Le groupe d'artisans qui meuble l'espace s'est constitué en association pour promouvoir leur activité et sensibiliser les politiques sur ce patrimoine culturel immatériel qu'il faudra valoriser, notamment dans le secteur du tourisme. Le groupe d'artisans qui meuble l'espace s'est constitué en association pour promouvoir leur activité et sensibiliser les politiques sur ce patrimoine culturel immatériel qu'il faudra valoriser, notamment dans le secteur du tourisme. Inaugurée en grande pompe en avril 2006, la Maison de l'artisanat de Oued Koriche ne semble pas faire recette. Elle n'est visitée que par quelques ombres furtives. Hormis les artisans qui évoluent presque en ermites, l'espace qui abrite 18 locaux n'attire pas la grande foule. «Vous êtes là depuis deux heures et pas une âme n'a daigné visiter les lieux», me lance un artisan en cuir, lors de notre virée. Le même constat est établi par ses pairs de la corporation, versés dans les autres corps de métier d'artisanat, qu'ils soient céramiste, bijoutier, dinandier, potier, maroquinier, couturier ou vitrailliste. Nous poussons notre curiosité pour tenter de connaître les raisons de ce désintérêt criant sur ce pôle situé, pourtant, dans une rue grouillante entre Triolet et l'ex-Climat de France. Un bijou qui, au demeurant, ne semble pas susciter l'engouement des gens plutôt enclins à fréquenter le négoce de la fripe. «Il ne s'agit pas non plus de médiatiser la Maison de l'artisanat pour la faire connaître au grand public si le ministère de tutelle ne se rapproche pas des problèmes rencontrés par les artisans (…). Si des mesures d'encouragement et d'assistance n'accompagnent pas notre activité artisanale, nous ne tarderons pas à fermer boutique», tient à souligner la présidente de l'association «Djouthûr oua taqâlid» (Racines et traditions ), Mme Nadia Ouaichouche qui reste rivée à sa passion qu'est l'art du vitrail. «Ce qui nous retient à ne pas mettre la clé sous le paillasson, c'est l'amour que nous vouons à l'activité artisanale, mais cela ne saurait être pérenne'', ajoute notre interlocutrice sur un air dépité, précisant que «lorsque la matière première dont nous avons besoin nous fait défaut, il devient très difficile de composer avec les moyens du bord. Ce qui suppose qu'il n'est pas aisé de maintenir longtemps sous perfusion nos métiers''. Le désarroi se dessine sur les visages des artisans qui ont le sentiment d'être livrés à eux-mêmes, voire abandonnés à leur triste sort, surtout avec les charges locatives auxquelles ils sont astreints. Cette situation dans laquelle ils se morfondent ne les empêche pas, cependant, à faire contre mauvaise fortune bon cœur. «Bien qu'ils aient peine à s'acquitter de leurs charges locatives, jugées élevées par rapport aux chiffres d'affaires réalisés, chacun d'eux se fait une raison pour ne pas baisser les bras en continuant à s'affairer petitement dans son atelier'', note le porte-voix des métiers de la Maison de l'artisanat qui interpelle les pouvoirs publics à considérer à leur juste titre ceux qui perpétuent le savoir-faire artisanal. La question du marketing n'est pas moins évoquée. «Certes, nous disposons d'un centre flambant neuf que nombre de communes nous envient, mais nous aurions souhaité voir les offices relevant du secteur du tourisme s'impliquer indirectement en intégrant dans leur circuit des virées dans notre enceinte. Cela nous permettra de faire connaître les produits du terroir'', relève le céramiste Hacène Ouhba. Le groupe d'artisans s'est, toutefois, constitué en association pour pouvoir promouvoir leur activité et sensibiliser les politiques sur ce patrimoine immatériel qu'il faudra valoriser, notamment dans le secteur du tourisme. «Cela fait une année que nous attendons l'agrément de l'association pour entreprendre des démarches légales, mais sans la délivrance du document, nous ne pouvons prétendre à l'ouverture d'un compte, encore moins à l'accès aux aides financières'', souligne Mme Nadia Ouaichouche. Dans la foulée, elle regrette de ne pas pouvoir former