De nombreuses idées reçues circulent sur la dépression. A tel point que certains ne la considèrent pas comme une véritable maladie. De nombreuses idées reçues circulent sur la dépression. A tel point que certains ne la considèrent pas comme une véritable maladie. Si la dépression n'est plus taboue, elle reste encore l'objet de nombreuses idées reçues. Ainsi, on la considère parfois comme un mal bénin et passager. Une contre-vérité pourtant totalement fausse. La dépression est clairement une maladie qui se définit par une association de symptômes et par une durée minimum de l'association de ces symptômes. Il ne faut pas la confondre avec une humeur réactive dépressive, ce que les gens appellent "déprime" qui n'est pas réellement une maladie et qui ne se traite pas avec un traitement pharmacologique. Les symptômes de la dépression sont une humeur dépressive, qui va s'installer progressivement et qui va avoir une durée d'au moins 15 jours, il peut y avoir en fait un sentiment de perte de plaisir qu'on appelle l'anhédonie. Très souvent sont associés des troubles du sommeil (insomnie ou parfois hypersomnie), des troubles de l'alimentation (des pertes de poids, avec une perte de l'appétit mais dans d'autres cas on peut avoir une hyperphagie). Ensuite, il peut y avoir une culpabilité excessive, des idées de dévalorisation, bien évidemment des idées suicidaires, un ralentissement cognitif (la pensée qui se ralentit), une fatigue extrêmement importante. Ce sont les symptômes les plus classiques de la dépression. Il n'existe pas une mais plusieurs dépression. Chaque type a ses symptômes et ses traitements spécifiques. Il y a des dépressions que l'on appelle saisonnières, qui ont un caractère très particulier, puisqu'elles vont avoir tendance à survenir, en automne ou en hiver. Il peut y avoir des récurrences, c'est-à-dire qu'elles peuvent revenir périodiquement chez certains sujets à cette même période. Il y a des dépressions qui surviennent une fois dans la vie du sujet, ou à l'inverse on peut avoir des dépressions intégrées dans des maladies, en fait des troubles de l'humeur ou une pathologie unipolaire, c'est-à-dire que les patients vont avoir une vulnérabilité à présenter une dépression récurrente, récidivante. On peut aussi avoir des dépressions dans le cadre des troubles bipolaires, ce qu'on appelait avant la maladie maniaco-dépressive, où là on aura une alternance d'épisodes dépressifs et d'épisodes d'exaltation, qu'ils soient maniaques ou hypomanes. Plusieurs mécanismes physiques entrent en jeu dans l'apparition d'une dépression. Il s'agit souvent de modifications au niveau cérébral. Quand on compare des cerveaux de personnes qui présentent une dépression ou qui n'en présentent pas, on voit des modifications à l'imagerie fonctionnelle, des zones impliquées dans les épisodes dépressifs. Pour expliquer la dépression, différentes hypothèses : la plus ancienne repose sur une disrégulation de la neurotransmission impliquant la dopamine, la noradrénaline, et la sérotonine. Mais en fait, cela n'explique pas tous les types de dépression, il y a sûrement d'autres systèmes qui sont perturbés. Le fait qu'il y ait des liens extrêmement étroits entre les dépressions et le sommeil (dans tous les cas de dépressions il y a des troubles du sommeil) suggère qu'il peut y avoir des systèmes qui régulent, et qui contrôlent les rythment circadiens qui sont impliqués dans la dépression. Une fois le diagnostic de dépression établi, le traitement se fait à plusieurs niveaux. Quand un patient présente un épisode dépressif, on va explorer tous ces symptômes et effectivement poser le diagnostic de dépression. Ensuite généralement on va lui proposer un traitement médicamenteux, donc un antidépresseur, et bien évidemment avec ce traitement médicamenteux, on va proposer un soutien psychologique. Il existe d'autres types de psychothérapies qui vont aussi aider un patient déprimé comme les thérapies cognitivo-comportementales, qui peuvent être des traitements spécifiques de ces dépressions, mais il y aura toujours une psychothérapie de soutien en plus du traitement médicamenteux. La prise en charge médicale est indispensable. La volonté seule ou le soutien de l'entourage ne sont pas suffisant, pour sortir de la dépression. L'entourage va hyper-solliciter le patient, en lui proposant des situations plaisantes pour le sortir justement de cet état dépressif. Mais la plupart du temps, ça ne fait que renvoyer le patient à son incapacité à éprouver du plaisir, à le culpabiliser : tout le monde fait tout pour qu'il soit heureux et lui ne peut pas arriver à répondre à cette stimulation puisqu'il est