Stevie Wonder, une des légendes de la musique noire américaine, sera en concert dimanche au Palais Omnisports de Paris-Bercy dans le cadre de sa première tournée en Europe depuis dix ans et une quinzaine d'années après son dernier passage en France. Le multi-instrumentiste virtuose de 58 ans aux 70 millions de disques vendus ne s'est plus produit dans l'Hexagone depuis mai 1992, au Zénith de Paris, sans compter un concert privé donné à la Cité de la musique en mars 1995 pour la parution de l'album "Conversation peace". Bien que cet album soit sorti il y a treize ans, il ne s'agit que de son avant-dernier: il a en effet attendu dix ans pour enregistrer le suivant, "A time to love", paru en 2005 et fraîchement accueilli par la critique. Sa période la plus fertile artistiquement a pris fin au début des années 80, date après laquelle il a sorti des albums dispensables par rapport aux précédents. Auparavant, il avait marqué par son talent créatif non seulement la soul et la musique noire américaine mais aussi la pop dans son ensemble avec une série de cinq disques dans les années 70: "Music of My Mind" (1972) et surtout la tétralogie "Talking Book" (1972, avec "You Are the Sunshine of My Life" et "Superstition"), "Innervisions" (1973), "Fulfillingness' First Finale" (1974) et le fameux double album "Songs in the Key of Life" (1976, avec "Sir Duke", "Pastime Paradise" ou "Isn't She Lovely", écrite pour sa fille Aisha, qui l'accompagne désormais sur scène). Ces albums étaient marqués par l'utilisation alors novatrice du synthétiseur et par une greffe de plusieurs genres -funk, pop, jazz voire reggae- sur le socle soul de sa musique. Stevie Wonder est né Steveland Judkins (il s'est ensuite fait appeler Steveland Morris, le nom du nouveau mari de sa mère) le 13 mai 1950, à Saginaw dans le Michigan. Il est encore nourrisson lorsqu'il devient aveugle (comme celui qui sera plus tard son idole, Ray Charles) à cause d'un excès d'oxygène dans sa couveuse. Il maîtrise plusieurs instruments (claviers, harmonica, batterie...) dès son plus jeune âge et est recruté à 11 ans par le label Motown, pour lequel il sort son premier album en 1962 sous le nom de Little Stevie Wonder. A sa majorité en 1971, il renégocie son contrat et obtient un contrôle absolu sur sa musique. Stevie Wonder, qui a célébré la mixité raciale dans "Ebony and Ivory" ("Ebène et ivoire") en duo avec Paul McCartney en 1982, est un artiste préoccupé par le sort des Noirs aux Etats-Unis. Sa chanson "Happy Birthday", dans l'album "Hotter Than July" (1980), était dédiée à Martin Luther King et il a obtenu que le troisième lundi de janvier soit férié à partir de 1986, en hommage à l'anniversaire du pasteur (le 15 janvier). Après avoir soutenu le démocrate John Kerry en 2004, Stevie Wonder s'est rangé aux côtés de Barack Obama pour l'actuelle campagne présidentielle américaine. Il dit voir en lui un mélange de John Fitzgerald Kennedy et de Martin Luther King. Stevie Wonder, une des légendes de la musique noire américaine, sera en concert dimanche au Palais Omnisports de Paris-Bercy dans le cadre de sa première tournée en Europe depuis dix ans et une quinzaine d'années après son dernier passage en France. Le multi-instrumentiste virtuose de 58 ans aux 70 millions de disques vendus ne s'est plus produit dans l'Hexagone depuis mai 1992, au Zénith de Paris, sans compter un concert privé donné à la Cité de la musique en mars 1995 pour la parution de l'album "Conversation peace". Bien que cet album soit sorti il y a treize ans, il ne s'agit que de son avant-dernier: il a en effet attendu dix ans pour enregistrer le suivant, "A time to love", paru en 2005 et fraîchement accueilli par la critique. Sa période la plus fertile artistiquement a pris fin au début des années 80, date après laquelle il a sorti des albums dispensables par rapport aux précédents. Auparavant, il avait marqué par son talent créatif non seulement la soul et la musique noire américaine mais aussi la pop dans son ensemble avec une série de cinq disques dans les années 70: "Music of My Mind" (1972) et surtout la tétralogie "Talking Book" (1972, avec "You Are the Sunshine of My Life" et "Superstition"), "Innervisions" (1973), "Fulfillingness' First Finale" (1974) et le fameux double album "Songs in the Key of Life" (1976, avec "Sir Duke", "Pastime Paradise" ou "Isn't She Lovely", écrite pour sa fille Aisha, qui l'accompagne désormais sur scène). Ces albums étaient marqués par l'utilisation alors novatrice du synthétiseur et par une greffe de plusieurs genres -funk, pop, jazz voire reggae- sur le socle soul de sa musique. Stevie Wonder est né Steveland Judkins (il s'est ensuite fait appeler Steveland Morris, le nom du nouveau mari de sa mère) le 13 mai 1950, à Saginaw dans le Michigan. Il est encore nourrisson lorsqu'il devient aveugle (comme celui qui sera plus tard son idole, Ray Charles) à cause d'un excès d'oxygène dans sa couveuse. Il maîtrise plusieurs instruments (claviers, harmonica, batterie...) dès son plus jeune âge et est recruté à 11 ans par le label Motown, pour lequel il sort son premier album en 1962 sous le nom de Little Stevie Wonder. A sa majorité en 1971, il renégocie son contrat et obtient un contrôle absolu sur sa musique. Stevie Wonder, qui a célébré la mixité raciale dans "Ebony and Ivory" ("Ebène et ivoire") en duo avec Paul McCartney en 1982, est un artiste préoccupé par le sort des Noirs aux Etats-Unis. Sa chanson "Happy Birthday", dans l'album "Hotter Than July" (1980), était dédiée à Martin Luther King et il a obtenu que le troisième lundi de janvier soit férié à partir de 1986, en hommage à l'anniversaire du pasteur (le 15 janvier). Après avoir soutenu le démocrate John Kerry en 2004, Stevie Wonder s'est rangé aux côtés de Barack Obama pour l'actuelle campagne présidentielle américaine. Il dit voir en lui un mélange de John Fitzgerald Kennedy et de Martin Luther King.