Les libertés prises par les forces de la coalition qui s'attaquent, désormais, par drones interposés, chaque jour à des positions talibanes en territoire pakistanais, font très durement réagir les autorités d'Islamabad. Washington et l'état-major américain tentent de rassurer. Les libertés prises par les forces de la coalition qui s'attaquent, désormais, par drones interposés, chaque jour à des positions talibanes en territoire pakistanais, font très durement réagir les autorités d'Islamabad. Washington et l'état-major américain tentent de rassurer. Mis à mal autant pour ce qui est de leur lutte contre les talibans un peu partout à travers le territoire afghan, les Américains ont aussi fort à faire avec les dénonciations à répétition du gouvernement pakistanais au sujet de leurs attaques quasi quotidiennes, par drones interposées, de positions talibanes, dans les zones rurales du nord ouest pakistanais. Les fameux dommages collatéraux sont devenus aussi fréquents que les attaques de la coalition US. Le pic avait été atteint le 3 septembre dernier lorsque pas moins de quinze personnes, toutes des civiles, dont sept femmes mais aussi deux enfants, avaient été victimes de ces tirs. Les protestations du gouvernement pakistanais n'avaient pourtant suscité aucune excuse ou démenti de la part de la haute hiérarchie coalisée. Le Pakistan ne cesse pourtant de dénoncer ces « atteintes à la souveraineté nationale » qui, selon lui, sont « totalement improductives » et gênent sa politique de la main tendue aux groupes extrémistes qui acceptent de déposer les armes et de dialoguer. La tension était telle ces derniers jours que la Maison Blanche a jugé bon d'envoyer le chef d'état-major de l'armée américaine à Islamabad pour y renouveler toutes les assurances quant à la volonté US de respecter la souveraineté du Pakistan. Un communiqué de l'ambassade américaine à Islamabad précise que «l'amiral Mullen a réitéré l'engagement des Etats-Unis à respecter le plus strictement possible la souveraineté du Pakistan ainsi que la volonté de développer davantage de coopération entre les deux pays sur toutes les questions cruciales qui mettent en danger la sécurité et le bien-être des citoyens des deux pays. » Depuis le mois d'août passé, l'armée pakistanaise a lancé une vaste offensive contre les insurgés et qui ont fait, selon des sources militaires pour l'heure impossible à vérifier, plus de huit cent morts parmi ces derniers. La région pakistanaise touchée par cette offensive a aussi enregistré le déplacement de plus de 260.000 personnes. Nouvelle approche de la coalition US en Afghanistan, sa promesse que désormais ces actions militaires ciblant le territoire pakistanais se feraient en coordination avec l'armée pakistanaise. Mais, et de l'avis de tous les observateurs sur place, il ne s'agit là que de la face apparente de l'iceberg qui sépare de plus en plus la ligne américaine de la ligne appliquée par le nouveau gouvernement de coalition pakistanais issu des élections législatives de mars passé. D'autant depuis la démission de Pervez Musharraf, principal homme-clé des Américains dans la région, mais aussi depuis le refus de ce gouvernement de s'aligner sur la politique américaine en matière de stratégie de lutte antiterroriste, les relations américano-pakistanaises évoluent désormais en dents de scie. Si l'on ajoute à ce tableau le fait que le Pakistan traverse une crise économique de rare envergure et que plus de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, sans compter un taux de chômage des plus préoccupant, alors l'on ne prend que davantage la mesure d'une part de la situation interne pakistanaise, mais des difficultés qui attendent et le nouveau président et le gouvernement de coalition. Mis à mal autant pour ce qui est de leur lutte contre les talibans un peu partout à travers le territoire afghan, les Américains ont aussi fort à faire avec les dénonciations à répétition du gouvernement pakistanais au sujet de leurs attaques quasi quotidiennes, par drones interposées, de positions talibanes, dans les zones rurales du nord ouest pakistanais. Les fameux dommages collatéraux sont devenus aussi fréquents que les attaques de la coalition US. Le pic avait été atteint le 3 septembre dernier lorsque pas moins de quinze personnes, toutes des civiles, dont sept femmes mais aussi deux enfants, avaient été victimes de ces tirs. Les protestations du gouvernement pakistanais n'avaient pourtant suscité aucune excuse ou démenti de la part de la haute hiérarchie coalisée. Le Pakistan ne cesse pourtant de dénoncer ces « atteintes à la souveraineté nationale » qui, selon lui, sont « totalement improductives » et gênent sa politique de la main tendue aux groupes extrémistes qui acceptent de déposer les armes et de dialoguer. La tension était telle ces derniers jours que la Maison Blanche a jugé bon d'envoyer le chef d'état-major de l'armée américaine à Islamabad pour y renouveler toutes les assurances quant à la volonté US de respecter la souveraineté du Pakistan. Un communiqué de l'ambassade américaine à Islamabad précise que «l'amiral Mullen a réitéré l'engagement des Etats-Unis à respecter le plus strictement possible la souveraineté du Pakistan ainsi que la volonté de développer davantage de coopération entre les deux pays sur toutes les questions cruciales qui mettent en danger la sécurité et le bien-être des citoyens des deux pays. » Depuis le mois d'août passé, l'armée pakistanaise a lancé une vaste offensive contre les insurgés et qui ont fait, selon des sources militaires pour l'heure impossible à vérifier, plus de huit cent morts parmi ces derniers. La région pakistanaise touchée par cette offensive a aussi enregistré le déplacement de plus de 260.000 personnes. Nouvelle approche de la coalition US en Afghanistan, sa promesse que désormais ces actions militaires ciblant le territoire pakistanais se feraient en coordination avec l'armée pakistanaise. Mais, et de l'avis de tous les observateurs sur place, il ne s'agit là que de la face apparente de l'iceberg qui sépare de plus en plus la ligne américaine de la ligne appliquée par le nouveau gouvernement de coalition pakistanais issu des élections législatives de mars passé. D'autant depuis la démission de Pervez Musharraf, principal homme-clé des Américains dans la région, mais aussi depuis le refus de ce gouvernement de s'aligner sur la politique américaine en matière de stratégie de lutte antiterroriste, les relations américano-pakistanaises évoluent désormais en dents de scie. Si l'on ajoute à ce tableau le fait que le Pakistan traverse une crise économique de rare envergure et que plus de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, sans compter un taux de chômage des plus préoccupant, alors l'on ne prend que davantage la mesure d'une part de la situation interne pakistanaise, mais des difficultés qui attendent et le nouveau président et le gouvernement de coalition.