S'exprimant devant l'Assemblée générale des Nations unies, Sarkozy a vilipendé la spéculation et les paradis dorés, et a proposé la tenue d'une conférence internationale pour réguler le marché financier. S'exprimant devant l'Assemblée générale des Nations unies, Sarkozy a vilipendé la spéculation et les paradis dorés, et a proposé la tenue d'une conférence internationale pour réguler le marché financier. L'année 2008 va-t-elle sonner le glas du libéralisme tel qu'on l'a connu depuis le début des années 70 ? A cette époque, l'or avait cessé d'être considéré comme un étalon pour toutes les autres monnaies. Les pays du marché commun européen (CEE) avaient innové en lançant le serpent monétaire européen, alors que le dollar s'était imposé comme une monnaie de référence. Avec le choix des pays exportateurs de pétrole de libeller la vente des hydrocarbures dans la monnaie américaine, le billet vert avait gagné des galons, tout en consacrant la superpuissance de l'économie américaine. Or, avec cette crise des subprimes, qui coïncide avec la débâcle des crédits immobiliers aux Etats-Unis, entraînant dans sa chute la faillite de nombreuses banques, force est de constater qu'on assiste au déclin de l'hégémonie américaine, au moins en ce qui concerne le volet financier. C'est la raison pour laquelle le président français, Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait devant l'Assemblée générale des Nations unies au nom de ses pairs de l'Union européenne, a appelé à un autre Bretton Woods pour mieux réguler les mécanismes du marché financier, à l'instar de ce qui avait été fait en 1945, avec la création du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. «Apprenons à gérer collectivement les crises les plus aigues, que nul, pas même les plus puissants d'entre nous, ne peut résoudre tout seul.» Clin d'œil à George Bush, la crise de Wall Street ayant largement débordé de son cadre vers les principales places financières internationales : Londres, Paris, Francfort, Tokyo… En clair, Nicolas Sarkozy propose de se pencher sur le rôle et le fonctionnement des agences de notation, sur la question de l'évaluation des bilans et de la solvabilité des banques, les hedge funds, la question des rémunérations des dirigeants des établissements financiers, sur la coordination et l'échange des informations et le rétablissement de la confiance. Il a ainsi appelé de ses vœux un capitalisme "régulé", où les règles prudentielles s'appliquent à tous et servent à prévenir et amortir les chocs au lieu de les aggraver. Un capitalisme où les modes de rémunération des dirigeants de grandes sociétés financières "ne poussent pas à des prises de risque déraisonnables". Depuis le scandale des dirigeants de l'EADS, qui ont empoché un pactole de plusieurs millions d'euros après avoir mis en difficulté leur entreprise, Nicolas Sarkozy en effet n'a cessé de vilipender ces parachutes dorés. Pour lui, nombre de responsables financiers ne sont que des spéculateurs, au détriment de la production et de l'économie réelle. Un tel discours aurait été jugé irrecevable, s'il avait été prononcé par un dirigeant de gauche, mais dans la bouche d'un dirigeant étiqueté libéral comme Nicolas Sarkozy, on le juge plutôt réaliste et pragmatique. En tout cas, la débâcle de Wall Street est loin d'être un simple orage d'été. C'est une crise profonde, qui résulte de la déviation des mécanismes de l'économie de marché, basée sur la spéculation et l'argent facile. Cette croisade contre les parachutes dorés est le point d'orgue du dispositif prôné par Nicolas Sarkozy. "Quand ça allait bien, on savait qui touchait les bonus", a souligné le président en réponse aux objections sur la difficulté de définir les responsabilités. "Quand ça marche et qu'il faut se partager des bonus gigantesques, on connaît les responsables. Voilà que ça ne marche plus. Et alors on ne connaît pas les responsables ?" a-t-il ajouté. Pour finir, Nicolas Sarkozy a proposé la tenue d'un sommet sur la crise financière. Un sommet qui devrait réunir les membres du G8, dont la responsabilité est la plus engagée, mais avec "la possibilité d'une ouverture" aux pays émergents comme la Chine. Outre les chefs d'Etat et de gouvernement, y participeraient des représentants des autorités de régulation. Nicolas Sarkozy a suggéré que le président américain George Bush, en fin de mandat, y soit accompagné par son successeur. Quant