Le nouveau président pakistanais se rend la semaine prochaine à Washington pour y rencontrer George Bush. Islamabad s'élève avec vigueur contre ce qu'elle considère comme une violation de son intégrité territoriale. Il s'agit des attaques aériennes répétées par l'aviation US à partir de l'Afghanistan et qui soulève les populations concernées et gêne la politique de dialogue initiée par le nouveau gouvernement. Le nouveau président pakistanais se rend la semaine prochaine à Washington pour y rencontrer George Bush. Islamabad s'élève avec vigueur contre ce qu'elle considère comme une violation de son intégrité territoriale. Il s'agit des attaques aériennes répétées par l'aviation US à partir de l'Afghanistan et qui soulève les populations concernées et gêne la politique de dialogue initiée par le nouveau gouvernement. Le bras de fer qui a commencé à opposer, à partir du meurtrier évènement dit de la « Mosquée rouge » en juillet 2007, l'ex-président Pervez Musharraf aux groupes islamistes radicaux qui avaient juré de venger l'assaut des forces gouvernementales, d'une part, et les deux ex-premiers ministres alors en exil, feu Benazir Bhutto, leader alors du Parti populaire pakistanais, et Nawaz Sharif, chef de la Ligue musulmane pakistanaise qui avait été destitué de son poste en 1999 par Musharraf à la suite d'un coup d'Etat, d'autre part. Dès lors, le pays des Purs est entré dans une phase de violences récurrentes d'autant plus préoccupantes qu'elles étaient adoubées par une situation difficile vécue par le Pakistan autant au niveau de la bande frontière avec l'Afghanistan au plan de la lutte antiterroriste, mais aussi et surtout du fait d'une crise économique sans précédent et d'un taux de chômage qui suscite jusqu'à l'heure d'aujourd'hui les plus grandes préoccupations. C'est sur cette toile de fond que ce pays de 160 millions d'habitants qui fait partie du club fermé des nations nucléaires, a dû mettre les bouchées doubles pour organiser des élections législatives anticipées qui se sont tenues en mars dernier et qui ont vu la victoire du Parti du peuple pakistanais et de la ligue musulmane chargés, dès lors, de former un gouvernement de coalition. Antécédemment, le président Musharraf était acculé par une vive protestation populaire à la suite de sa décision de limoger des juges de la Cour suprême hostiles à sa réélection en tant que président pakistanais. Musharraf fut finalement réélu en novembre dernier, ce qui ne fit qu'accroître le ressentiment et des deux partis politiques sus-mentionnés et de l'islamisme radical. La coalition gouvernementale étant formée en mai passé et le nouveau gouvernement installé juste après, les premiers signes d'une intensification de la crise politique interne mais aussi externe, avec notamment les Etats-Unis, se firent jour. Le programme politique adopté conjointement par les deux principaux membres de la coalition gouvernement le tranchait d'avec la ligne poursuivie jusque-là par l'ex-président Musharraf. Alors que celui-ci, réputé homme clé des Américains dans la région, se contentait d'appliquer à la lettre les orientations américaines, le nouveau gouvernement adoptait une stratégie qui ne manqua pas de déplaire aux Américains. La stratégie consistait et consiste toujours en la poursuite de la lutte antiterroriste, d'une part et la recherche du dialogue avec tous les groupes en activité qui accepteraient de déposer les armes, d'autre part. Dès lors, les critiques fusèrent de la part de Washington qui alla jusqu'à accuser les nouvelles autorités pakistanaises de ne pas en faire assez au plan de la lutte antiterroriste. C'est cet argument, ou prétexte, c'est selon, qui amena les forces de la coalition, essentiellement américaines à lancer à partir de l'Afghanistan, depuis plusieurs mois, une série d'attaques aériennes, généralement par drones interposés, en territoire pakistanais, et sans l'aval de ce dernier. Le nombre des victimes dites «collatérales» ne cessant d'augmenter, le gouvernement pakistanais s'est vu confronté à une fronde sérieuse de la part des populations des zones tribales du sud ouest particulièrement visées par ces attaques aériennes. Naturellement les groupes islamistes en activité dans cette région, des talibans réfugiés et des membres du réseau Al-Qaïda selon la CIA, trouvèrent là matière à retourner les populations contre les autorités d'Islamabad. C'est pourquoi, à plusieurs reprises, ces derniers temps, autant le premier ministre pakistanais que le tout nouveau président Ali Zardari du PPP, se sont vivement élevés contre ces frappes aériennes désormais considérées comme une atteinte délibérée à la souveraineté et à l'intégrité du territoire pakistanais. Au reste, et à peine quelques instants avant l'explosion du camion piégé qui a fait plus de 60 morts dans la soirée de samedi, le président Zardari était devant le Parlement et réitérait en des termes durs, le refus de son pays de se taire face à ces violations de son territoire par