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L'ensorcelant maître du blues
SORTIE NATIONALE DU FILM RAY
Publié dans L'Expression le 20 - 06 - 2005

«Je suis aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi... j'aurais pu être noir.»
Terrible est la vie de Ray Charles Robinson. Ce virtuose du piano. Ce pionnier du rythm'n' blues et de la soul musique. Le réalisateur Taylor Hackford, comme pour immortaliser cette figure mythique, lui a consacré un film de 135 minutes. Sorti dans les salles américaines le 23 avril dernier, le film est enfin arrivé chez nous, en Algérie, par le biais du leader mondial de la fabrication des montres Tissot. La projection, en avant-première, a eu lieu avant-hier au Palais de la culture, Moufdi Zakaria.
Le film raconte donc la vie et l'oeuvre de Ray Charles (1936-2004). Son parcours est atypique. Aveugle à sept ans, il voit alors avec ses oreilles. Orphelin à quinze, il est adopté par la musique. Cet art, Ray Charles, l'apprend dans un institut en Floride et joue dans les rues de la région.
C'est à Seattle qu'il forme son trio, sous le modèle piano, guitare, chanteur, lancé par Nat ‘King' Cole. A Los Angeles, il rencontre le musicien de blues Lowell Fulson, qu'il accompagne en tournée. Il se produit ensuite à la Nouvelle-Orléans puis au Texas. Si jusqu'alors il reprenait des morceaux de Cole, il impose dans les années 1950 son propre style, associant paroles profanes et musique issue du gospel. Ce mélange de blues et de gospel et des hits toujours aussi célèbres, comme «I got a woman» ou «I love her so» font de lui la première voix noire-américaine, rapidement découverte et appréciée par le public blanc.
Toutefois, jusqu'ici, la vie n'était pas du tout rose pour Ray. Il lui a fallu du temps pour se rendre compte de la surexploitation dont il est victime, de la part, bien entendu, de ses différents managers. La cupidité de ces derniers est peinte avec justesse et doigté. Un autre chapitre de la vie de Ray Charles est son «rapport filial» avec la toxicomanie. Un vice qui l'a poursuivi pendant la moitié de sa carrière, lui créant ainsi pas mal de pépins avec la police. Il ne s'en défait qu'après force peine.
Dans les années 1960, après les succès du Festival de Newport, et des tournées dans le monde entier, Ray Charles qui a rompu avec la drogue, rejoint le rang des chanteurs noirs du siècle (Louis Armstrong, Cole et Bessie Smith) ainsi que les maîtres du music-hall, comme Sinatra et Stevie Wonder. Ray Charles a exploité toutes les ressources de sa voix, déployant un répertoire toujours plus éclectique. Mais c'est certainement comme chanteur de blues qu'il fut et restera indépassable.
En 58 ans de carrière, celui qu'on surnomme The Genius a reçu 13 Grammys (la plus prestigieuse récompense pour la musique aux Etats-Unis), et a fêté son 10.000e concert à Los Angeles au printemps 2003.
Cette vie exceptionnelle est ingénieusement adaptée à l'écran par Taylor Hackford. Ce dernier, grand passionné de musique, rêvait depuis longtemps de se pencher sur le destin hors du commun de Ray Charles. Les droits d'adaptation il les acquit dès 1987. La qualité de ce long métrage a été rehaussée par l'acteur Jamie Foxx qui a incarné le rôle de Ray. Pour l'anecdote, pendant tout le tournage, Jamie Foxx se fit sceller les paupières quatorze heures par jour pour plonger dans le noir absolu. «J'ai ainsi approché l'essence de sa musique», dit-il.
Et il a ainsi donné toute sa puissance à un film qui, sans lui, serait passé pour un téléfilm un peu falot. A noter enfin que, pour le grand public, ce film sera projeté prochainement dans les salles de cinéma algériennes.


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