinar n'a été prise. Entre 1991 et 1994, l'Algérie avait procédé à trois opérations de dévaluation de sa monnaie : 25% en septembre 1991, 50% en avril 1994 puis 15% en septembre de la même année. On pourrait dire, en définitive, que la lancinante question de la réévaluation du dinar continue à diviser les différents observateurs de la scène économique et la balle est maintenant dans le camp des pouvoirs publics. En attendant, il est frappant de constater que seul le marché financier informel continue de déterminer la valeur de notre monnaie.