à George Bush, qui a adopté un profil bas, il a proposé de construire un monde multipolaire. Un aveu d'échec dans la bouche de celui qui a superbement ignoré l'ONU et son conseil de sécurité pendant près de 5 ans. L'année 2008 va-t-elle sonner le glas du libéralisme tel qu'on l'a connu depuis le début des années 70 ? A cette époque, l'or avait cessé d'être considéré comme un étalon pour toutes les autres monnaies. Les pays du marché commun européen (CEE) avaient innové en lançant le serpent monétaire européen, alors que le dollar s'était imposé comme une monnaie de référence. Avec le choix des pays exportateurs de pétrole de libeller la vente des hydrocarbures dans la monnaie américaine, le billet vert avait gagné des galons, tout en consacrant la superpuissance de l'économie américaine. Or, avec cette crise des subprimes, qui coïncide avec la débâcle des crédits immobiliers aux Etats-Unis, entraînant dans sa chute la faillite de nombreuses banques, force est de constater qu'on assiste au déclin de l'hégémonie américaine, au moins en ce qui concerne le volet financier. C'est la raison pour laquelle le président français, Nicolas Sarkozy, qui s'exprimait devant l'Assemblée générale des Nations unies au nom de ses pairs de l'Union européenne, a appelé à un autre Bretton Woods pour mieux réguler les mécanismes du marché financier, à l'instar de ce qui avait été fait en 1945, avec la création du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. «Apprenons à gérer collectivement les crises les plus aigues, que nul, pas même les plus puissants d'entre nous, ne peut résoudre tout seul.» Clin d'œil à George Bush, la crise de Wall Street ayant largement débordé de son cadre vers les principales places financières internationales : Londres, Paris, Francfort, Tokyo… En clair, Nicolas Sarkozy propose de se pencher sur le rôle et le fonctionnement des agences de notation, sur la question de l'évaluation des bilans et de la solvabilité des banques, les hedge funds, la question des rémunérations des dirigeants des établissements financiers, sur la coordination et l'échange des informations et le rétablissement de la confiance. Il a ainsi appelé de ses vœux un capitalisme "régulé", où les règles prudentielles s'appliquent à tous et servent à prévenir et amortir les chocs au lieu de les aggraver. Un capitalisme où les modes de rémunération des dirigeants de grandes sociétés financières "ne poussent pas à des prises de risque déraisonnables". Depuis le scandale des dirigeants de l'EADS, qui ont empoché un pactole de plusieurs millions d'euros après avoir mis en difficulté leur entreprise, Nicolas Sarkozy en effet n'a cessé de vilipender ces parachutes dorés. Pour lui, nombre de responsables financiers ne sont que des spéculateurs, au détriment de la production et de l'économie réelle. Un tel discours aurait été jugé irrecevable, s'il avait été prononcé par un dirigeant de gauche, mais dans la bouche d'un dirigeant étiqueté libéral comme Nicolas Sarkozy, on le juge plutôt réaliste et pragmatique. En tout cas, la débâcle de Wall Street est loin d'être un simple orage d'été. C'est une crise profonde, qui résulte de la déviation des mécanismes de l'économie de marché, basée sur la spéculation et l'argent facile. Cette croisade contre les parachutes dorés est le point d'orgue du dispositif prôné par Nicolas Sarkozy. "Quand ça allait bien, on savait qui touchait les bonus", a souligné le président en réponse aux objections sur la difficulté de définir les responsabilités. "Quand ça marche et qu'il faut se partager des bonus gigantesques, on connaît les responsables. Voilà que ça ne marche plus. Et alors on ne connaît pas les responsables ?" a-t-il ajouté. Pour finir, Nicolas Sarkozy a proposé la tenue d'un sommet sur la crise financière. Un sommet qui devrait réunir les membres du G8, dont la responsabilité est la plus engagée, mais avec "la possibilité d'une ouverture" aux pays émergents comme la Chine. Outre les chefs d'Etat et de gouvernement, y participeraient des représentants des autorités de régulation. Nicolas Sarkozy a suggéré que le président américain George Bush, en fin de mandat, y soit accompagné par son successeur. Quant à George Bush, qui a adopté un profil bas, il a proposé de construire un monde multipolaire. Un aveu d'échec dans la bouche de celui qui a superbement ignoré l'ONU et son conseil de sécurité pendant près de 5 ans.