Un climat très tendu s'est installé dans la vallée du M'zab après plus d'une semaine des terribles inondations de Ghardaïa. Un climat très tendu s'est installé dans la vallée du M'zab après plus d'une semaine des terribles inondations de Ghardaïa. La lenteur des aides et la mauvaise gestion de leur acheminement aux victimes des crues du oued M'zab ont suscité ces derniers jours une véritable vague de protestations au sein de la population sinistrée. C'est dans ce contexte que des centaines de personnes ont organisé un rassemblement populaire à El Ghaba, le site le plus sinistré de Ghardaïa. Les sinistrés d'El Ghaba ont voulu par cette action de protestation exprimer toute leur colère quant à ce qu'ils considèrent comme étant un détournement des aides humanitaires qui leur sont destinées. «Nous ne pouvons plus tolérer une telle situation. Nos enfants et nos femmes ne trouvent même pas une bouteille d'eau minérale pour boire, alors que dans des quartiers qui n'ont en aucun cas été touchés par les intempéries, on y trouve tout ce qu'on veut. C'est injuste et les autorités locales doivent nous fournir des explications», tempête Saïd, un des notables d'El Ghaba. «On cherche à nous livrer à la mort. Les vaccins arrivent au compte-goutte, la nourriture fait cruellement défaut, les médicaments aussi. S'il n'y avait pas la générosité de nos concitoyens, on serait perdu depuis les premiers jours de la catastrophe», s'écrie un autre sinistré en colère. Il est à souligner que les manifestants d'El Ghaba ont tenté de marcher sur le siège de la wilaya de Ghardaïa pour exposer directement leurs doléances au wali et lui faire part par la même occasion de tout leur ras-le-bol concernant les détournements des aides alimentaires relevés dans les diverses zones sinistrées de la ville. Certains citoyens se sont même plaints à la wilaya en constatant que des quantités de produits alimentaires provenant des convois humanitaires, à l'instar de l'huile, sont vendues dans les marchés à des prix défiant toute concurrence. Des détournements que les responsables de la wilaya ont réfutés catégoriquement. « Ce ne sont que des rumeurs infondées. Il n'y a eu aucune plainte déposée pour un cas de détournement. En plus, l'armée et la gendarmerie nationale sont mobilisées pour assurer la sécurité de ces ravitaillements. En vérité, certains cercles cherchent visiblement à politiser cette situation », réagit un responsable de la wilaya de Ghardaïa qui a requis l'anonymat. Notre source met même en garde ces partis «qui visent à envenimer la situation à Ghardaïa». «Ils savent bien que la vallée du M'zab est une région très sensible. C'est pour cela que toute manipulation pourrait avoir de dangereuses conséquences. Le pays n'a vraiment pas besoin de ces troubles », explique encore notre source que nous avons pris le soin de contacter. Il est à souligner enfin que le bilan officiel des morts de la catastrophe de Ghardaïa s'est élevé hier à 43 décès, selon la cellule de crise de la wilaya de Ghardaïa. Signalons en dernier lieu que le recensement des mené n'est pas encore mené à son terme. Dans ce contexte, aucune indemnisation n'est encore à l'ordre du jour et les sinistrés de Ghardaïa s'inquiètent plus que jamais quant à leur avenir. S. A. La lenteur des aides et la mauvaise gestion de leur acheminement aux victimes des crues du oued M'zab ont suscité ces derniers jours une véritable vague de protestations au sein de la population sinistrée. C'est dans ce contexte que des centaines de personnes ont organisé un rassemblement populaire à El Ghaba, le site le plus sinistré de Ghardaïa. Les sinistrés d'El Ghaba ont voulu par cette action de protestation exprimer toute leur colère quant à ce qu'ils considèrent comme étant un détournement des aides humanitaires qui leur sont destinées. «Nous ne pouvons plus tolérer une telle situation. Nos enfants et nos femmes ne trouvent même pas une bouteille d'eau minérale pour boire, alors que dans des quartiers qui n'ont en aucun cas été touchés par les intempéries, on y trouve tout ce qu'on veut. C'est injuste et les autorités locales doivent nous fournir des explications», tempête Saïd, un des notables d'El Ghaba. «On cherche à nous livrer à la mort. Les vaccins arrivent au compte-goutte, la nourriture fait cruellement défaut, les médicaments aussi. S'il n'y avait pas la générosité de nos concitoyens, on serait perdu depuis les premiers jours de la catastrophe», s'écrie un autre sinistré en colère. Il est à souligner que les manifestants d'El Ghaba ont tenté de marcher sur le siège de la wilaya de Ghardaïa pour exposer directement leurs doléances au wali et lui faire part par la même occasion de tout leur ras-le-bol concernant les détournements des aides alimentaires relevés dans les diverses zones sinistrées de la ville. Certains citoyens se sont même plaints à la wilaya en constatant que des quantités de produits alimentaires provenant des convois humanitaires, à l'instar de l'huile, sont vendues dans les marchés à des prix défiant toute concurrence. Des détournements que les responsables de la wilaya ont réfutés catégoriquement. « Ce ne sont que des rumeurs infondées. Il n'y a eu aucune plainte déposée pour un cas de détournement. En plus, l'armée et la gendarmerie nationale sont mobilisées pour assurer la sécurité de ces ravitaillements. En vérité, certains cercles cherchent visiblement à politiser cette situation », réagit un responsable de la wilaya de Ghardaïa qui a requis l'anonymat. Notre source met même en garde ces partis «qui visent à envenimer la situation à Ghardaïa». «Ils savent bien que la vallée du M'zab est une région très sensible. C'est pour cela que toute manipulation pourrait avoir de dangereuses conséquences. Le pays n'a vraiment pas besoin de ces troubles », explique encore notre source que nous avons pris le soin de contacter. Il est à souligner enfin que le bilan officiel des morts de la catastrophe de Ghardaïa s'est élevé hier à 43 décès, selon la cellule de crise de la wilaya de Ghardaïa. Signalons en dernier lieu que le recensement des mené n'est pas encore mené à son terme. Dans ce contexte, aucune indemnisation n'est encore à l'ordre du jour et les sinistrés de Ghardaïa s'inquiètent plus que jamais quant à leur avenir. S. A.