des jeunes qui viennent la solliciter pour apprendre l'art du vitrail. «Faute de matériel, je ne peux assurer l'apprentissage des jeunes qui sont nombreux à vouloir se frotter à cet art'', dira-t-elle en guise de conclusion. F. B-H. Inaugurée en grande pompe en avril 2006, la Maison de l'artisanat de Oued Koriche ne semble pas faire recette. Elle n'est visitée que par quelques ombres furtives. Hormis les artisans qui évoluent presque en ermites, l'espace qui abrite 18 locaux n'attire pas la grande foule. «Vous êtes là depuis deux heures et pas une âme n'a daigné visiter les lieux», me lance un artisan en cuir, lors de notre virée. Le même constat est établi par ses pairs de la corporation, versés dans les autres corps de métier d'artisanat, qu'ils soient céramiste, bijoutier, dinandier, potier, maroquinier, couturier ou vitrailliste. Nous poussons notre curiosité pour tenter de connaître les raisons de ce désintérêt criant sur ce pôle situé, pourtant, dans une rue grouillante entre Triolet et l'ex-Climat de France. Un bijou qui, au demeurant, ne semble pas susciter l'engouement des gens plutôt enclins à fréquenter le négoce de la fripe. «Il ne s'agit pas non plus de médiatiser la Maison de l'artisanat pour la faire connaître au grand public si le ministère de tutelle ne se rapproche pas des problèmes rencontrés par les artisans (…). Si des mesures d'encouragement et d'assistance n'accompagnent pas notre activité artisanale, nous ne tarderons pas à fermer boutique», tient à souligner la présidente de l'association «Djouthûr oua taqâlid» (Racines et traditions ), Mme Nadia Ouaichouche qui reste rivée à sa passion qu'est l'art du vitrail. «Ce qui nous retient à ne pas mettre la clé sous le paillasson, c'est l'amour que nous vouons à l'activité artisanale, mais cela ne saurait être pérenne'', ajoute notre interlocutrice sur un air dépité, précisant que «lorsque la matière première dont nous avons besoin nous fait défaut, il devient très difficile de composer avec les moyens du bord. Ce qui suppose qu'il n'est pas aisé de maintenir longtemps sous perfusion nos métiers''. Le désarroi se dessine sur les visages des artisans qui ont le sentiment d'être livrés à eux-mêmes, voire abandonnés à leur triste sort, surtout avec les charges locatives auxquelles ils sont astreints. Cette situation dans laquelle ils se morfondent ne les empêche pas, cependant, à faire contre mauvaise fortune bon cœur. «Bien qu'ils aient peine à s'acquitter de leurs charges locatives, jugées élevées par rapport aux chiffres d'affaires réalisés, chacun d'eux se fait une raison pour ne pas baisser les bras en continuant à s'affairer petitement dans son atelier'', note le porte-voix des métiers de la Maison de l'artisanat qui interpelle les pouvoirs publics à considérer à leur juste titre ceux qui perpétuent le savoir-faire artisanal. La question du marketing n'est pas moins évoquée. «Certes, nous disposons d'un centre flambant neuf que nombre de communes nous envient, mais nous aurions souhaité voir les offices relevant du secteur du tourisme s'impliquer indirectement en intégrant dans leur circuit des virées dans notre enceinte. Cela nous permettra de faire connaître les produits du terroir'', relève le céramiste Hacène Ouhba. Le groupe d'artisans s'est, toutefois, constitué en association pour pouvoir promouvoir leur activité et sensibiliser les politiques sur ce patrimoine immatériel qu'il faudra valoriser, notamment dans le secteur du tourisme. «Cela fait une année que nous attendons l'agrément de l'association pour entreprendre des démarches légales, mais sans la délivrance du document, nous ne pouvons prétendre à l'ouverture d'un compte, encore moins à l'accès aux aides financières'', souligne Mme Nadia Ouaichouche. Dans la foulée, elle regrette de ne pas pouvoir former des jeunes qui viennent la solliciter pour apprendre l'art du vitrail. «Faute de matériel, je ne peux assurer l'apprentissage des jeunes qui sont nombreux à vouloir se frotter à cet art'', dira-t-elle en guise de conclusion. F. B-H.