enfermé dans une indifférence, dans son mal être. Donc malheureusement, on ne soigne pas la dépression avec de bons sentiments. S. H. Si la dépression n'est plus taboue, elle reste encore l'objet de nombreuses idées reçues. Ainsi, on la considère parfois comme un mal bénin et passager. Une contre-vérité pourtant totalement fausse. La dépression est clairement une maladie qui se définit par une association de symptômes et par une durée minimum de l'association de ces symptômes. Il ne faut pas la confondre avec une humeur réactive dépressive, ce que les gens appellent "déprime" qui n'est pas réellement une maladie et qui ne se traite pas avec un traitement pharmacologique. Les symptômes de la dépression sont une humeur dépressive, qui va s'installer progressivement et qui va avoir une durée d'au moins 15 jours, il peut y avoir en fait un sentiment de perte de plaisir qu'on appelle l'anhédonie. Très souvent sont associés des troubles du sommeil (insomnie ou parfois hypersomnie), des troubles de l'alimentation (des pertes de poids, avec une perte de l'appétit mais dans d'autres cas on peut avoir une hyperphagie). Ensuite, il peut y avoir une culpabilité excessive, des idées de dévalorisation, bien évidemment des idées suicidaires, un ralentissement cognitif (la pensée qui se ralentit), une fatigue extrêmement importante. Ce sont les symptômes les plus classiques de la dépression. Il n'existe pas une mais plusieurs dépression. Chaque type a ses symptômes et ses traitements spécifiques. Il y a des dépressions que l'on appelle saisonnières, qui ont un caractère très particulier, puisqu'elles vont avoir tendance à survenir, en automne ou en hiver. Il peut y avoir des récurrences, c'est-à-dire qu'elles peuvent revenir périodiquement chez certains sujets à cette même période. Il y a des dépressions qui surviennent une fois dans la vie du sujet, ou à l'inverse on peut avoir des dépressions intégrées dans des maladies, en fait des troubles de l'humeur ou une pathologie unipolaire, c'est-à-dire que les patients vont avoir une vulnérabilité à présenter une dépression récurrente, récidivante. On peut aussi avoir des dépressions dans le cadre des troubles bipolaires, ce qu'on appelait avant la maladie maniaco-dépressive, où là on aura une alternance d'épisodes dépressifs et d'épisodes d'exaltation, qu'ils soient maniaques ou hypomanes. Plusieurs mécanismes physiques entrent en jeu dans l'apparition d'une dépression. Il s'agit souvent de modifications au niveau cérébral. Quand on compare des cerveaux de personnes qui présentent une dépression ou qui n'en présentent pas, on voit des modifications à l'imagerie fonctionnelle, des zones impliquées dans les épisodes dépressifs. Pour expliquer la dépression, différentes hypothèses : la plus ancienne repose sur une disrégulation de la neurotransmission impliquant la dopamine, la noradrénaline, et la sérotonine. Mais en fait, cela n'explique pas tous les types de dépression, il y a sûrement d'autres systèmes qui sont perturbés. Le fait qu'il y ait des liens extrêmement étroits entre les dépressions et le sommeil (dans tous les cas de dépressions il y a des troubles du sommeil) suggère qu'il peut y avoir des systèmes qui régulent, et qui contrôlent les rythment circadiens qui sont impliqués dans la dépression. Une fois le diagnostic de dépression établi, le traitement se fait à plusieurs niveaux. Quand un patient présente un épisode dépressif, on va explorer tous ces symptômes et effectivement poser le diagnostic de dépression. Ensuite généralement on va lui proposer un traitement médicamenteux, donc un antidépresseur, et bien évidemment avec ce traitement médicamenteux, on va proposer un soutien psychologique. Il existe d'autres types de psychothérapies qui vont aussi aider un patient déprimé comme les thérapies cognitivo-comportementales, qui peuvent être des traitements spécifiques de ces dépressions, mais il y aura toujours une psychothérapie de soutien en plus du traitement médicamenteux. La prise en charge médicale est indispensable. La volonté seule ou le soutien de l'entourage ne sont pas suffisant, pour sortir de la dépression. L'entourage va hyper-solliciter le patient, en lui proposant des situations plaisantes pour le sortir justement de cet état dépressif. Mais la plupart du temps, ça ne fait que renvoyer le patient à son incapacité à éprouver du plaisir, à le culpabiliser : tout le monde fait tout pour qu'il soit heureux et lui ne peut pas arriver à répondre à cette stimulation puisqu'il est enfermé dans une indifférence, dans son mal être. Donc malheureusement, on ne soigne pas la dépression avec de bons sentiments. S. H.