Les crues de Oued Mézab, conséquence directe de ces intempéries, ont ravagé l'ensemble de la région de Ghardaïa et fait 31 morts et 50 blessés, selon un bilan encore provisoire. Les crues de Oued Mézab, conséquence directe de ces intempéries, ont ravagé l'ensemble de la région de Ghardaïa et fait 31 morts et 50 blessés, selon un bilan encore provisoire. Ghardaïa est en train de vivre un véritable cauchemar. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la vallée du M'zab mercredi ont semé la terreur parmi les habitants et plongé la pentapole dans une terrible catastrophe. Les crues de Oued Mézab, conséquence directe de ces intempéries, ont ravagé l'ensemble de la région de Ghardaïa et fait 31 morts et 50 blessés, selon un bilan encore provisoire établi et rendu public vendredi matin par la radio nationale. Des centaines de maisons ont été inondées et des réseaux de communication endommagés. D'importants dégâts ont été enregistré dans les régions de Metlili, Berriane et Guerrara, nous ont indiqué des témoins oculaires que nous avons contactés par téléphone. Oued M'zab, traversant le chef lieu de wilaya est sorti de son lit, isolant de fait les deux rives de la vallée, obligeant les habitants à monter sur les terrasses pour échapper aux inondations, nous a-t-on encore raconté. Pour faire face aux flots de l'Oued M' zab qui ont emporté tout ce qui se trouvait sur leur passage, les autorités locales ont été amenées à mobiliser des moyens colossaux. De leur part, les éléments de la protection civile ont travaillé d'arrache-pied pour venir en aide aux personnes restées coincées dans leurs maisons. Il convient de signaler, à ce propos, que des équipes de la protection civile d'Ouargla et de Laghouat sont venues aussi en renfort à leurs collègues de Ghardaïa, complètement dépassés par l'ampleur de la tâche. Par ailleurs, le bilan des dégâts occasionnés par ces intempéries s'annonce d'ores et déjà très lourd. Plusieurs sources locales nous ont confié que l'ampleur de cette catastrophe est sans précédent. Les autorités locales, très sollicitées par une population sinistrée qui a plus que jamais besoin d'assistance, n'ont pas encore pu déterminer jusqu'à l'heure actuelle un bilan détaillé de la situation qui prévaut sur place. Il faut savoir que la ville de Ghardaïa, dont presque tous les quartiers ont été inondés, a été la plus touchée par ces inondations qui ont également fait un millier de sinistrés, a-t-encore appris. Les habitants de cette ville, qui n'ont pas connu de telles inondations depuis 1991, n'ont que leur désarroi pour refuge en ces moments critiques. « C'est inimaginable ce que nous avons vécu. On n'oubliera jamais l'Aïd de cette année », reconnaît d'emblée Ahmed, 45 ans, habitant à Baba Saad, l'un des quartiers populaires de la ville. « Rien que dans notre quartier, 7 personnes ont trouvé la mort. L'eau a atteint plus d'un mètre de hauteur. Dans les quartiers avoisinants, le niveau de l'eau a dépassé les 5 mètres. Nous nous sommes réfugiés sur les terrasses durant deux nuits. Et Dieu merci, nous l'avons échappé belle », poursuit notre interlocuteur avec une voix triste. "Des centaines de maisons ont été détruites et des milliers sont endommagées et pour l'instant inhabitables, dans la région. Nous n'avons rien pu emporter avec nous, nous n'avons eu que le temps de nous enfuir", raconte un autre habitant de El-Gaba, à 6 km du centre ville, qui nous a confié au téléphone que sa maison est remplie de boue, de goudron et de gravats divers. Il est à signaler en outre que dans la matinée d'hier, quelque 5.000 personnes, selon des témoins, se sont rassemblées dans le centre de Ghardaïa pour réclamer une aide alimentaire plus rapide et des moyens pour fouiller les décombres où se trouvent peut-être encore des survivants ou des corps de victimes. Ces citoyens en colère ont essayé de se rendre au siège de la wilaya, mais ils ont en été empêchés par les forces de l'ordre, nous ont précisé des témoins. « Contrairement à ce que les ministres racontent à la Télé, l'Etat a brillé par son absence ici à Ghardaïa. Les pompiers sont sous-équipés et ne peuvent que récupérer les morts des décombres. Quant à l'aide alimentaire ou aux tentes du Croissant Rouge, je vous assure que je n'ai vu aucune de ces promesses. Il y a à peine deux hélicoptères qui survolent la ville en permanence. C'est les gens qui sont solidaires et s'entraident comme des frères. Quant aux autorités, ils nous ont seulement déclaré zone sinistrée. Croyez-moi, si ça continue comme ça, les esprits vont s'échauffer. Et la région n'a pas besoin d'une énième émeute », témoigne Mohamed, fonctionnaire à la Wilaya qui s'inquiète vraiment de ce climat de tension qui règne sur Ghardaïa. Enfin, de la catastrophe à la colère, il semble bien que Ghardaïa, cette majestueuse oasis du désert, connaît visiblement aujourd'hui ses heures les plus sombres. A. S. Ghardaïa est en train de vivre un véritable cauchemar. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la vallée du M'zab mercredi ont semé la terreur parmi les habitants et plongé la pentapole dans une terrible catastrophe. Les crues de Oued Mézab, conséquence directe de ces intempéries, ont ravagé l'ensemble de la région de Ghardaïa et fait 31 morts et 50 blessés, selon un bilan encore provisoire établi et rendu public vendredi matin par la radio nationale. Des centaines de maisons ont été inondées et des réseaux de communication endommagés. D'importants dégâts ont été enregistré dans les régions de Metlili, Berriane et Guerrara, nous ont indiqué des témoins oculaires que nous avons contactés par téléphone. Oued M'zab, traversant le chef lieu de wilaya est sorti de son lit, isolant de fait les deux rives de la vallée, obligeant les habitants à monter sur les terrasses pour échapper aux inondations, nous a-t-on encore raconté. Pour faire face aux flots de l'Oued M' zab qui ont emporté tout ce qui se trouvait sur leur passage, les autorités locales ont été amenées à mobiliser des moyens colossaux. De leur part, les éléments de la protection civile ont travaillé d'arrache-pied pour venir en aide aux personnes restées coincées dans leurs maisons. Il convient de signaler, à ce propos, que des équipes de la protection civile d'Ouargla et de Laghouat sont venues aussi en renfort à leurs collègues de Ghardaïa, complètement dépassés par l'ampleur de la tâche. Par ailleurs, le bilan des dégâts occasionnés par ces intempéries s'annonce d'ores et déjà très lourd. Plusieurs sources locales nous ont confié que l'ampleur de cette catastrophe est sans précédent. Les autorités locales, très sollicitées par une population sinistrée qui a plus que jamais besoin d'assistance, n'ont pas encore pu déterminer jusqu'à l'heure actuelle un bilan détaillé de la situation qui prévaut sur place. Il faut savoir que la ville de Ghardaïa, dont presque tous les quartiers ont été inondés, a été la plus touchée par ces inondations qui ont également fait un millier de sinistrés, a-t-encore appris. Les habitants de cette ville, qui n'ont pas connu de telles inondations depuis 1991, n'ont que leur désarroi pour refuge en ces moments critiques. « C'est inimaginable ce que nous avons vécu. On n'oubliera jamais l'Aïd de cette année », reconnaît d'emblée Ahmed, 45 ans, habitant à Baba Saad, l'un des quartiers populaires de la ville. « Rien que dans notre quartier, 7 personnes ont trouvé la mort. L'eau a atteint plus d'un mètre de hauteur. Dans les quartiers avoisinants, le niveau de l'eau a dépassé les 5 mètres. Nous nous sommes réfugiés sur les terrasses durant deux nuits. Et Dieu merci, nous l'avons échappé belle », poursuit notre interlocuteur avec une voix triste. "Des centaines de maisons ont été détruites et des milliers sont endommagées et pour l'instant inhabitables, dans la région. Nous n'avons rien pu emporter avec nous, nous n'avons eu que le temps de nous enfuir", raconte un autre habitant de El-Gaba, à 6 km du centre ville, qui nous a confié au téléphone que sa maison est remplie de boue, de goudron et de gravats divers. Il est à signaler en outre que dans la matinée d'hier, quelque 5.000 personnes, selon des témoins, se sont rassemblées dans le centre de Ghardaïa pour réclamer une aide alimentaire plus rapide et des moyens pour fouiller les décombres où se trouvent peut-être encore des survivants ou des corps de victimes. Ces citoyens en colère ont essayé de se rendre au siège de la wilaya, mais ils ont en été empêchés par les forces de l'ordre, nous ont précisé des témoins. « Contrairement à ce que les ministres racontent à la Télé, l'Etat a brillé par son absence ici à Ghardaïa. Les pompiers sont sous-équipés et ne peuvent que récupérer les morts des décombres. Quant à l'aide alimentaire ou aux tentes du Croissant Rouge, je vous assure que je n'ai vu aucune de ces promesses. Il y a à peine deux hélicoptères qui survolent la ville en permanence. C'est les gens qui sont solidaires et s'entraident comme des frères. Quant aux autorités, ils nous ont seulement déclaré zone sinistrée. Croyez-moi, si ça continue comme ça, les esprits vont s'échauffer. Et la région n'a pas besoin d'une énième émeute », témoigne Mohamed, fonctionnaire à la Wilaya qui s'inquiète vraiment de ce climat de tension qui règne sur Ghardaïa. Enfin, de la catastrophe à la colère, il semble bien que Ghardaïa, cette majestueuse oasis du désert, connaît visiblement aujourd'hui ses heures les plus sombres. A. S.