les forces américaines de la coalition. La semaine prochaine le président Zardari doit se rendre à Washington où il aura un entretien avec le président George Bush sur la question. Mais on peut avancer, d'ores et déjà, que l'on voit mal cette spirale de la violence prendre fin avant le règlement de la question de l'occupation de l'Afghanistan par les Américains. Des jours bien difficiles attendent le Pakistan. Le bras de fer qui a commencé à opposer, à partir du meurtrier évènement dit de la « Mosquée rouge » en juillet 2007, l'ex-président Pervez Musharraf aux groupes islamistes radicaux qui avaient juré de venger l'assaut des forces gouvernementales, d'une part, et les deux ex-premiers ministres alors en exil, feu Benazir Bhutto, leader alors du Parti populaire pakistanais, et Nawaz Sharif, chef de la Ligue musulmane pakistanaise qui avait été destitué de son poste en 1999 par Musharraf à la suite d'un coup d'Etat, d'autre part. Dès lors, le pays des Purs est entré dans une phase de violences récurrentes d'autant plus préoccupantes qu'elles étaient adoubées par une situation difficile vécue par le Pakistan autant au niveau de la bande frontière avec l'Afghanistan au plan de la lutte antiterroriste, mais aussi et surtout du fait d'une crise économique sans précédent et d'un taux de chômage qui suscite jusqu'à l'heure d'aujourd'hui les plus grandes préoccupations. C'est sur cette toile de fond que ce pays de 160 millions d'habitants qui fait partie du club fermé des nations nucléaires, a dû mettre les bouchées doubles pour organiser des élections législatives anticipées qui se sont tenues en mars dernier et qui ont vu la victoire du Parti du peuple pakistanais et de la ligue musulmane chargés, dès lors, de former un gouvernement de coalition. Antécédemment, le président Musharraf était acculé par une vive protestation populaire à la suite de sa décision de limoger des juges de la Cour suprême hostiles à sa réélection en tant que président pakistanais. Musharraf fut finalement réélu en novembre dernier, ce qui ne fit qu'accroître le ressentiment et des deux partis politiques sus-mentionnés et de l'islamisme radical. La coalition gouvernementale étant formée en mai passé et le nouveau gouvernement installé juste après, les premiers signes d'une intensification de la crise politique interne mais aussi externe, avec notamment les Etats-Unis, se firent jour. Le programme politique adopté conjointement par les deux principaux membres de la coalition gouvernement le tranchait d'avec la ligne poursuivie jusque-là par l'ex-président Musharraf. Alors que celui-ci, réputé homme clé des Américains dans la région, se contentait d'appliquer à la lettre les orientations américaines, le nouveau gouvernement adoptait une stratégie qui ne manqua pas de déplaire aux Américains. La stratégie consistait et consiste toujours en la poursuite de la lutte antiterroriste, d'une part et la recherche du dialogue avec tous les groupes en activité qui accepteraient de déposer les armes, d'autre part. Dès lors, les critiques fusèrent de la part de Washington qui alla jusqu'à accuser les nouvelles autorités pakistanaises de ne pas en faire assez au plan de la lutte antiterroriste. C'est cet argument, ou prétexte, c'est selon, qui amena les forces de la coalition, essentiellement américaines à lancer à partir de l'Afghanistan, depuis plusieurs mois, une série d'attaques aériennes, généralement par drones interposés, en territoire pakistanais, et sans l'aval de ce dernier. Le nombre des victimes dites «collatérales» ne cessant d'augmenter, le gouvernement pakistanais s'est vu confronté à une fronde sérieuse de la part des populations des zones tribales du sud ouest particulièrement visées par ces attaques aériennes. Naturellement les groupes islamistes en activité dans cette région, des talibans réfugiés et des membres du réseau Al-Qaïda selon la CIA, trouvèrent là matière à retourner les populations contre les autorités d'Islamabad. C'est pourquoi, à plusieurs reprises, ces derniers temps, autant le premier ministre pakistanais que le tout nouveau président Ali Zardari du PPP, se sont vivement élevés contre ces frappes aériennes désormais considérées comme une atteinte délibérée à la souveraineté et à l'intégrité du territoire pakistanais. Au reste, et à peine quelques instants avant l'explosion du camion piégé qui a fait plus de 60 morts dans la soirée de samedi, le président Zardari était devant le Parlement et réitérait en des termes durs, le refus de son pays de se taire face à ces violations de son territoire par les forces américaines de la coalition. La semaine prochaine le président Zardari doit se rendre à Washington où il aura un entretien avec le président George Bush sur la question. Mais on peut avancer, d'ores et déjà, que l'on voit mal cette spirale de la violence prendre fin avant le règlement de la question de l'occupation de l'Afghanistan par les Américains. Des jours bien difficiles attendent le Pakistan.